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Un ex-enseignant trentenaire

Un ex-enseignant trentenaire

Ex-enseignant de 33 ans officiant jadis dans le privé. Aimant les chats, la lecture, bien manger. Ayant la fâcheuse tendance à se poser des questions et se désolant tout les jours en écoutant France Info. N’écoutant plus France Info sous peine de grave dépression.
"Il y a deux choses qui selon moi sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine, quoique pour l’Univers je ne suis pas certain ". Phrase attribuée à A. Einstein 

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  • Premier article le 03/10/2005
  • Modérateur depuis le 04/03/2008
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Derniers commentaires



  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 4 mars 2008 11:24

    Je ne peux vous répondre que pour le secondaire, ne connaissant que ce niveau là, il me semble qu’une licence suffit ( français, de mathématiques, d’histoire-géographie... ). Le primaire est assez différent je crois en ce qui concerne les diplôme exigés. Si vous voulez être titulaire dans le privé et vous limité à l’enseignement privé, il vous faut soit le CAFEP ( l’équivalent du CAPES des enseignants du public ), soit le CAER ( qui est le concours interne que l’on peut passer après avoir accumulé suffisamment d’années d’encienneté ). Tant que vous n’avez pas l’un de ces 2 concours, vous restez un suppléant, donc sur siège éjectable.



  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 6 janvier 2006 09:28

    Bien mauvais calcul que de faire à huis-clos les rapports/débats sur le désastre de cette affaire. L’institution judiciaire déjà passablement décrédibilisée par cette affaire finira d’achever sa réputation. En dissimulant partiellement l’analyse de ce désastre, le public imaginera encore pire et se montrera encore plus suspicieux et désabusé. Cachez tout ou partie d’un évènement et la rumeur, le « on dit » gonflera exagerément ce contenu de l’évènement.

    Je reste souvent perplexe devant les erreurs bêtes et néfastes que font nos dirigeants sensés être des hommes intelligents, cultivés, ayant fait de hautes études... Des erreurs qui sont pourtant lipides pour un citoyen moyen comme moi ( une preuve de plus de la déconnection du politique avec la population ). A croire que le pouvoir, en plus de corrompre, infantilise et crétinise...

    De plus, le fait que notre système judiciaire soit pathologiquement incapable de reconnaître ses erreurs, de les reconnaître publiquement, de s’amender, de faire tout son possible pour réparer les erreurs commises avec humilité et ensuite se reformer pour éviter que cela se reproduise, est inquiétant. L’évolution passe par une certaine forme d’esprit critique, d’auto critique et de réforme. Ce qui n’évolue dépéri et meurt.



  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 4 janvier 2006 18:38

    Pour ce qui est des moyens de diffusion, des supports pédagogiques, il y a bien évidemment de grandes disparités, même dans le privé. J’ai travaillé dans autant d’établissements qui abondaient en moyens modernes ( videoprojecteurs, ordinateurs par dizaines avec connection internet, rétroprojecteurs, cartes murales... etc ) que d’établissements aux moyens très limités ou l’utilisation de transparents projetés étaient entre le parcours du combattant et le doux fantasme...

    Récemment l’enseignement public s’est insurgé lorsque le ministre de l’éducation nationale a suggéré que les établissements privés aient droit aux mêmes aides de l’Etat que le public. Comme si le privé dans son ensemble était riche comme Crésus. Un bête vieille rivalité entre public et privé dont les élèves, qui n’y sont pour rien, font malheureusement les frais... Néanmoins , les activités pédagogiques variées nécessitent de l’organisation et un certain calme, une certaine coopération des élèves pour pouvoir être réaliser. Cet état d’esprit est de plus en plus rare.

    Enfin en ce qui concerne la formation des enseignants, en fac comme dans les IUFM, je n’ai pas de mots assez durs pour les qualifier ( en tout cas dans mon domaine de compétence ). Un savoir encylopédique enfourné comme du gavage d’oie et d’un niveau très supérieur aux besoins réels du collège ou du lycée, des conditions d’étude extrêmement mauvaises ( la Sorbonne est un beau batiment mais plus vraiment adapté aux effectifs et besoins modernes ), l’absence totale de mise en situation réelle, aucune formation sur les méthodes pédagogiques ( choix des documents, utilisation du matériel moderne, systèmes de notation, notion de base de la psychologie des enfants et adolescents, gestion des situations de conflit... ). Je n’ai trouvé quelques uns de ses éléments que grâce à l’enseignement catholique et à ma propore expérience lors de remplacements.

    Résultat ? D’après un formateur lors d’un stage il y a 4 ans il me semble, entre 30 et 50% des jeunes enseignants démissionnent définitivement de leur poste dans léducation nationale dans les 7 premières années. Je ne pense pas que cela soit le signe de l’’efficacité de notre système de formation en effet.



