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Commentaire de Christophe

sur Fin des régimes spéciaux : tout le monde sera perdant


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Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:44

L’espérance de vie, c’est une donnée relative, ça ne veut pas dire que vous mourrez forcément le lendemain de votre retraite quand vous êtes cheminot. Si, en plus, vous avez une hygiène de vie déplorable, alors on ne s’en sort pas avec les calculs.

Nous parlons sur les bases de données moyennes.

Le problème de notre société de caste, c’est que quand vous rentrez dans l’une, vous ne pouvez quasiment plus en sortir, ni rentrer dans l’autre, puisqu’en quelque sorte, vous êtes contraint par le deal fumeux de départ.

Vous avez une vision bien restrictive des possibilités qui s’offrent en terme de négociation. Faisons simple, d’accord (les valeurs fournies sont donc arrondies pour une meilleure compréhension) :

Prenons le cas d’une négociation sur le travail de nuit. Posons l’hypothèse que le travail de nuit réduit l’espérance moyenne de vie de 10 ans. Prenons le temps de cotisation : 40 ans. Dans un accord sur le travail de nuit, il est possible d’insérer que l’entreprise prendra à sa charge intégrale 10/40, soit 1/4 de la cotisation retraite des salariés travaillant de nuit. Si le salarié a travaillé 5 ans de nuit, il aura cotisé 5 ans + 1/4 * 5 soit 1,25 année supplémentaire. Cela n’empêche donc aucun changement dans le travail. Si il reste toute sa carrière en travail de nuit, il n’aura besoin de cotiser que 32 ans ; les 8 ans restant étant couvert par l’effort qu’il a fournit pour perdre en moyenne 10 ans de vie.

L’avantage à remettre tout le monde sur un pied d’égalité (même régime de retraite), c’est plus de possibilité pour sortir d’un métier quand on n’en veut plus.

Mais c’est une égalité inégalitaire ; mais ce n’est pas contradictoire ?

[Il n’y a plus bcp d’intérêt dans ce cas à pantoufler dans l’administration si l’on ne s’y plait pas. On favorisera mieux la mobilité et d’après ce que j’entends dans mon job, c’est une aspiration chez beaucoup de fonctionnaires. Du côté du privé il en a aussi qui aimeraient rentrer dans la fonction publique, mais il y a ces fameux concours pour vous en dissuader.

J’ai travaillé dans les deux, le public et je suis depuis longtemps dans le privé. Des pantouflards, il y en a partout, comme des salariés efficaces. Evitez ces images d’Epinal, elles entament la crédibilité de leur auteur.

Vous voyez bien qu’il me reste quelques doses d’humanisme.

Je n’ai jamais laissé supposer que vous n’aviez pas une once d’humanisme.

Cordialement.


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