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@Irina leroye,r @Désintox

Je dois partir à 67 ans et les statistiques me donnent encore 9 ans à vivre. Avec mes cotisation retraite actuelles (cotisations patronales et salariales) + le CSG, la totalité de ma retraite pourra être payée avec 7 ans de cotisations. Ou, si la reforme me toucherait également, 6 ans avec la reforme macron. Ne pourrait-on pas niveler un peu par le « milieu » au lieu de niveler par le « haut » ou pas le « bas » ?

Mais oui, j’ai oublié : 75% des salariés ne sont nullement défendus, ni par le syndicats, ni par les fonctionnaires, ni le gouvernement ou le Medef, et donc, c’est « normal » que ces 75% payent pour tous ces autres et niveler par le « milieu » est simplement impensable.

Sur Reforme-retraite.gouv.fr

on a depuis le 18 novembre 36 profils types.

« Malheureusement », n’y figure pas le profil des 75% de mes collègues qui travaillent dans le même hotel que moi : profil : d’origine étrangère, salaires souvent très proches du smic, travail les weekends et les jours fériés, carrières hachurées. Bref, le genre de poste qu’on trouve quand on « n’a qu’à traverser le boulevard Montparnasse » pour trouver un job.

Non, je crains que pour moi et mes collègues, et pour tous ceux qui vivent avec le smic + 20%, qui sont confrontés à la précarité de l’emploi et aux règles de calcul défavorables, cela va être la catastrophe. Et donc, je souhaite que la grève continue. Et c’est bien la première fois depuis 1982 que je parle ainsi.

@Esprit Critique

J’ai bien peur qu’au contraire, c’est idée est partiellement à la base de cette réforme.

Je soupçonne même que macron veut réserver 14% du PIB aux retraites tout en supprimant justement le recours à d’autres caisses —comme le CAF dans ce cas que vous venez d’évoquer. Mais aussi, que toutes les aides différentielles vont faire partie de ces 14%. Ou toutes les aides financées par l’état et qui servent à maintenir les régimes spéciaux. Et quant à ces fameux 1000 euros, déjà on entend par-ci et par-là tout genre de restriction pour limiter le nombre des bénéficiaires, et donc, je n’y crois pas vraiment. S’il était vraiment sérieux & honnête (donc NON ?), il aurait dû garantir une allocation de 20 euros pour toute année passée en France entre le 15° et 65° anniversaire de la personne concernée (par exemple Nadia qui est venue en France quand elle avait 43 ans, aurait donc un minimum garantie par l’état de (65-43) ans * 20 euro/ année = 22 * 20 = 440 euros. Et tous les jeunes, même les vendeurs de drogue (eh oui !), devraient avoir 1000 euros si ils étaient effectivement en France entre leurs 15 et 65 ans. 

Et quant aux aides différentielles pour les immigrés ? Mais personne leur a demandé de venir et qu’ils (= dont moi-même) s’adressent donc à leur pays d’origine.

Je lis « surcotisation de l’employeur », et là, je n’ai rien à dire. Les retraites anticipées doivent être payées par l’employeur et pas par l’employé.

Puis, sur le caractère des métiers « pénibles » : la pénibilité ne se détermine par un seul paramètre : l’espérance de vie restante je jour du départ à la retraite.Et là, le débat n’est pas clos parce que le débat n’a même pas été ouvert.

Pou y pallier (partiellement), j’aurais proposé de diminuer toutes les retraites de 40% mais en échange, de libérer 40% de toutes ses cotisations retraite le jour de cessation définitive du travail et de verser cette somme directement à la personne concernée, ou si les 60% restants résulteraient à une retraite inférieure au minimum (1000 euros), de le verser sur un support assurance-vie au choix du salarié (par.ex. fonds de pension, investissement immobilier, remboursement d’un crédit immobilier en cours ...). L’avantage étant qu’une personne qui est encore très valide retardera de son propre initiative son départ en retraite. ’ou que les policiers suicidés puissent au moins laisser ces 40% à leurs ayants-droit). Ou qu’une personne au bout de rouleau le jour de son départ en retraite —et avec seulement 3 mois de vie encore devant lui— n’aura pas uniquement cotisé pour financer ces veinards qui le survivent encore (très) longtemps.

Le gouvernement ferait bien d’organiser un referendum sur la reforme des retraites en posant les trois questions suivantes :

- (1) est-ce que vous êtes pour un régime unique de retraite ?

- (2) doit-on faire exception pour les régimes actuels qui ne sont pas déficitaires ?

- (3) estimez-vous qu’un emploi précaire doit être compensé par des cotisations retraite plus élevées à la charge de l’employeur, ou, par un départ anticipé à la charge de la société ?