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Accueil du site > Tribune Libre > Fin des régimes spéciaux : tout le monde sera perdant

Fin des régimes spéciaux : tout le monde sera perdant

L’égalitarisme justifiant la fin de ces dispositifs de retraites est trompeur. Il pourrait préparer demain d’autres reculs pour le monde du travail.

Halim se lève chaque nuit à 3 heures du matin pour une prise de service à 4h10, encaisse insultes de passagers et menaces d’automobilistes : il est chauffeur de bus à la RATP. Christian, une semaine sur quatre, peut être appelé à toute heure du soir ou de la nuit, après ses heures de travail, pour une urgence à la centrale nucléaire : il est agent EDF à Nogent-sur-Seine. Philippe ne voit jamais sa femme ni ses enfants. Il travaille tous les week-ends et jours fériés, Noël et réveillons inclus. Une semaine sur deux, il finit à minuit tous les soirs : il est machiniste à la Comédie-Française.

Ces trois salariés, à la rémunération avoisinant en milieu de carrière les 1400 euros nets, ont un autre point commun : ils relèvent tous trois d’un régime de retraire particulier, les fameux régimes spéciaux. Parce que leur travail est pénible, qu’il empiète sur leur vie privée, et que les salaires sont plus que modestes, ces salariés, à la signature de leur contrat, se sont vu attribuer une compensation : pouvoir cesser de façon anticipée leur activité professionnelle.

Justifiée ? Oui, considéreront la plupart des Français, s’il ne leur est pas demandé de comparer avec d’autres métiers. Mais pourquoi pas les autres ? Pourquoi les caissières, les ouvriers en 3x8, les précaires de centres d’appels, les travailleurs de nuit ne bénéficieraient-ils pas d’un régime particulier ? Que justifie cette différence de traitement ? Des « acquis historiques » ? Des « privilèges injustifiés » ?

Rien, en effet, ne permet d’entretenir cette « inégalité ». Et pourtant. En acceptant la fin des régimes spéciaux, les Français tournent une page du progrès social. En acceptant que le nivellement des conditions de travail se fasse par le bas, la France reconnaît la victoire du libéralisme. En acceptant la chute du dernier bastion de compensations de la pénibilité professionnelle, les Français se jettent dans la gueule du « moins disant » social. Le dernier élément de comparaison, la dernière référence permettant, un jour - désormais devenu improbable -, de considérer que les autres professions pénibles puissent bénéficier de compensations, disparaît. Tout le monde est désormais sur un même pied d’égalité, celui du pire.

Au lieu de conserver une référence, un modèle de compromis social, qui aurait pu servir de levier à l’amélioration des conditions de travail d’autres professions, sous la forme d’un départ anticipé ou de tout autre aménagement, les libéraux ont préféré (et réussi) supprimer tout élément de comparaison, tout « village gaulois » qui un jour aurait pu entraîner d’autres revendications sociales.

Ce ne sont donc pas que les bénéficiaires des régimes spéciaux qui ont perdu aujourd’hui, mais bien tous les Français aux conditions de travail dégradées, et tous ceux que l’on précarisera un peu plus encore dans le futur sous prétexte d’égalitarisme. Jamais, par contre, n’est considéré comme privilégié le cadre dirigeant gavé de stock-options, jamais comparaison n’est faite avec les grosses fortunes désormais défiscalisées ou les « héritiers » aux droits de succession quasi supprimés.

Le discours dominant a payé : les « privilégiés » réveillés au milieu de la nuit pour 1 400 euros mensuels ne le sont plus. La France à coup sûr ira mieux demain. Et plus rien ne s’oppose désormais à la précarisation plus importante encore du reste de la population active. Les références disparaissent. A qui le tour ? A l’ouvrier qui voit sa pause de 20 minutes rémunérée ? Au travail de week-end majoré ? Au tickets-restaurants ? Aux congés payés ? A la couverture maladie ? Quand la dérive s’arrêtera-t-elle ? Une des dernières digues sociales vient de s’écrouler. Mais nul ne devrait s’en féliciter.

Luc Peillon


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131 réactions à cet article    


  • gül 14 novembre 2007 13:17

    @ l’auteur

    Merci et bravo pour cet article.

    Vous soulevez le « VRAI » problème. Celui qui dépasse les clivages habituels. Oui, la prise de conscience devrait se faire que tout ceci n’est effectivement pas un nivellement par le haut de la situation sociale pour la majorité de la population française. Demain il sera trop tard, il faudra recommencer les luttes par le point zéro, dommage...

    Soyons solidaires, ces gens qui font grève, le font pour eux mais bien aussi pour nous tous, il faut les soutenir. Ce sont les dernières forces réactives face au « tout accepter et fermer sa g*** ».


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 15:00

      Cette semaine est la grande semaine du Président.

      S’il arrive à casser ces syndicats qui sont parmis les plus durs, les autres suivront et il arrivera à réformer le pays comme l’a fait Mme Tatcher dont le pays nous dépasse aujourd’hui après avoir stagner pendant des années. S’il n’y arrive pas, nous continuerons de descendre vers l’Espagne. smiley


    • gül 14 novembre 2007 15:47

      Et alors ! Il fait plus chaud en Espagne... !!!


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 15:50

      Il y fait même de plus en plus chaud. Le pays se développe et nous, nous baissons. smiley


    • gül 14 novembre 2007 16:24

      Comme quoi si j’ai bien compris votre 1er commentaire n’était pas justifié. Oui l’Espagne progresse.

      Je ne suis pas contre le fait de réformer puisqu’il y a nécessecité ;mais qu’on cesse de nous balancer des discours de solidarité et d’égalité là où il n’y en a pas (parlementaires, patrons aux retraites tranquilles et dorées, et j’en passe...).

      Il faudrait tout reprendre public, privé, revoir les salaires et les retraites en fonction de divers facteurs : pénibilité, risques sanitaires, vies de famille détraquées, heures supplémentaires, etc, etc...

      Si on veut faire de l’égalité dans le respect du droit de chacun, il faut abattre l’hypocrisie et le copinage.


    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 17:44

      Mon premier commentaire était parfaitement justifié smiley


    • gül 14 novembre 2007 18:36

      Heu, ben non....

      Soit l’Espagne progresse et d’après ce que vous dites ce serait bien qu’on « descende » vers elle, soit c’est inquiétant qu’on « descende » vers elle mais alors pourquoi puisqu’elle progresse.

      Re-heu... ou alors c’est moi qui fume trop la moquette !

      Bref, quoiqu’il en soit je ne nous souhaite pas particulièrement la situation « grand-bretonne », comme c’est si bien expliqué dans un commentaire plus bas.

      Je ne suis pas tout à fait certaine que leur vie quotidienne soit si géniale et même si leur économie est effectivement à priori plus florissante que la notre, cela doit-il se faire sur le dos des peuples et en particulier des moins bien lotis ?


    • Gilles Gilles 15 novembre 2007 11:48

      Oui enfin l’Espagne progresse...macroéconomiquement

      Les jobs a 1000 euros vous connaissez ? Et bien c’est le lot d’une majorité de jeunes (un taux élevé pour l’Europe), sur diplômés ou non. Une classe pas considérée comme pauvre mais aux conditions de vie difficiles, peu motivantes et à l’avenir précaire.

      Du coup je en suis pas sûr de les envier


    • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 12:49

      D’un autre côté, mis à part l’amour propre, en quoi y aurait-il un problème à ce que l’Espagne nous passe devant si les conditions de travail chez nous sont meilleures ?

      Les Chinois et les Indiens commencent déjà a lorgner sur nous avec avidité et leurs salaires montent à vitesse grand V, n’est-ce pas une vision économique bien plus saine pour tout le monde ?


    • Nicoberry Nicoberry 14 novembre 2007 13:29

      je veux bien que les retraites soient nivellées par le haut ! mais l’argent on la prend ou ?


      • 5A3N5D 14 novembre 2007 13:44

        Dans les caisses du régime très spécial des parlementaires, par exemple (il y en a certainement beaucoup d’autres.)


      • Nicoberry Nicoberry 14 novembre 2007 14:11

        c’est un endroit ou creuser. mais c’est pas suffisant je pense. Mais le problème de notre société c’est que plus personne veux partager ! on veux bien des avantages mais grace /avec l’argent des autres. Les autres doivent faire les efforts jamais noter groupe de rattachement.


      • gül 14 novembre 2007 15:49

        En tous cas, pas seulement sur les régimes spéciaux sachant que le bénéfice retiré de cette réforme reste bien faible par rapport à l’argent nécessaire. Le régimes des parlementaires (comme déjà indiqué), le régime des militaires, une part des bénéfices des gros actionnaires, bref partout où il y a de l’argent, pas là où il n’y en a presque plus...


