Voilà pourquoi l’idéologie libertarienne ou anarcho-capitaliste est une escroquerie !
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Le capital est hostile à l’État, tel est l’un des grands mythes de notre système-monde moderne, lequel est, à proprement parlé, une économie-monde capitaliste. Si, en tant que mythe, il fonctionne bien en réussissant à nous détourner de la réalité, du point de vue de l’analyse, cette proposition est carrément fausse.
Considérons le problème d’un entrepreneur positionné sur un marché. Il veut vendre ses produits afin de réaliser le maximum de profit possible et d’accumuler du capital. Quel est son plus grand adversaire quant à la réalisation de cet objectif ? Évidemment ses concurrents, dans la mesure où ils ont le même projet que notre entrepreneur. Imaginons maintenant un marché libre parfait comme l’ont proposé les économistes classiques, et surtout Adam Smith. C’est un marché dans lequel se trouvent une multiplicité de vendeurs et une multiplicité d’acheteurs, et où l’information est parfaite (chaque vendeur et chaque acheteur connaît tout ce qu’il faut savoir des conditions du marché).
Sur un tel marché parfait, aucun vendeur ne réussirait à réaliser un profit substantiel. Car chaque acheteur passera de vendeur en vendeur cherchant le prix le plus bas, jusqu’à ce qu’il trouve celui qui accepte de vendre pour le prix de production plus un sou. Une telle situation serait, évidemment, un cauchemar pour les capitalistes. Donc, axiome numéro un : le marché est l’ennemi du profit. Bien sûr, l’entrepreneur a besoin d’un marché pour vendre, et il n’admet pas que d’autres, comme par exemple l’État, lui défendent de maximiser son profit. Mais ceci ne veut pas dire qu’il désire que le marché soit entièrement libre. Il vise plutôt à se positionner dans un marché sur lequel il dispose d’un quelconque privilège ou d’un avantage par rapport à ses concurrents.
Pour ceux qui aiment décrypter la vulgarité (je ne vois pas d’autres termes) doctrinaire des théoriciens du libéralisme , un ouvrage complet à lire ici !!
Triple buse. Un libéral est ce qui est le plus loin du fascisme. Parce que le fascisme est toujours la main- mise d’un appareil d’état sur la société.
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Et en réalité, un système libéral pur ne saurait exister, car il a besoin du bâton de l’Etat pour maintenir les "classes dangereuses" qui pourraient s’en prendre à la propriété. Soyez contents chers liberaux, vous en avez besoin de l’Etat.
Il ne faut pas s’en étonner, les libéraux ont une anthropologie, ainsi qu’une sociologie d’une pauvreté extrême, puisque tout gravite autour de leur religion du droit naturel et doit servir à justifier la propriété et la structure de classe.
De la sorte, ils doivent "croire" en la méritocratie absolue, et proposer une anthropologie navrante dont Hans Hermann Hoppe propose la quintessence.
Les riches sont en règle générale intelligents et industrieux, alors que les pauvres sont typiquement stupides ou paresseux, ou les deux à la fois.
La véritable curiosité consisterait en effet à se demander comment il se fait qu’en France, par exemple, 25 % des salariés (insistons : un quart de la population salariée !) aient « fait le choix » de travailler pour un revenu mensuel moyen (ou ramené à une base mensuelle) inférieur à 1,14 fois le smic (11)... alors qu’ils n’auraient pratiquement rien à perdre à se mettre en roue libre pour toucher le jackpot de l’assistance ?