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Commentaire de ddacoudre

sur Trafic d'enfants au Tchad : ce qu'on n'ose dire...


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ddacoudre ddacoudre 10 novembre 2007 19:50

Bonjour péripate.

Merci pour cette précision lumineuse, preuve de notre colonialisme culturel que nous avons exporté par évangélisation chrétienne en même temps que les échanges commerciaux, au point de croire détenir une quelconque vérité opposable de fait aux autres.

Par exemple les Nuers peuple du Sud du Soudan à l’organisation politique égalitaire et éleveur nomade, dans les régions marécageuses du Nil, pratique le « mariage fantôme », la femme est épousée au non d’un mort par un de ses parents.

Ainsi se crée une famille dont le mari légal est mort, et les enfants du mari substitutif sont socialement et légalement ceux du mort.

Cela est possible parce que le partenaire sexuel de l’épousée a pu prélever sur le bétail du défunt le montant de la « dot » qu’il a versé en son nom.

Un homme peut ainsi épouser des femmes au nom d’un oncle, d’un frère, et même d’une sœur stérile décédée.

L’enfant se réfère à la ligné patrilinéaire du mort, et traite son géniteur comme un oncle ou un frère.

Une veuve peut dans certaines circonstances épouser une femme au nom de son mari.

Cet exemple parmi d’autre montre que ni le sexe, ni la paternité physiologique n’ont d’importance à eux seuls, s’il n’y a pas un consensus culturel qui se formalise autour de la légalité du mariage reconnu par un « droit », qu’il soit coutumier, « dit naturel » ou positif.

Cordialement.


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