      • TrégoDan 14 novembre 2007 17:08

        Une solution réaliste : diviser la richesse produite par les hommes et les machines et là on s aperçoit que notre pays n a jamais été aussi riche. En faisant de la sorte 10h de travail hebdomadaire pendant 30 ans suffiraient à entretenir largement les besoins de 60 millions d habitants... Mais on part en marche arrière vers l avenir en enterrant les régimes les plus avancés.


      • nessoux 14 novembre 2007 17:12

        Pour tout financer c’est simple, il suffit de demander à David Copperfield un tour de magie.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 18:48

        Oui aux régimes spéciaux, à la condition qu’ils profitent à ceux qui ont cotisé pour. Actuellement, ceux qui bénéficient des meilleures conditions de retraite sont justement ceux dont les systèmes sont financés par les autres (abondement par l’Etat, donc par les contribuables, ou compensation par les autres caisses de retraite).

        La seule et vrai solution est la retraite par capitalisation.

        Ses avantages sont nombreux : Investissement dans nos entreprises, d’où création d’emploi et gestion prenant plus en compte les travailleurs locaux. (Quand un fond de pension américain investi en France, cela ne l’intéresse pas de savoir si les salariés sont bien traités. En revanche, s’il s’agit de fonds de pension gérant les capitaux de ses même salariés, les règles changent).

        Chacun peut bénéficier d’une retraite juste, c’est-à-dire correspondant à l’effort qu’il a fait au cours de sa vie active.

        A chacun de décider à quel âge cesser son activité : 55 ans, 60, 65, 70 ...

        Les syndicats peuvent très bien recommander à leurs adhérents certains fonds de pension plutôt que d’autres. Ils seraient là dans leur vrai fonction qui est la défense des intérêts de tout les salariés. (Actuellement ils ne défendent que leurs propres intérêts : 5% de syndiqués en France dont 33% bénéficiant de régime spéciaux ! Opacité totale sur leurs moyens financiers grâce à laquelle ils n’ont aucun besoin de recruter des adhérents).

        Enfin, pourquoi seuls les fonctionnaires auraient droit au fond de pension (Préfond Retraite), et pas les autres salariés du privé ?

        La justice, c’est l’égalité devant la loi.


      • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:18

        Vrai, quand j’écoute France Inter, le spot Préfon me débecte. Alors je passe aussi sec chez Bourdin


      • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:20

        Oui aux régimes spéciaux, à la condition qu’ils profitent à ceux qui ont cotisé pour. Actuellement, ceux qui bénéficient des meilleures conditions de retraite sont justement ceux dont les systèmes sont financés par les autres (abondement par l’Etat, donc par les contribuables, ou compensation par les autres caisses de retraite).

        Juste un problème transitoire dû à la baisse drastique des effectifs de fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques. Choix politique à assumer ; n’est-ce pas le prix de nos choix que nous devons assumer ?

        La seule et vrai solution est la retraite par capitalisation.

        Quel argumentaire !!! La liberté ne se satisfait guère des visions dogmatique !

        Ses avantages sont nombreux : Investissement dans nos entreprises, d’où création d’emploi et gestion prenant plus en compte les travailleurs locaux. (Quand un fond de pension américain investi en France, cela ne l’intéresse pas de savoir si les salariés sont bien traités. En revanche, s’il s’agit de fonds de pension gérant les capitaux de ses même salariés, les règles changent).

        Jolis clichés ! Les fonds de pensions investissent là où c’est rentable, point barre !

        Chacun peut bénéficier d’une retraite juste, c’est-à-dire correspondant à l’effort qu’il a fait au cours de sa vie active.

        Vision totalement utopique, sauf à poser le postulat que la bourse garantit de façon permanente les revenus du capital. Il y a comme un problème de compréhension du système. Allez vendre votre soupe aux anglais et américains ruinés suite à des affaires comme ENRON.

        Les syndicats peuvent très bien recommander à leurs adhérents certains fonds de pension plutôt que d’autres. Ils seraient là dans leur vrai fonction qui est la défense des intérêts de tout les salariés. (Actuellement ils ne défendent que leurs propres intérêts : 5% de syndiqués en France dont 33% bénéficiant de régime spéciaux ! Opacité totale sur leurs moyens financiers grâce à laquelle ils n’ont aucun besoin de recruter des adhérents).

        Vous êtes syndiqués, vos conseils sont les bienvenus. Vous ne l’êtes pas, gardez vos idées pour vous ! Il est trop facile de donner des conseils quand on reste bien planqué.

        D’autre part, un syndicat ne défend pas les intérêts de tous les salairés, mais uniquement de ses adhérents. D’ailleurs la plus forte concentration étant justement dans les entreprises SNCF, EDF, ... enfin, celles qui sont concernées par les régimes spéciaux (d’ailleurs, est-ce un hasard ???) votre propos ne fait que légitimer leur mouvement ; je pense qu’ils doivent vous en remercier !

        Enfin, pourquoi seuls les fonctionnaires auraient droit au fond de pension (Préfond Retraite), et pas les autres salariés du privé ?

        Si je ne m’abuse, le fond de pension n’est pas instauré par une loi, c’est un accord. Dénoncez-vous, vous qui defendez une soit disant liberté, le droit de contracter ?

        La justice, c’est l’égalité devant la loi.

        Enfin, quelque chose d’autre qu’une ineptie ! Mais les régimes spéciaux sont traités au travers de lois ou d’accords d’entreprises ?


      • haddock 14 novembre 2007 20:53

        Dans les banques il est l’ argent .


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 23:59

        @ Christophe

        Juste un problème transitoire dû à la baisse drastique des effectifs de fonctionnaires et des salariés des entreprises publiques. smiley smiley smiley

        Vous êtes un grand comique. Il faut vraiment oser écrire cela.

        La France a le plus grand nombre de fonctionnaires dans les administrations centrales de tous les pays de l’OCDE : 2 320 239 en 2000.

        L’ensemble des emplois publics représente 25% du total des emplois (en 2005 et 24,9% en 1996). source OCDE


      • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:38

        La France a le plus grand nombre de fonctionnaires dans les administrations centrales de tous les pays de l’OCDE : 2 320 239 en 2000.

        L’ensemble des emplois publics représente 25% du total des emplois (en 2005 et 24,9% en 1996). source OCDE

        Mon propos repose sur des données historiques et leur évolution ; pouvez-vous comprendre que l’évolution se fait dans le temps ou est-ce trop compliqué pour vous ?

        Vous donnez un argument et des chiffres ponctuels, à un instant donné. Ce qui est donc un argument irrecevable.

        Vous êtes un grand comique. Il faut vraiment oser écrire cela.

        Je vous retourne donc votre qualificatif ; à moins que votre capacité intellectuelle ne vous permette pas de réfléchir et d’argumenter constructivement ; si c’est le cas, éviter de parler de liberté, pour l’instant vos propos sont d’un conformisme sans pareil.


      • debonsens 15 novembre 2007 12:11

        a jesuisunhommelibre—c’est vous qui etes peu serieux ;en peu de temps les chemenots sont passes de 450000 a un peu moins de 170000, d’ou, en tres,tres grande partie,le deficit de leur caisse de retraite.les syndicats avaient il ya fort longtemps mis en garde les agents sncf sur le fait que au dessous d’un certain nombre de cheminots, les caisses, (de retraite ainsi que le regime de soin) allaient etre deficitaires et donc, remises en cause ;c’est ce qui arrive. qui est le commique ?


      • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 15 novembre 2007 13:14

        Cher Christophe,

        Vous niez une évidence concernant les retraites, la démographie, l’augmentation de la durée de vie et les projections économique vous donnent tord mais peut être que vous êtes également aveuglé par votre dogmatisme qui tend à soutenir une idéologie au lieu de regarder les réalités.

        Dans 10/15 ans vous nous direz « bon ben on s’est trompé » tant pis pour vous. La répartition ne couvrira pas le nombre croissant de retraités, si au moins nous avions une croissance acceptable mais notre système fiscal et les carcans étatiques nous tirent vers bas.

        Est-il si difficile de dire que notre système économique et social est devenu complètement obsolète et qu’il est urgent de réformer ? - Regardez à titre d’exemple les réformes appliquées par les sociaux-démocrates allemands et reprises par la grande coalition de Mme Merkel, en à peine deux ans ils ont remontés leur pays. ces réformes sont à l’opposé de ce pourquoi vous militez.

        Comme disait Einstein « Il est plus facile de briser le noyau de l’atome que de changer les mentalités ».

        Mais vous nous démontrez que la masturbation intellectuelle rend sourd également...

        Cordialement.

        ...


