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Commentaire de Little Scarlet Pimpernel

sur Portée réelle des expulsions des immigrés illégaux en France


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Little Scarlet Pimpernel Little Scarlet Pimpernel 13 septembre 2007 11:25

L’auteur de l’article évoque « les caractéristiques raciales » (sic). C’est quoi, les « caractéristiques raciales » ???

LES RACES HUMAINES N’EXISTENT PAS.

Mais pour rappeler l’implacabilité historique de l’impérialisme et du colonialisme, il est bon de lire ces deux articles :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=87

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=119

Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1) et (2)

Le premier a été censuré par Agoravox en mars dernier.

Le deuxième de ces articles (diffusé par Indymédia) rappelle notamment cet extrait du discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 devant la Chambre des Députés, qui en dit long sur la manipulation par « nos élites » de la notion de race à des fins de pur pillage économique et pour justifier la politique de la canonnière :

L’article dit notamment :

(...)

A ce stade, la décence commande de rappeler la manière dont les populations de vastes zones de la planète, notamment en Afrique, ont été asservies par la force brute des canonnières au cours de la « grande expansion coloniale », dans des conditions incroyablement humiliantes et par des pratiques d’une violence et d’un racisme extrêmes. En témoigne le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 devant la Chambre des Députés, dont voici un extrait tiré du site de l’Assemblée Nationale qui évoque un « grand moment d’éloquence parlementaire » :

[début de l’extrait du discours de Jules Ferry]

« (Jules Ferry) Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder, le plus rapidement possible, croyez-le bien : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question.

Sur ce point, l’honorable M. Camille Pelletan raille beaucoup, avec l’esprit et la finesse qui lui sont propres ; il raille, il condamne, et il dit : Qu’est ce que c’est que cette civilisation qu’on impose à coups de canon ? Qu’est-ce sinon une autre forme de la barbarie ? Est-ce que ces populations de race inférieure n’ont pas autant de droits que vous ? Est-ce qu’elles ne sont pas maîtresses chez elles ? Est-ce qu’elles vous appellent ? Vous allez chez elles contre leur gré ; vous les violentez, mais vous ne les civilisez pas.

Voilà, messieurs, la thèse ; je n’hésite pas à dire que ce n’est pas de la politique, cela, ni de l’histoire : c’est de la métaphysique politique...(Ah ! ah ! à l’extrême gauche.)

Voix à gauche. Parfaitement !

M. Jules Ferry.... et je vous défie - permettez-moi de vous porter ce défi, mon honorable collègue, monsieur Pelletan -, de soutenir jusqu’au bout votre thèse, qui repose sur l’égalité, la liberté, l’indépendance des races inférieures. Vous ne la soutiendrez pas jusqu’au bout, car vous êtes, comme votre honorable collègue et ami M. Georges Perin, le partisan de l’expansion coloniale qui se fait par voie de trafic et de commerce.

[...]

Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... (Rumeurs sur plusieurs bancs à l’extrême gauche.)

M. Jules Maigne. Oh ! vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l’homme !

M. de Guilloutet. C’est la justification de l’esclavage et de la traite des nègres !

M. Jules Ferry. Si l’honorable M. Maigne a raison, si la déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? Ils ne vous appellent pas ! (Interruptions à l’extrême gauche et à droite. - Très bien ! très bien ! sur divers bancs à gauche.)

M. Raoul Durai. Nous ne voulons pas les leur imposer ! C’est vous qui les leur imposez !

M. Jules Maigne. Proposer et imposer sont choses fort différentes !

M. Georges Perin. Vous ne pouvez pas cependant faire des échanges forcés !

M. Jules Ferry. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d’approbation sur les mêmes bancs à gauche - Nouvelles interruptions à l’extrême gauche et à droite.)

M. Joseph Fabre. C’est excessif ! Vous aboutissez ainsi à l’abdication des principes de 1789 et de 1848... (Bruit), à la consécration de la loi de grâce remplaçant la loi de justice.

M. Vernhes. Alors les missionnaires ont aussi leur droit ! Ne leur reprochez donc pas d’en user ! (Bruit.)

M. le président. N’interrompez pas, monsieur Vernhes !

M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures...

M. Vernhes. Protégez les missionnaires, alors ! (Très bien ! à droite.)

Voix à gauche. N’interrompez donc pas !

M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures ont des devoirs...

M. Vernhes. Allons donc !

M. Jules Ferry. Ces devoirs, messieurs, ont été souvent méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement, quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. (Très bien ! très bien !) Mais, de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, avec grandeur et honnêteté, de ce devoir supérieur de civilisation.

M. Paul Bert. La France l’a toujours fait !

M. Jules Ferry. Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu’un peut nier qu’il y a plus de justice, plus d’ordre matériel et moral, plus d’équité, plus de vertus sociales dans l’Afrique du Nord depuis que la France a fait sa conquête ? Quand nous sommes allés à Alger pour détruire la piraterie, et assurer la liberté du commerce dans la Méditerranée, est-ce que nous faisions œuvre de forbans, de conquérants, de dévastateurs ? Est-il possible de nier que, dans l’Inde, et malgré les épisodes douloureux qui se rencontrent dans l’histoire de cette conquête, il y a aujourd’hui infiniment plus de justice, plus de lumière, d’ordre, de vertus publiques et privées depuis la conquête anglaise qu’auparavant ?

M. Clemenceau. C’est très douteux ! »

[fin de l’extrait du « grand moment d’éloquence parlementaire »]

La première constatation qui s’impose, à la lecture de ce débat hallucinant, est que les « théoriciens » de l’impérialisme protectionniste comme Jules Ferry ne brandissaient pas la théorie des « races supérieures » sur la base d’une quelconque conviction. Ils le faisaient sans trop d’égards et de la manière la plus cynique, parce qu’elle convenait aux intérêts des groupes financiers et des grands spéculateurs. Ferry avoue ouvertement que la raison d’être de son discours est, entre autres, de pouvoir « imposer les échanges, les trafics » aux « noirs de l’Afrique équatoriale ». Le reste relève de la pure mise en scène. L’ancien président du Conseil était sans doute bien conscient du caractère parfaitement antiscientifique de sa « théorie », mais il s’en fichait éperdument. C’est cela, la politique politicienne.

(...)


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