  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 4 janvier 2006 14:16

    Assimiler TV et jeux du cirque sous l’Empire Romain, admettons, cela permet au plébéien de ne pas avoir a se déplacer. En ce qui me concerne, je trouve que le football a remplacé les jeux du cirque dans le rôle de jugulateur du mécontentement populaire. Comme le disaient les empereurs romains : donnez au peuple du pain, des jeux et vous avez la paix.

    Interdire totalement la télévision n’est pas une solution, ou plutot c’est la solution de facilité. La télévision apporte de bonnes choses : elle peu véhiculer, répendre, populariser la culture, le savoir, elle informe sur l’actualité et complique ainsi sérieusement le travail des dictateurs en herbe. Mais comme toute invention humaine, elle n’est a priori ni bonne ni mauvaise, tout dépend l’usage que l’on en fait.

    Il faudrait une sorte de comité d’éthique télévisuel indépendent interdisant toute diffusion de programme ( publicité incluse mais à l’exception des journaux d’information ) qui serait potentiellement raciste ou incitant au racisme, destructeur pour la civilité, la citoyenneté ou pour l’autorité parentale par exemple. A ce propos je me demande a quoi sert au juste le CSA ???

    Enfin, les enseignants doivent avant tout enseigner, éventuellement ils complètent et renforce une éducation ( bonne ) qui doit déjà être présente car assurée par les parents. Les programmes et exigences scolaires sont déjà assez importants pour en plus devoir se charger d’inculquer le B.A. BA de la politesse, du respect et de la civilité à des enfants. Y compris dans l’enseignement privé. Ou alors que l’on nous donne plus de temps, une formation appropriée, un salaire réévalué et plus de latitude dans nos moyens : par exemple nous aurtoriser à gifler un élève de temps à autre ? Sans avoir sur le dos des parents d’autant plus indignés et agressifs qu’ils n’ont jamais eu le courage pour le faire eux-même. Quoi que l’on en dise et même si ce n’est pas pédopsychologiquement correct, une bonne petite gifle de temps à autre quand c’est justifié, ce n’est pas traumatisant. En 18 ans d’éducation par mes parents j’ai du être giflé mettons 3 ou 4 fois pas plus. Ils n’ont pas eu besoin de davantage et je ne me sens pas traumatisé pour autant.

    Toutefois je doute que ce que je viens de proposé soit la solution. Il faut aborder de front ce problème de société, oser dire qu’il y a un problème au niveau parental , accepté de reconnaître que c’est une des composantes du problème, avec d’autres comme la télévision, la corruption des élites etc...

    Comment voulez vous que je sois crédible auprès de mes élèves en cours d’éducation civique quand je les encourage à être respectueux des lois et des gens quand les journaux télévisés nous abreuvent régulièrement d’affaires de corruption d’hommes politiques ou de propos douteux/racistes tenus par ces même représentant de la nation et prétendues élites de la démocratie ?



  • Un ex-enseignant trentenaire Un enseignant trentenaire 15 octobre 2005 10:55

    Monsieur Santos a dit :

    Finalement le professeur a un rôle d’évaluation du travail de l’élève, et non pas le contraire.

    Je ne peux être qu’on ne peut plus d’accord.

    Monsieur Santos a dit aussi :

    ....bien qu’il soit déjà arrivé qu’un professeur demande une appréciation informelle sur le cours.

    C’est excessivement dangereux comme pratique... en ce qui me concerne, si un jours j’étais tenté de le faire, je ne l’appliquerais que dans une classe longtemps évaluée à l’avance pour son bon esprit, son sérieux et sa maturité.

    Qu’attendez vous par là s’il vous plait Monsieur Santos :

    Par contre les élèves ont besoin de recevoir une formation, et il doit être possible pour eux de réagir si cette formation ne leur est pas donnée.

    la constatation par différentes classes d’un professeur de manquements graves et répétés dans son travail.

    Quels seraient vos critères ?

    Il y a une différence entre constater une anomalie et dire à la personne considérée comme responsable comme la résoudre. J’entends par là qu’il m’arrive de voir arriver des parents qui commencent par me dire comment je dois « m’y prendre » avec leur enfant pour que cela marche. Le problème étant qu’il me donnent une ou des solutions applicables sans doute en milieu familial mais rarement possibles au sein d’une classe de 30 élèves en espace clos. Les parents parlent en tant que parents, avec tout l’affectif chargé dans le fait que c’est leur enfant. Pour nous ce sont des enfants et des élèves, le rapport affectif doit être bien moindre voir inexistant individuellement. Sous peine de tomber dans le favoritisme ou au contraire l’acharnement. J’ai déjà vu quelques collègues s’impliquer beaucoup trop affectivement avec des résultats désastreux sur les nerfs des malheureux. D’ailleurs, par deux fois récemment, des parents inquiets sont venus me voir avec, je le sentais, l’impression que leur enfant était devenu ma « bête noire ».