      • Christophe Christophe 15 novembre 2007 14:14

        Cher Bateleur,

        Vous m’affublez d’un certain dogmatisme à partir des propos que je tiens auprès de jesuisunhomme libre, très bien.

        Pourtant j’entends tout à fait votre argument sur la démographie et le problème posé par la répartition. Je suis même ouvert pour une discussion sur ce point.

        Cependant, partir du principe que si il y a problème pour ce qui concerne le principe de répartition, en conclure rapidement que le système par capitalisation est un meilleur système, alors qu’il a, lui aussi, montré ses limites est, à mon sens une vision dogmatique. Si c’était le sens de votre propos, c’est bien l’hopital qui se fout de la charité !

        Sinon, j’attends vos chiffres sur la démographie. De nouveaux résultats sont sortis pas aussi négatifs que ceux utilisés lors de la réforme des retraites, moins catastrophiques. En fait, pour l’instant, votre propos repose sur un soi-disant bon sens qui n’a aucun sens.

        Donc j’attends des chiffres, des études sérieuses de votre part puisque vous connaissez bien le sujet ! Mais de grâce, arrêter ses raccourcis dogmatique qui frisent la croyance religieuse !


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2007 08:37

        @ Christophe :

        Soyez plus attentif, les chiffres que je donne sont ceux de

        1996

        et

        2005

        Est-ce que ONZE ans sont une durée suffisante ? Dois-je remonter à Mathusalem pour avoir une vrai perspective historique.

        Néanmoins, vos affirmations ne font que renforcer mon propos, s’il y a moins de cotisants, il est donc nécessaire soit d’augmenter les cotisations, soit la durée, soit de baisser les retraites.

        Où alors, et je re-précise ce que je dis plus haut, en combinant la répartition et la capitalisation.

        Pour mémoire, voici les chiffres comparés du nombre d’emploi public dans différents pays de l’OCDE entre 1996 et 2005 (je n’assène pas des propos sans donner un minimum de précision).

        19962005 France24,925 Allemagne15,4010,7 Espagne15,7011,2 Italie16,1013 Etats-Unis1414 Royaume-Unis14,1013 Japon65 Souce OCDE - Ifrap

        Que l’on peut corréler avec le nombre de chômeurs.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2007 08:41

        @ Christophe :

        Soyez plus attentif, les chiffres que je donne sont ceux de

        1996

        et

        2005

        Est-ce que ONZE ans sont une durée suffisante ? Dois-je remonter à Mathusalem pour avoir une vrai perspective historique.

        Néanmoins, vos affirmations ne font que renforcer mon propos, s’il y a moins de cotisants, il est donc nécessaire soit d’augmenter les cotisations, soit la durée, soit de baisser les retraites.

        Où alors, et je re-précise ce que je dis plus haut, en combinant la répartition et la capitalisation.

        Pour mémoire, voici les chiffres comparés du nombre d’emploi public dans différents pays de l’OCDE entre 1996 et 2005 (je n’assène pas des propos sans donner un minimum de précision).

        19962005 France24,925 Allemagne15,4010,7 Espagne15,7011,2 Italie16,1013 Etats-Unis1414 Royaume-Unis14,1013 Japon65

        1996 2005

        France 24,9 25

        Allemagne 15,40 10,7

        Espagne 15,70 11,2

        Italie 16,10 13

        Etats-Unis 14 14

        Royaume-Unis 14,10 13

        Japon 6 5

        Souce OCDE - Ifrap

        Que l’on peut corréler avec le nombre de chômeurs.

        Difficile de faire un tableau, le système AGV ne garde pas les balises html smiley


      • Christophe Christophe 16 novembre 2007 09:51

        @Bonjour jesuisunhommelibre,

        Vous faites un effort de chiffrage mais il reste un petit problème. Nous parlons actuellement d’un déséquilibre économique des régimes spéciaux ; bien que tous ne soient pas déficitaires puisque certains sont excédentaires.

        Pour connaître, à mon humble avis, le besoin de réforme, il faut avoir les chiffres structure par structure. Les chiffres de la SNCF, fer de lance de la propagande gouvernementale, ne sont pas portés à la hausse ; on ne peut occulter la réduction drastique des effectifs qui s’est opérée principalement par des pré-retraites, décisions gouvernementales.

        Pour les gaziers, par exemple, ils sont excédentaires ; alors pourquoi les mettre dans le lot ?

        Si la loi repousse le temps de cotisation à 40 annuités, ce qui soit dit en passant est tout à fait conforme avec nos valeurs d’égalité devant la loi, pourquoi ne pas ouvrir des négociations d’entreprise pour réajuster par des accords d’entreprise.

        Les syndicats relève les problèmes de pénibilité. Cette notion ne doit pas être traitée au niveau législatif, trop compliqué de prendre toutes les contraintes de chaque entreprise. Il me semble plus pertinent de négocier dans chaque entreprise, donc que l’orientation actuelle va dans le bon sens.

        Pour ce qui concerne la répartition ou la capitalisation, je reçois bien votre propos ; mais sachez qu’actuellement, il existe le système par répartition et que vous êtes libre de capitaliser. Actuelement, le système que vous appelez existe déjà donc !


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 23 novembre 2007 08:01

        Bonjour @Christophe

        Je suis globalement d’accord avec vos derniers propos. D’ailleurs, le titre de mon premier post est : « Oui aux régimes spéciaux ».

        Etant contre les système monolithique et monopolistique j’adhère totalement avec votre idée de négociation.


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 14 novembre 2007 13:44

        Ok.

        Ils peuvent prendre leur retraite plus tôt, et ne pas faire comme les autres. Par contre, ils ne pourront plus taper dans la caisse de retraites des autres, ne fessant plus comme eux.

        Par contre, il faudra juste qu’il s’habitue à vivre avec 200€ de retraite par mois.

        A oui, vous aviez oublié de préciser que c’est les autres qui paient jusqu’à présent vos retraites anticipées.


        • Redj Redj 14 novembre 2007 14:11

          « Par contre, il faudra juste qu’il s’habitue à vivre avec 200€ de retraite par mois. »

          ==> mon pauvre ami, je crains que tout le monde va devoir s’habituer à vivre avec 200 euros de retraite par mois !!! C’est bien là le sens de l’article que j’ai plussé bien evidemment !!!

          Et une fois qu’on aura cassé les regimes spéciaux, à qui va-t-on s’attaquer ? A celui qui commence à 9h mais qui gagne plus que celui qui commence à 5h ? A qui ??


        • leVosgien 14 novembre 2007 14:39

          Donc si l’on suit votre raisonnement, les employés d’EDF et de GDF (dont leur caisse se porte plutôt bien et finance même le régime général) ne devraient plus verser un centime au régime général et devraient augmenter par conséquent leurs propres retraites ?


        • Fred 14 novembre 2007 14:56

          « Donc si l’on suit votre raisonnement, les employés d’EDF et de GDF (dont leur caisse se porte plutôt bien et finance même le régime général) ne devraient plus verser un centime au régime général et devraient augmenter par conséquent leurs propres retraites ? »

          http://www.sauvegarde-retraites.org/article-retraite.php?n=211


        • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:01

          Inutile de parler avec des gens totalement fanatisés (où avez-vous vu que les retraites des cheminots étaient financées par les autres régimes ou par les travailleurs du privé) ?

          http://www.rue89.com/2007/11/13/pour-en-finir-avec-les-privileges-ma-feuille-de-paie


        • olivierh3 14 novembre 2007 18:23

          Trés interessante votre remarque sur la feuille de paye : 1500€ de salaire net et dans la colonne de droite 1000€ de charges patronales, donc cela fait 66%. Regarder une feuille du secteur privé et ce sera de l’ordre de 50%. Ce 15% , c’est le « regime spécial »


        • 5A3N5D 14 novembre 2007 19:01

          Vous n’avez rien compris : si le salaire brut est si peu élevé, c’est parce que ces 15% qui vous gênent sont « piochés » sur le salaire lui-même, ce ne sont pas vos impôts.


        • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:21

          Pour connaitre le coût réel d’un salaire dans le privé. Vous prenez le net et vous multipliez par deux


        • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 14:27

          A qui va-t-on s’attaquer demain ? Les marins pêcheurs ne comptent pas leurs heures. Pourquoi faudrait-il que les autres salariés le fassent ?

          En voila une idée qu’elle est belle qu’elle permet de résoudre ce casse tête des heures sup inconstitutionnellement défiscalisées. Coup double, c’est le jeu préféré du sarkozysme.

          A partir de dorénavant, chaque hiérarchique définit avec chacun de ses subordonné en entretien de progrès la mission et le salaire de celui-ci. Point barre. Facile peinard : plus de CDI, de CDD, de compte d’heures, etc, etc. C’est beau l’équité libérale.


          • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 19:02

            Euh, le second degré n’est pas perceptible ?


          • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2007 19:29

            Soyons sérieux : au nom de l’équité, on met tout le mode à 40 ans, et en catimini on prépare le passage à 41 qu’on fera passer au nom de l’équité pour les professions les moins ’pénibles’.


          • Christophe Christophe 14 novembre 2007 15:51

            @Seb59,

            En effet, vous avez sans doute raison. Il est largement préférable individuellement de courber sans cesse l’échine pendant que d’autres défendent vos propres intérêts ; sans pour autant que ces autres soient partie prenante des intérêts à défendre. Je ne sais si je dois rire ou avoir pitié de votre niveau de raisonnement.

            D’autre part, le financement des régimes de retraites se faisait par un accroissement régulier d’une part du PIB ... jusqu’à la réforme Fillon. Il est certain qu’à recette constante de ce côté, le problème allait se résoudre de lui-même. une accroissement de 0,3% du PIB suffisait à assurer les retraites jusqu’en 2020. Mais je vous rassure, la solution n’est pas là, du moins celle qui a été prise.


          • TrégoDan 14 novembre 2007 17:13

            Dis donc est-ce que tu te souviens de 2003. Ils n étaient pas concernés les cheminots et pourtant il étaient avec nous dans la rue pour nous soutenir. N est-ce pas un juste retour des choses aujourd hui d être solidaires pour sauver un modèle qu il faudra bien reconquérir : les 37,5 ans pour tous et un départ à 52 ans au plus tard (pas la peine de soupirer c est la réalité aujourd hui et ca le sera plus encore demain) financé par les méga plus values des capitaux.


          • olivierh3 14 novembre 2007 18:35

            Oui,oui et mille fois oui : « financé par les méga plus values des capitaux. » Voilà quelque chose de sensé mais je ne pense pas que c’était votre intention. Non à une retraite minable par repartion et oui à une retraite par capitalisation !


          • tvargentine.com lerma 14 novembre 2007 14:40

            Arrêtez de pleurer mon ami,cette réforme est necessaire de par les déficits que nous ne pouvons pas payer pour enrichir les biens etre d’une minorité

            La solidarité c’est tout le monde au même niveau et non une société d’inégalité sociale comme les aiment ci-bien les bobos ,dont vous faites parti,car vous aimez bien les inégalités,afin de déduire de vos impôts les sommes versés à des associations « humanitaires » ou de « logement » qui se substituent à l’Etat


            • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:32

              «  »« La solidarité c’est tout le monde au même niveau... »«  »

              Lerma ! Il est devenu coco ! Sauve qui peut !


            • Fred 14 novembre 2007 14:52

              Ca n’a rien avoir à un nivellement. La France a fait le choix de la retraite par répartition. La population vieillit et le nombre de cotisants par retraité diminue donc le système des retraites doit trouver des solutions pour s’auto-financer. Celles-ci sont au nombre de trois : augmentation des cotisations, diminution de pensions ou augmentation de la durée de cotisation ; une combinaison des trois étant possible.

              La solution choisie a été de travailler plus longtemps (sachant qu’une augmentation des cotisations a aussi eu lieu). Cette solution choisie s’applique à toutes les personnes qui vivent plus longtemps que quand le système des retraites a été créé. Jusqu’à preuve du contraire les cotisants des régimes spéciaux vivent aussi plus vieux qu’avant.

              Après effectivement, il faudrait prendre en compte les primes dans le calcul des retraites.

              On divise les catégories professionnelles avec des avantages x et divers et on s’étonne plus tard d’avoir des problèmes.


              • TrégoDan 14 novembre 2007 17:18

                Tu manques d imagination ou tu t es fait TF1nisé ? Tu ne t ai donc jamais demandé où va la richesse que l on produit ? Dans la poche des cheminots ou dans des portefeuilles d actions qui valent plus que ce que tu gagnerais en 1000 ans...


              • Fred 14 novembre 2007 19:07

                « Tu manques d imagination ou tu t es fait TF1nisé ? Tu ne t ai donc jamais demandé où va la richesse que l on produit ? Dans la poche des cheminots ou dans des portefeuilles d actions qui valent plus que ce que tu gagnerais en 1000 ans... »

                Bon apparemment on se connait alors je vais te tutoyer aussi.

                La distribution de la richesse est de 30% capital, 10% investissement et le reste c’est les salaires. La part dans le capital est identique a celle des annees 60. Donc le probleme de vieillissement de population est cause par les actionnaires ?


              • Yohan Yohan 14 novembre 2007 14:57

                Ne confondons pas inéquité et duperie.

                ce qui est inéquitable, ce sont les différences entre régimes de retraite. Celles-ci doivent être corrigées immédiatement

                ce qui est duperie, c’est de troquer un salaire minoré faisant abstraction de conditions de travail pénibles en échange d’une retraite avantageuse. Lorsqu’un cheminot qui a connu des nuits froides à bosser sur le ballast arrive à la retraite, on sait qu’il ne lui reste plus beaucoup d’années à vivre. Idem pour le coffreur béton dans les TP. La retraite, il n’en profiteront pas beaucoup.

                Donc, si nous faisons preuve d’honnêteté et de responsabilité. Nous devons 1/accepter sans condition qu’il y ait une équité dans les régimes de retraite.

                2/ ouvrir des négociations sur les grilles de salaire dans toutes les professions. L’employeur doit rééquilibrer la balance en revalorisant le salaire là où le traitement est indigne des réalités du métier (avec rattrapage si possible)

                Conclusion : le vrai chantier qui doit s’ouvrir, c’est la mise à plat des grilles salariales et le recalcul des salaires en fonction de la pénibilité des tâches, des compétences requises, des astreintes, de l’espérance de vie.

                Des médecins du travail ont à ce propos créé un site fort instructif. Nos gouvernants, syndicats et chefs d’entreprise feraient bien d’y jeter un coup d’oeil

                site : bossons fûté (fiches de poste, avec indications des risques) : http://www.bossons-fute.com/Postes/poste0042.php


                • Christophe Christophe 14 novembre 2007 16:02

                  le vrai chantier qui doit s’ouvrir, c’est la mise à plat des grilles salariales et le recalcul des salaires en fonction de la pénibilité des tâches, des compétences requises, des astreintes, de l’espérance de vie.

                  Si nous pouvons aborder le problème posé par une revalorisation du salaire, il ne me semble pas que cela soit pertinent d’admettre qu’une hausse de salaire puisse palier une réduction de l’espérance de vie ; cela tendrait à aller vers une valorisation monétaire de la vie humaine.

                  Une personne ayant son espérance de vie réduite devrait pouvoir profiter d’une liberté sans l’entrave journalière du travail autant que ceux qui ont une espérance de vie plus élevée, ou du moins s’en approcher. Il me semble que c’est là que se trouve l’équité.

                  Vous avez mis un lien dans une de vos interventions. Vous recommandez aux partenaires sociaux d’en tenir compte. Pour ce qui concerne les syndicats, je vous rassure, ils en tiennent compte. Mais pour trouver des accords, il faut que les directions d’entreprises acceptent cet argument, sachant que ceux que vous avez en face de vous ont les espérances de vie les plus élevées. Et là, vous êtes souvent en situation de blocage !


                • 5A3N5D 14 novembre 2007 16:54

                  «  »« ce qui est duperie, c’est de troquer un salaire minoré faisant abstraction de conditions de travail pénibles en échange d’une retraite avantageuse. Lorsqu’un cheminot qui a connu des nuits froides à bosser sur le ballast arrive à la retraite, on sait qu’il ne lui reste plus beaucoup d’années à vivre. »«  »

                  Ne trouvez-vous pas qu’il y a une contradiction interne dans votre raisonnement ?

                  Si le cheminot qui travaille sur le ballast n’a « plus beaucoup d’années à vivre », n’est-il pas plus logique de lui accorder une retraite « précoce » et avantageuse ? Ce que vous préconisez : lui accorder un meilleur salaire et lui proposer une retraite tardive dont il ne profitera pas longtemps. C’est sans aucun doute ce que préfèrera le gouvernement : le cheminot mort, plus de retraite à verser ! Je pense que, dans votre raisonnement très « technocrate » il manque une part d’humanité.


                • Yohan Yohan 14 novembre 2007 19:42

                  L’espérance de vie, c’est une donnée relative, ça ne veut pas dire que vous mourrez forcément le lendemain de votre retraite quand vous êtes cheminot. Si, en plus, vous avez une hygiène de vie déplorable, alors on ne s’en sort pas avec les calculs. Le problème de notre société de caste, c’est que quand vous rentrez dans l’une, vous ne pouvez quasiment plus en sortir, ni rentrer dans l’autre, puisqu’en quelque sorte, vous êtes contraint par le deal fumeux de départ.

