Aurelien,
voilà la seule question valable ,digne d’un soufi apaisé.
en quoi le monde arabe(c’est de lui seul qu’il s’agit) fonctionnerait-il différemment de l’économie mondialisée ?en aurait-il seulement les moyens ?
l’économie indonésienne par exemple a-t-elle un quelconque lien avec les théories des écoles juridiques de l’islam classique ? il suffit de voyager en Malaisie ou en Arabie pour invalider la notion d’Oumma ,fondée sur une éthique économique unitaire.
le mone arabe est-il seulement capable de fonctionner de façon autonome pour proposer au monde une théorie économique spécicfique ,qui plus est basée sur le droit musulman ,droit féodal et donc désuet ?
c’est comme si en visitant les régimes politiques arabes et/ou musulmans on en déduisait l’héritage islamique sous le prétexte qu’il existe encore quelques imbéciles savants musulmans qui vous expliquent que ces régimes sont les dignes héritiers de la « Choura » islamique ,une sorte d’ébauche démocratique qu’aurait initiée les premiers califes orthodoxe de l’islam.
existe-t-il un rapport quelconque entre un Kadhafi,les bédoins-roitelets du Golfe et la doctrine politique d’un Ibn Taymiyya ? non.en économie non plus.
revenons à votre question qui est plus générale et plus essentielle.
l’Islam est-il une discontinuité ou une continuité dans l’histoire de la Méditerranée ?
l’Occident s’est convaincu que l’Islam devait être une sorte d’excroissance historique sur un arbre qui plonge ses racines dans le ciel de la Grèce antique avec de superbes branches romaines, juives et chrétiennes.
l’Islam serait-il tombé du ciel ? évidemment non.
l’Histoire est toujours récalcitrante à nos reconstructions.
restons vigilants.