    Il est évident qu’il existe de mauvais enseignants, mais comme souvent, le petit groupe des « défaillants », occulte la grande masse de ceux qui essaient de bien faire leur travail. De plus il faudrait définir ce qu’est un « mauvais enseignant ». Enfin, faute de formation adéquat(on peut parfaitement avoir son CAPES et débarquer devant une classe sans jamais en avoir vu aucune avant, ce qui est hallucinant ), un directeur m’a dit un jour pour me rassurer : « Vous ne commencerez à devenir un bon prof qu’au bout de 10 ans environ. C’est seulement là que vous commencerez à maîtriser votre matière. D’ici là vos élèves essuierons vos plâtres ». Ce n’est pas une justification juste un fait.

    ...les professeurs doivent être considérés comme capables de repérer des anomalies comportementales de leurs élèves, et servir de premier filet de sauvegarde pour des enfants à problème ou en danger.

    Premièrement nous n’avons aucune formation dans ce sens, en second il est extrêmement délicat de naviguer dans le domaine de la psyché d’un enfant et de ses rapports familiaux. Troisièmement, quand il y en a une, c’est davantage du ressort de l’infirmière qui a parfois une formation de base en pédopsychologie. Enfin, légalement, un enseignant ne peut pas faire grand chose. Nous travaillons « sans filet ». Tout ce que nous pouvons faire c’est signaler lors d’un conseil de classe tel ou tel comportement ou tel ou tel intuition. Ce que nous faisons.

    Pour répondre à Un grand-parent :

    l’ennuyeux enseignement de tous ces professeurs titulaires des diplômes adéquats, mais sans vraie motivation, ni investissement citoyen,

    Ennuyeux, probablement, néanmoins je souhaiterai apporter une nuance : mon père, qui a été formé dans ce genre de cadre, en sait bien plus, par exemple, sur son programme scolaire de l’époque en Histoire, encore aujourd’hui, que moi sur le mien maintenant. Quand à l’investissement citoyen, il me semble qu’à l’époque, l’enseignant était un des citoyens de référence de la communauté, justement, avec le maire, le prêtre, le notaire, le médecin. On le consultait. Ce n’est pas un regret juste un fait.

    Un garagiste a autant de responsabilité que vous mais plus de travail. On aura pour lui, donc, plus de respect.

    En ce qui me concerne, Monsieur ou Madame ( je ne sais pas... ) je me garderai bien d’un tel jugement sur les professions d’autrui. Chaque profession a ses exigences, ses pénibilités. Se baser uniquement sur la quantité hoaraire me paraît on ne peut plus réducteur. Une quantité horaire souvent critiquée pour les enseignants sans tenir compte des heures passées en correction de copies, en conseils de classe, en concertation avec des collègues, en sorties scolaires dépassant les horaires habituels du collège, en accueil des parents lors de rendez-vous, de journées portes-ouvertes, etc.... Je vous encourage à corriger jusqu’a 125 copies de 6ème d’un coup ( j’ai eu l’année dernière 4 classes de 6ème, à chaque devoir c’était la même chose )avec 125 fois les mêmes erreurs, des écritures illisibles, une orthographe qui me fait frémir ( et pourtant je ne suis guère doué en la matière je le reconnais )... Il est possible qu’après, votre point de vue change. J’essais autant que possible de considérer avec respect toues les professions, la mienne n’est pas plus honorable qu’une autre, quoique, certaine le sont sûrement plus ( professions de santé par exemple... ). Néanmoins je souhaite qe la mienne soit traitée avec le même respect.

    Enfin concernant le laetmotiv des vacances... Je ne dirais qu’une chose : Tous les élèves et parents d’élèves aussi en profitent, je pense, certains parents rognent même ( en toute illégalité ) sur les derniers jours de classe pour partir plus tôt, il semble donc que la société y trouve son compte en majorité non ? Je pourrai développer ce point avec d’autres arguments si vous le souhaitez...

    Si le métier d’enseignant est si agréable et facile, comment se fait-il que, attirés par un tel Eden professionnel, les candidats aux postes ne soient pas plus nombreux ? Et comment se fait-il que sur 100% de nouveaux jeunes titulaires, entre 30 et 50% quitteront définivement cette carrière dans leur 7 premières années...

    Merci à Monsieur Santos pour son soutient nuancé.

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