                  L’avantage à remettre tout le monde sur un pied d’égalité (même régime de retraite), c’est plus de possibilité pour sortir d’un métier quand on n’en veut plus.

                  Il n’y a plus bcp d’intérêt dans ce cas à pantoufler dans l’administration si l’on ne s’y plait pas. On favorisera mieux la mobilité et d’après ce que j’entends dans mon job, c’est une aspiration chez beaucoup de fonctionnaires. Du côté du privé il en a aussi qui aimeraient rentrer dans la fonction publique, mais il y a ces fameux concours pour vous en dissuader.

                  Vous voyez bien qu’il me reste quelques doses d’humanisme. smiley


                • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:44

                  L’espérance de vie, c’est une donnée relative, ça ne veut pas dire que vous mourrez forcément le lendemain de votre retraite quand vous êtes cheminot. Si, en plus, vous avez une hygiène de vie déplorable, alors on ne s’en sort pas avec les calculs.

                  Nous parlons sur les bases de données moyennes.

                  Le problème de notre société de caste, c’est que quand vous rentrez dans l’une, vous ne pouvez quasiment plus en sortir, ni rentrer dans l’autre, puisqu’en quelque sorte, vous êtes contraint par le deal fumeux de départ.

                  Vous avez une vision bien restrictive des possibilités qui s’offrent en terme de négociation. Faisons simple, d’accord (les valeurs fournies sont donc arrondies pour une meilleure compréhension) :

                  Prenons le cas d’une négociation sur le travail de nuit. Posons l’hypothèse que le travail de nuit réduit l’espérance moyenne de vie de 10 ans. Prenons le temps de cotisation : 40 ans. Dans un accord sur le travail de nuit, il est possible d’insérer que l’entreprise prendra à sa charge intégrale 10/40, soit 1/4 de la cotisation retraite des salariés travaillant de nuit. Si le salarié a travaillé 5 ans de nuit, il aura cotisé 5 ans + 1/4 * 5 soit 1,25 année supplémentaire. Cela n’empêche donc aucun changement dans le travail. Si il reste toute sa carrière en travail de nuit, il n’aura besoin de cotiser que 32 ans ; les 8 ans restant étant couvert par l’effort qu’il a fournit pour perdre en moyenne 10 ans de vie.

                  L’avantage à remettre tout le monde sur un pied d’égalité (même régime de retraite), c’est plus de possibilité pour sortir d’un métier quand on n’en veut plus.

                  Mais c’est une égalité inégalitaire ; mais ce n’est pas contradictoire ?

                  [Il n’y a plus bcp d’intérêt dans ce cas à pantoufler dans l’administration si l’on ne s’y plait pas. On favorisera mieux la mobilité et d’après ce que j’entends dans mon job, c’est une aspiration chez beaucoup de fonctionnaires. Du côté du privé il en a aussi qui aimeraient rentrer dans la fonction publique, mais il y a ces fameux concours pour vous en dissuader.

                  J’ai travaillé dans les deux, le public et je suis depuis longtemps dans le privé. Des pantouflards, il y en a partout, comme des salariés efficaces. Evitez ces images d’Epinal, elles entament la crédibilité de leur auteur.

                  Vous voyez bien qu’il me reste quelques doses d’humanisme.

                  Je n’ai jamais laissé supposer que vous n’aviez pas une once d’humanisme.

                  Cordialement.


                • anny paule 14 novembre 2007 15:21

                  Et si l’argent se prenait là où il y en a ? Là où il est bien au chaud ? Chez les exonérés de cotisations, d’impôts, de droits de toutes sortes ?

                  Ce que vous dites (l’auteur) est très juste : cette « casse » des régimes spéciaux ne fait qu’ouvrir la grande valse de la casse totale... Encore faut-il que les gens le comprennent et cessent de suivre le discours des médias qui stigmatisent certaines catégories et organisent la division pour mieux aider le Seigneur à gouverner !


                  • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 09:59

                    chez les pauvres quoi !


                  • Yohan Yohan 14 novembre 2007 15:28

                    PS attention aux poncifs :

                    Exemple : Un steward (PNC) avec 10 ans d’expérience gagne approx 1800euros net. Il faut compter sur les astreintes (compensées partiellement par des primes), qui dérèglent la vie de famille ou qui l’empêche carrément. Les stations debout, les heures à glander à l’hôtel, la bouffe que vous ne préparez pas souvent, les bombardements cosmiques à haute altitude, l’air pressurisé, les décalages horaires, le risque lié au crash.

                    Résultat des courses pour un métier qui fait encore rêver : une espérance de vie de 10 ans moindre, moindre même que celle d’un ouvrier du BTP.

                    Leur grève récente d’AF était justifiée et ce qu’ils demandaient c’est de voir leur salaire débloqué suite aux accords pris à l’issue de la précédente crise, qui remonte il faut le dire, à 1998 (de mémoire).


                    • haddock 14 novembre 2007 20:57

                      C ’est vrai , glander à l’ hôtel c ’est d’ un pénible ... ça vaut bien la retraite à 29 ans ... gogol !


                    • claude66 claude66 14 novembre 2007 15:54

                      bien sur qu’il faur reformer le régime de retraite,mais signer un contrat et le récuser pour cause de commodités financières c’est facile après 30 ans ou 37 ans de services rendus, au fait un machiste partant à la retraite à 50ans doit avoir commencé à 17 ans 1/2 (50 - 3705 + 5 ) vous en connaissez beaucoup ?


                      • snoopy86 14 novembre 2007 18:48

                        C’est vrai que le machiste se fait rare...


                      • olivierh3 14 novembre 2007 20:00

                        J’en connais un qui a commencé à 14ans et qui est parti en retraire à 50ans. Il était à la fin conducteur du tramway du Mont Blanc, mais je pense que c’est une exception, tout comme ceux qui gratte un ticket et gagne 2000€ à vie ou €15M au lotto. A comparer avec une retraite ou un salaire de dirigeant du CAC40


                      • gül 14 novembre 2007 23:07

                        Bien vu, c’est super drôle !!!


                      • gül 14 novembre 2007 23:08

                        Ooooups ! @ Snoopy

                        Bien vu, c’est super drôle


                      • Fergus fergus 14 novembre 2007 16:02

                        Il est faux de prétendre, comme l’a fait un internaute sur ce blog, que la situation économique est meilleure en Grande-Bretagne, cette illusion très répandue étant basée sur le seul PIB par habitant. La réalité britannique est bien loin de cet idyllique vision. Certes, le nombre des Porsche et des Jaguar est impressionnant dans les rues de Chelsea ou de Kensington, mais il n’est qu’un leurre qui masque la très grande précarité des classes populaires et l’asservissement de personnes condamnées à cumuler des petits jobs (y compris parfois au coeur de la nuit) pour seulement survivre dans des conditions souvent indignes ! Est-ce cela que nous voulons pour notre pays, déjà très malmené par les assauts d’un libéralisme de plus en plus décomplexé ? Autre chose concernant le personnel roulant des services publics : comme l’a souligné l’auteur de l’article, les agents d’exploitation de ces entreprises sont de plus en plus soumises à des agressions inaceptables qui font de leurs métiers les plus exposés après les policiers et les pompiers. Peut-on dans ces conditions parler de privilèges alors que les profits financiers s’envolent et échappent par le biais des multiples niches et arrangements fiscaux à cette fameuse « équité » largement mise en avant par nos gouvernants pour justifier ce pas supplémentaire dans le démantèlement des acquis sociaux ?


                        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 19:07

                          Quand les entreprises anglaises commencent a avoir du mal à trouver des salariés, ce sont les salariés qui ont le pouvoir.

                          C’est justement ce qui se passe en Angleterre où un téléacteur est embauché à 1500 euros. Ce n’est pas en France que l’on voit ça !


                        • Christophe Christophe 14 novembre 2007 20:52

                          Encore une ineptie !

                          Dans l’aéronautique, il manque des chaudronniers, catégorie d’ouvrier. Leur salaire d’embauche actuel pour être certain d’avoir la perle rare et 1,5 fois le salaire normal d’un ouvrier de sa catégorie.

                          Comme quoi, il n’y a pas qu’en Angleterre !


                        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 novembre 2007 23:46

                          @ Christophe Merci de me donner raison, même si c’est en commençant par dire que c’est une ineptie (! ??)


                        • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:42

                          L’ineptie est là dans votre propos : Ce n’est pas en France que l’on voit ça !

                          Et pourtant, cela existe en France !



                          • FdJ 14 novembre 2007 16:21

                            il faut être couillon pour croire que les grèves actuelles sont en lien avec ce qui va arriver aux salariés « non spéciaux ».

                            Pour mémoire les salariés « non-spéciaux » on déjà vu leur conditions de retraite changer et elles changerons encore.

