En 2006-2007, elle s’était positionnée très (trop) tôt comme présidentiable. Elle a connu un pic de popularité, puis l’enthousiasme est retombé dans les semaines qui ont précédé l’élection présidentielle. La fascination avait fait place à la saturation. La faute en partie aux primaires, qui obligent à se dévoiler trop tôt et permettent aux candidats des autres partis de préparer la contre-attaque. Bayrou avait bénéficié d’un meilleur timing. Pour l’heure, Ségolène ne cherche pas trop à se profiler, elle préfère rester en retrait. On n’est qu’à mi-quinquennat et elle n’a certainement pas perdu toute ambition...
Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec la majorité : il convient de saluer la modération dont a fait preuve le Président en assignant l’EPAD à son fils. En effet, il aurait très bien pu le nommer Ministre, ou même Premier ministre (pourquoi pas ?). Tout bien pesé, c’est finement joué de sa part puisque pratiquement tous les ministres, qui craignaient pour leur portefeuille, ont exprimé leur satisfaction de voir Sarko junior (n’)hériter (que) de l’EPAD.
Nicolas Sarkozy est en train de prendre d’énormes risques et de rendre un bien mauvais service à son fils. Le fiasco est programmé. Désormais, le jeune prodige est attendu à chaque contour. Il commettra des erreurs, dues en partie à l’inexpérience. Il agacera par des propos déplacés, il irritera par son incompétence et sa suffisance. Ses limites apparaîtront clairement, donnant raison à ceux qui mettent aujourd’hui en garde. On assistera à polémique sur polémique et, au final, le père ne sera pas réélu à la Présidence. Il y aura donc une morale à cette histoire. A moins que, d’ici-là, la Constitution ne soit modifiée et la République officiellement transformée en Royaume...
Rassurez-vous, cher BA : cette dame ne restera pas longtemps à la tête de TOTAL. Il s’agit juste d’un interim de deux ou trois ans, le temps que son fils Aurélien apprenne à lire et à compter, et elle lui transmettra les rênes.