Bonjour Carlo,
C’est bien d’ouvrir enfin le débat. Mais je pense que votre démarche n’est pas assez volontariste. D’une part, vous dites « Il s’agit là d’un problème sans fin. Je doute qu’une solution miracle existe ». Mais l’argument qui consiste à dire « on n’a pas de baguette magique » ou « la perfection n’existe pas » est souvent paralysant pour avancer, quand ce n’est pas une bonne excuse pour se défiler. Je pense donc au contraire qu’il faut ébaucher quelques solutions minimales mais strictes.
D’autre part, vous esquissez ensuite une sorte de guide des bonnes pratiques à l’intention des lecteurs mais cela ne règle en rien la question de fond : doit-on laisser plusieurs jours affiché un commentaire diffamant, injurieux et très préjudiciable à l’image d’Agoravox (à cause du référencement Google de certains passages) ?
Pesonnellement, je proposerai :
- la suppresssion plus rapide des passages abusifs. La modération qui les juge inacceptables 48 heures après parution les jugera tels aussi dans les 10 minutes qui suivent la publication : donc, il n’y a aucune raison d’attendre si longtemps sauf si le but est d’attendre les réactions des gens pour se faire une idée ! Mais je n’ose pas croire que la modération n’est pas à même de juger par elle-même que « suceur de bite islamique » ou « nazi pédophile » par exemple sont des expressions gravement injurieuses pour beaucoup de gens, peu valorisantes pour le site, peu engageantes pour le débat.
- pour éviter la suppression des commentaires rattachés, il faudrait une suppression rapide ou la modification du post incriminé (exemple : rayer l’expression par une suite de « X »)
- L’idée des 10 minutes de différé (que j’assume) aura plus d’intérêt si elle est assortie d’une modération capable d’intervenir dans ce délai pour empêcher la publication d’un post abusif et si l’auteur du commentaire peut user d’un droit de rétractation ou de modification avant publication (s’il se calme et change d’avis dans ce temps imparti).
- dissocier la discussion comme vous proposez est une bonne idée : d’un côté le débat de l’article, de l’autre les apartés ou débats libres. Cela évite de mettre en place la suggestion du pilori que je n’aimais pas trop car cela aurait exclu, désigné du doigt, l’Autre. D’ailleurs, je m’apprêtais à écrire « On ira tous au pilori » !
Je repasserai compléter mes réflexions...