                            Ou étaient les grévistes « spéciaux » ? Ont ils été solidaires ? Ont ils utilisé leur capacité de nuisance pour le bien de tous ?

                            NON car ils n’en n’avaient RIEN à battre. Ils n’ont pas bougé.

                            Donc aujourd’hui JE ne bougerais pas, et j’ajoute que c’est avec un plaisir certain que je les regarderais couler.


                            • Christophe Christophe 14 novembre 2007 17:05

                              @FdJ,

                              Et vous, vous avez bougé pour défendre vos intérêts ?


                            • Christophe Christophe 14 novembre 2007 17:11

                              @FdJ,

                              Ou étaient les grévistes « spéciaux » ? Ont ils été solidaires ? Ont ils utilisé leur capacité de nuisance pour le bien de tous ?

                              Rien que cette phrase met en évidence votre inculture sociale crasse !

                              S’il vous plait, essayez de vous informer avant de sortir de telles inepties qui ne sont que des relents de jalousie ; ou alors évitez de vous exprimer sur des sujets que vous ne connaissez en rien.


                            • FdJ 14 novembre 2007 17:34

                              A l’époque oui et ça n’a servit à rien sinon à me faire perdre des journées de travail vu que personne du privé comme des « spéciaux » n’a réagit.

                              « Rien que cette phrase met en évidence votre inculture sociale crasse ! »

                              Si au lieu de m’insulter vous trouviez une référence me prouvant que des salariés des régimes spéciaux ont bougé ?

                              Je suppose que l’insulte est plus facile que la preuve ?


                            • Christophe Christophe 14 novembre 2007 18:27

                              @FdJ,

                              Tout d’abord sachez que les syndicats ne défendent que les intérêts de leurs salariés ; cela étant une valeur fondatrice des syndicats.

                              Ensuite, si il a existé des ententes entre privé et public dans notre histoire, ce n’est dû principalement qu’à un équilibre des forces privé/public au sein des organisations syndicales.

                              Or aujourd’hui, il existe, me semble-t-il un sérieux déséquilibre. Le privé ne se défend plus contre les attaques sociales qu’il subit. Certes, à titre individuel certains le font, d’autres non et ces derniers sont largement majoritaires. Si vous préférez quelques chiffres, en 1982, 2,3 millions de journées grevées étaient comptabilisées dans le secteur privé, pour 200 000 seulement dans le secteur public. En 2005, 224 000 dans le privé pour 1 million dans le public. Ce signe de désertification de l’espace social par les salariés du privé ne peut être comblé par les salariés du secteur public qui subissent autant d’attaques que nous.

                              Chacun doit donc se battre avec ses armes. Quand le privé était encore significatif, il n’a pas toujours soutenu le secteur public ; les ententes entre les deux secteurs n’ont été possible que rarement.

                              Donc, malgré que je fasse partie de ceux qui sont dans le privé et qui se battent encore, nous avons ce que nous méritons dans notre ensemble. Par contre se satisfaire des reculs du service public n’est guère honnête ; vous pouvez en vouloir aux salariés du privé qui attendent que les avancées ou préservations leur tombent tout cru sans effort, il me semble que cela s’appelle assumer ses responsabilités.

                              Mais il est vrai que je n’ai pas l’état d’esprit d’envier ceux qui ont plus ni de souhaiter que certains aient moins. Je ne suis pas jaloux du bonheur des uns et ne souhaite pas le malheur des autres si vous préférez ! Je ne fais que faire ce que je juge bon et d’en assumer les conséquences.


                            • masuyer masuyer 15 novembre 2007 21:56

                              Je veux bien cotiser plus longtemps, me contenter d’un demi-smic pour 70h hebdo, mais RENDEZ-NOUS JOHNNY !!!!!


                            • Fergus fergus 14 novembre 2007 16:43

                              En réponse à FdJ : il est vrai que les agents des « régimes spéciaux » n’ont pas manifesté de solidarité particulière pour les salariés du privé. Mais cela pour une raison simple : les salariés du privé, anesthésiés par le discours libéral et la crainte des représailles patronales n’ont EUX-MEMES pas bougé le moindre sourcil pour défendre leurs propres intérêts ! Il est vrai que ce pays est paradoxal qui voit descendre 1 million de personnes dans la rue pour acclamer une poignée de sportifs multi-millionnaires et ne peut réunir dans une action de sauvegarde solidaire plus de quelques milliers de personnes sur des questions de vie pourtant essentielles !


                              • Arnaud Villanova 14 novembre 2007 18:09

                                Merci les médias : voilà la nouvelle origine du paradoxe. La bêtise, elle, n’est pas née de la dernière pluie.


                              • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 10:10

                                ce qui est vital, c’est de ne pas mourrir de faim !!! mais mes amis, ce qui nous attends, c’est cela, se battre avec son voisin pour un bout de steak. C’est ca la concurrence, c’est cela aussi la solidarité avec les petits nenfant’fricains. On ne partage la richesse qu si l’on partage la misere, et comme la misere est largement majoritaire dans le monde.

                                Amis plebard liberaux et capitalistes, vous avez voulu la concurrence, vous aurez la conncurrence, et vous battrez avec vos voisin pour un bout de steak. gare a vous si vous etes un loser.

                                Amis plebard socialistes et humanitaires, vous avez voulu la solidarité et qui plus personne y meure de faim dans ce bas monde, vos enfants heriteront de la misere partagée et creveront de faim. mais rassurez vous, ils seront a egalités avec les autres enfants dans le monde.

                                Tous le monde est content alors ! Pourquoi palabrer ?

                                Vive le national-socialisme ! comme en Chine...

                                J’en marre de tous cela, je me retire du monde, advienne que pourrat, smiley


                              • fifilafiloche fifilafiloche 14 novembre 2007 17:18

                                Le progrès social ne s achète pas à crédit.

                                L économie est faite de cycles où on distribue en période de vaches grasses et on se serre la ceinture en bas de cycle.

                                Si certains corporatismes refusent de s adapter à la réalité au nom de leur capacité de nuisance, c est l ensemble de la population qui est contrainte de s endetter pour financer leurs avantages acquis au prix d un chantage économique sur ceux qu ils sont censés servir.

                                Les avantages acquis sont censés contrebalancer la pénibilité du statut de fonctionnaire. Si le rapport de subordination est inversé, et que le public doit se mettre au service des corporatismes, c est le public qui doit être protégé.


                                • fifilafiloche fifilafiloche 15 novembre 2007 01:09

                                  Les « cadeaux » dont vous parlez touchent une majorité des ménages français qui étaient taxables sur leur héritage et en sont maintenant exonérés (contrairement aux plus gros patrimoines). Ils n ont donc rien d exclusif.

                                  En ce qui concerne le plafonnement de l ISF, le gouvernement ne fait qu appliquer un avis de la Cour Européenne de Justice concluant que déposséder un individu de plus de la moitié de ses revenus est attentatoire au droit de l homme (plus précisément au droit de la propriété). Nous suivons les Allemands qui avaient pris cette mesure, il y a 10 ans. La différence est que ce droit n est pas automatique, il est conditionné à un prêt gratuit de 6 mois du trop perçu, incitation au contrôle automatisé.

                                  Le terme de « cadeau » est d ailleurs pernicieux, on ne peut raisonnablement considérer que rembourser à son banquier un trop percu est soit cadeau.

                                  Les rançons versées aux terrorismes corporatistes elles, se font sans contrepartie avec une surenchère constante, puisque leurs actes ne sont pas sanctionnés.


                                • snoopy86 14 novembre 2007 18:52

                                  Salut Léon

                                  Nanard c’est pas un ancien ministre ?

                                  De Giscard ? De Chirac ?


                                • Arnaud Villanova 14 novembre 2007 18:06

                                  Le meilleur article que j’aie lu sur la question depuis longtemps. Merci, tout simplement.


                                  • Marsupilami Marsupilami 14 novembre 2007 18:15

                                    @ L’auteur

                                    Très bon article très concret, merci.


                                    • La mouche du coche La mouche du coche 14 novembre 2007 18:27

                                      Quel farceur ce marsu smiley


                                    • iris 14 novembre 2007 18:29

                                      j’ai la cinquantaine et je pense que c’est mes grands parents qui se sont battus pour les acquis sociaux-ceux qui étaient nés au environ de 1900 et qui ont fait les 2 dernières guerres- mes parents qui sont nés de 25 à 35 étaient trop petits pour faire la guerre- ils l’ont subit, ont entendu le bombes, mais n’avaient pas conscience de l’enjeu et de ce qui se passait- ils ont vécu sur les acquis de lutte de leurs parents-C’est la génération de mes parents, la majorité des retraités, qui votent pour l’UMP-ils ont peur pour leur retraite et pensent qu’ils ont + eu de la peine au travail que maintenant -alors bien sur qu’ils sont contre les régimes spéciaux-mème s’ils eux ont pu bénéficier de préretraite avantageuse-il y a 20-25 ans c’était le cas-

                                      et notre élite qui prévoit si bien n’a rien empéché-pourtant gouverner c’est prévoir....
                                      -  dans les pte et pme, c’est impossible de faire grève ou de se syndiquer -c’est la porte grande ouverte et avec le chomage.. et pourtant tous les + 50ans veulent partir avant 60ans-et ils ne font pas un jour de + s’ils peuvent partir-carrières longues -possibilité de partir avant 60ans- en tout cas dans mon entreprise-


                                      • masuyer masuyer 15 novembre 2007 22:02

                                        C’est vrai qu’être syndiqué dans une TPE et même une PME n’est pas des plus faciles. C’est pourquoi la seule bonne idée de Ségolène Royale était de rendre obligatoire l’adhésion à un syndicat.

                                        Chaque salarié verserait sa cotisation au syndicat de son choix (choix qui ne serait pas connu de l’employeur évidemment). Cela permettrait de renouveler le paysage syndical, de le renforcer (plus de cotisations).


                                      • l’agitateur 14 novembre 2007 18:50

                                        quel article partisan et manichéiste :
                                        - tous les bénéficiaires de régimes spéciaux n’ont pas des emplois aussi contraignants (dans quelle circonstance les clercs de notaires se lèvent la nuit pour leur mission au service de la collectivité ?),
                                        - tous les cadres du privés ne sont pas gavés de stock options,
                                        - tous les autres pays developpés ont réformé leur système de retraite et allongeant la durée de cotisation, sont ils tous stupides ou égoistes ?, Oui a une réflexion sur la réelle pénibilité de certaines missions et emplois avec à la clé des statuts particuliers justifiés, pas basés sur la capacité de nuisance de certaines corporations ou sur des considérations d’après guerre totalement dépassées.


                                        • netchou netchou 14 novembre 2007 20:06

                                          J’ai arrété de lire les commentaires à mi-parcours.Bilan:la solidarité part en fumée de cigare(au fouquet’s,aprés un beau repas ?) et notre CHER président et ses accolytes se frotteront les mains sur le dos du peuple divisé.Vieille rengaine ,certe mais qui fonctionne ici à merveille. Merci pour cet article.


                                          • netchou netchou 14 novembre 2007 21:21

                                            Ceux qui foncent droit vers le libéralisme sous prétexte d’être acteurs d’une France concurentielle face à la mondialisation,bin j’les admire !


                                          • haddock 14 novembre 2007 20:31

                                            Syndrome du monstre de Loch Ness , on croit l’ avoir vu on et on le voit plus ...


                                            • ernst 14 novembre 2007 21:36

                                              Il n’y a même pas , même plus à discuter.

                                              Le progrès social est un luxe que l’on ne peut plus se permettre.La grève non plus. Vivement qu’on y retourne, certes, mais ce n’est plus à l’ordre du jour.Faillite il y a et le mieux est encore que l’on soit tous au même tarif. On pourra au moins se sourire dans le métro, En Suisse, on est passé à l’âge de la retraite à 65 ans. 64 pour les femmes, mais ça ne va pas durer, on va repousser encore un chouïa..Parce qu’il n’y a pas d’autre solution pour le moment.

                                              Quand on aura gagné la guerre économique, il sera temps de remonter au créneau, de refaire le monde et les lois du travail.N’oublions pas nos anciens qui ont creusé des tunnels, arrimé des voies ferrées, pioché et trimé à la main au-delà de la pénibilité, fait deux sacrées putain de guerres. Pas d’autre solution que de montrer qu’on n’est pas plus lochards, serrer les fesses et mettre un satané coup de collier pour permettre aux mômes d’aller à l’école et les vieux dans un hospice convenable.

                                              Sinon, on le finance comment le nivellement par le haut ?...


                                              • gül 14 novembre 2007 23:18

                                                C’est la lutte f.... !!!


                                              • netchou netchou 14 novembre 2007 21:50

                                                _« Quand on aura gagné la guerre économique, il sera temps de remonter au créneau, de refaire le monde et les lois du travail. » En d’autres termes ,manger sa m.... !serrer la ceinture ou laisser passer l’orage ?


                                                • La Taverne des Poètes 14 novembre 2007 22:41

                                                  Réformer les régimes spéciaux c’est tout simplement sauver le système par répartition. Cela n’enlève rien bien sûr au caractère injuste du paquet fiscal, des suppressions des droits de successions dont les riches sont les premiers à profiter, des salaires scandaleux des pdg, sportifs, vedettes, etc. Mais ce sont bien deux sujets bien différents. Seul un gauchiste de mauvaise foi ou bien endoctriné peut faire un tel amalgame.


                                                  • zets zets 14 novembre 2007 23:21

                                                    désolé la taverne, mais c’est une grosse bêtise : sauver le système de répartition est un choix politique, les exonérations fiscales et de cotisations sociales suffisent à combler le trou de la sécu et assurer les retraites. Un choix politique, de société, appellez-le comme vous voulez...


                                                    • La Taverne des Poètes 15 novembre 2007 08:51

                                                      Ce n’est pas parce que la politique fiscale est injuste et que le système des exonérations de charges sociales profite aux gros pdg qu’il ne faut pas remettre à plat les régimes spéciaux. J’ai toujours été opposé au paquet fiscal et je pense sincèrement que Sarkozy a trompé les Français en montrant du doigt les assistés et les immigrés pour faire passer au pouvoir ses amis milliardaires et piller les ressources de notre pays. Bref, pour moi Sarko est une ordure. Il faut une politique fiscale et d’aides aux entreprises qui soit juste mais il faut aussi remettre en cause des avantages quand ils ne sont plus justifiés.

                                                      Mais bon, c’est parler pour rien puisque les électeurs ont voté pour Sarko et seraient prêts à revoter pour lui selon les sondages.


                                                    • alfredo 15 novembre 2007 00:11

                                                      En effet, personne ne devrait se réjouir du nivellement par le bas qui se prépare à propos des régimes de retraite. A l’heure ou les délits d’initiés ne sont pas punis par la loi, il y a lieu de s’interroger. Mais l’affaire n’est pas simple. On ne peut pas assimiler le corporatisme de syndicats autonomes à la SNCF ou autres à une référence sociale incontestable. Ne pas oublier les millions de salariés qui exercent des métiers encore plus pénibles que ceux décrits dans cette tribune, sans aucun pouvoir de négociation. Le liberalisme crévera de ces propres excès mais sans doute pas à cause des luttes sociales. Pour financer les déficits des régimes de retraites, il faudrait lutter contre les inégalités de plus en plus fortes. L’audition d’Arnaud Lagardère devant la commission des finances ou l’interview de N.Forgeard sur FR3 donne froid dans le dos . Méditons sur le sort du patron d’Enron , sous les verrous pour 24 ans pour des faits similaires ! Pour donner des leçons aux autres , il faut être exemplaire et non piller dans les caisses de l’état.


                                                      • Wywy Wywy 15 novembre 2007 02:23

                                                        J’en ai la larme a l’oeil, pauvre Halim, pauvre Christian.

                                                        Wywy se lève chaque jour a 16h du matin, enfin de l’après midi, après une heure de trajet dans des transports en commun, ou il croise le gros des travailleurs aigris rentrant péniblement dans leur foyer lui prend son service à 17h30, ou il encaisse insulte et vexation des clients et de ses supérieurs, Wywy est serveur dans un restaurant de la capitale. Ses horaires de travail doivent s’adapter aux besoins de l’entreprise, il doit être disponible 6 jours sur 7 au service du midi ou du soir par moment les deux. Wywy est seveur dans un restaurant de la capitale. Wywy ne voit ni sa femme, ni ses enfants parce qu’il a jamais eu le temps d’en avoir. Il travaille les week ends, les jours feriés, les jours de vacances scolaire, Noël et nouvel an compris car ce sont les jours les plus importants pour le chiffre d’affaire du restaurant. Il fini en théorie a 2h30 du soir, mais comme il y a du travail pour ranger la salle c’est 3h30 parfois 4h. Il touche 1000euros par mois, n’a jamais vu la couleur de l’argent des heures supplémentaire effectuée. Wywy est serveur dans un restaurant de la capitale. Il rentre chez lui, enfin chez ses parents parce qu’il n’a pas les moyens de se payer son propre appartement et ce n’est pas avec les centimes qu’il ramasse en guise de pourboir qui lui permette de faire ce genre de folie, il n’y songe d’ailleurs même pas. Autant écrire une lettre au père Noêl. Ce salarié ne bénéficie d’aucun régime spécial de retraite, parce que son travail est pénible et empiète sur sa vie personnelle, il ne bénéficie d’aucune compensation a la signature de son contrat. Il comprend pourquoi l’hotelerie restauration est un secteur le plus en manque de personnel après le batiment, car il effectue un travail ingrat et mal payé. Mais Wywy n’a pas le choix, il faut bien se nourir, alors il ferme sa gueule et en fait pas tout un foin, car il sait qu’il y a des gens dans des cas plus critique que lui. Il se demande par ailleurs ou se truvait les salariés bénéficiaires de ces fameux régimes spéciaux qui crient au démentelment de la société mais sont si prompt a oublier de se mobiliser en faveur des salariés du privé.

                                                        Cordialement.


                                                        • Johan Johan 15 novembre 2007 02:33

                                                          Wywy est comme les salariés du BTP. Il a un travail pénible et un salaire ingrat.

                                                          Plutôt que de chercher à améliorer son sort en imposant de meilleures conditions à son employeur, Wywy préfèrerait que tout le monde ait un travail pénible et un salaire ingrat et le revendique. Pourtant Wywy déteste les communistes ? smiley

                                                          Wywy se trompe de cible, si les syndicats ont laissé tomber Wywy, ce n’est pas aux cheminots qu’il doit en vouloir, mais aux syndicats. Après tout chacun son boulot, merde. wywy n’est pas syndiqué, et Wywy préfère se dire que ce sont tous des pourris plutôt que de monter son propre syndicat (alors qu’il est dans un pays libre).

                                                          Wywy a oublié que l’inspection du travail et la DGCCRF sont ses alliées, et il a voté pour un candidat qui veut déréglementer le marché du travail.

                                                          Wywy a rempli une fosse a purin et s’est jeté dedans. Maintenant Wywy, qui fait partie des honnêtes gens, cherche un bouc émissaire.

                                                          Mais Wywy devrait prendre son destin en main.

                                                          En tout cas, j’aimerais pas être à votre place, pôv Wywy !


                                                        • Fred 15 novembre 2007 08:54

                                                          Vu que Wywy a une grosse partie de son salaire imputé pour payer le public, il a un peu le droit de dire ce qu’il pense de ces grèves au même droit que les grévistes ont le droit de faire grève.


                                                        • Christophe Christophe 15 novembre 2007 11:54

                                                          Vu que Wywy a une grosse partie de son salaire imputé pour payer le public, il a un peu le droit de dire ce qu’il pense de ces grèves au même droit que les grévistes ont le droit de faire grève.

                                                          Vu que Wiwi est libre comme l’air, il a le droit de dire ce qu’il pense ; sur ce point nous sommes d’accord. Il a même le droit de faire ce qu’il veut dans la limite de la loi. Par contre que Wywy reporte son inconsistance sociale et son manque de courage social sur ceux qui se battent pour leurs intérêts est, comme Johan le pointe, une ineptie. Wywy semble se revendiquer libéral mais n’assume pas ses propres responsabilités, ses propres choix. Pourtant, la liberté consiste aussi à assumer ce que nous sommes et faisons !

                                                          Donc Wywy est à plaindre car il est empli de paradoxes !


                                                        • masuyer masuyer 15 novembre 2007 22:10

                                                          J’étais tout à l’heure avec des collègues entrepreneurs de travaux forestiers. Devant de nouvelles contraintes qui nous sont imposés, en voilà un qui se jette à bras raccourcis sur le syndicat qui nous représente, mais qui compte bien peu d’adhérents, sur l’air de « ils sont nuls les gars du syndicat ». Mais pourquoi il n’y adhère pas, sachant que l’actuel président donnerait cher pour laisser sa place ? Mais le commun des mortels aime bien déléguer les emmerdes.

                                                          Et si ceux qui ne font pas grève refusaient l’augmentation obtenue par les grévistes de leur boîte ?


                                                        • Wywy Wywy 16 novembre 2007 02:49

                                                          Plutot que de tenter d’améliorer son sort en entrant en conflit avec son employeur qui lui rendrait la vie encore plus difficile qu’elle ne l’est Wywy, travaille et prépare son avenir a sa manière. Wywy ne pense même pas certaines phrases que vous lui prêtez, Wywy sait qu’il n’est pas né dans un monde simple, ou il y a les gentil et les méchants de l’autre, qui peuvent être les communistes ou les autres ca dépend de la ligne ou on se trouve. Wywy est peut être libre de choisir son camp, mais il pense que cela ne ferait qu’accentuer les rangs de la division.

                                                          Si certains jeunes se complaisent a se définir dans des références d’hier, d’autres essaient de se construire en fonction d’enjeux plus prosaique et réels. Wywy est de ceux la, d’ailleurs Wywy ne se trompe pas de cible, car il ne vise personne. Il pense par contre que, ceux qui cherchent a tirer sur d’autres, eux se trompent de cible, en tirant sur la femme de ménage qui doit travailler, allé chercher ses enfants, faire les courses pour les nourir et n’a pas les moyens de se déplacer autrement qu’en transport en commun.

                                                          De plus il ne considère pas que la quintessence de la condition sociale, est de créer son propre syndicat, dans un pays libre. Mais que créer sa propre entreprise est une vraie preuve de témérité. D’ailleurs c’est ce a quoi Wywy s’attèle quand il ne se repose pas, ne travaille pas, ne lis pas les commentaires d’agora vox a la fin de son service pour se changer les idées. Il travaille a mettre en réalisation ses propres projet.

                                                          Et d’ailleurs il est satisfait, parce que petit a petit il y arrive. Donc Wywy même si il rempli une fosse a purin aujourd’hui, il ne s’y est jamais jeté dedans, il s’amuse de voir les autres s’ebrouer dedans et s’en détournera demain. Donc Wywy se prend en main mieux que certains se pensant plus important.

                                                          Car certes Wywy n’a pas fait d’études, il n’a pas eu la chance d’aligner sur son CV des diplomes bien ronflant, pas même le brevet des collèges. Mais c’est parce que Wywy a du très tot répondre a des priorités plus urgente comme se nourir lui et ses proches. Mais Wywy ne s’estime pas pauvre pour autant, il voit la richesse autrement voilà tout. Ce n’est pas vous qui n’aimeriez pas être a ma place, mais c’est Wywy qui préfère être a la sienne.


                                                        • Wywy Wywy 16 novembre 2007 02:56

                                                          @Christophe

                                                          Mais Wywy ne méprise pas son prochain, il ne traite pas de lache l’homme qui renonce a ses rêveries pour subvenir a ses besoins et ceux des siens. Car il sait que comme lui, des millions et des millions d’autres femmes et hommes sont ainsi et il se sent plus proches de ceux que vous nommez lâche, que moi j’appel braves, que de ceux qui se sachant courageux, prennent en otage les lâches, pour satisfaire leurs revendications.

                                                          Wywy pense que si le courage social consite a défendre ses propres intéret en allant a l’encontre d’un plus faible que lui. Il ne peu décemment pas appelé cela du courage mais de l’ethnocentrisme. Alors, il préfère être dans le camp des lâches. Il préfère encore renoncer a cette dignité pour peu qu’il lui en reste et fouiller dans des poubelles pour s’y nourir, que de voler, tué, menacé, brutaliser son prochain pour y parvenir. Parce qu’il sait tout lache qu’il est, que si il agissait ainsi, il ne ferait pas que renoncer a sa dignité d’homme. Il l’a perdrait définitivement. Il s’abaisserait au rang plus bas que miséreux.

                                                          Autrement Wywy se demande pourquoi ces braves qui empêchent le lache qu’il est d’aller travailler pour subvenir a ses besoins, sont incapables de mettre en avant des modes de protestation créatif et réellement innovant, comme rendre les transports gratuits pour tous ses usagers, mais il est vrai que c’est interdit par la loi et transgresser une loi qui ne gênerait que les plus riche, ca réclamerait une certaine dose de courage a des non libéral qui eux savent assumer leurs actes et responsabilités.

                                                          Mais non, dans le fond il est tellement plus simple de la faire assumer a ceux qui ne peuvent se défendre. La liberté telle que vous la pratiquez est ainsi, elle consiste surtout a faire assumer a d’autres ce que vous êtes et ce que vous faites. Je n’en veux pas de cette liberté, je la quitte, je préfère être esclave, que libre de cette manière. D’ailleurs n’oubliez pas vos classiques, relisez Platon qui nous apprend qui du maitre et de l’esclave est vraiment l’esclave de l’autre.


                                                        • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 13:25

                                                          Wywy oublie vite, il oublie que c’est parceque des agents de la SNCF, de l’EDF et autres fonctionnaires se sont battus aux côtés des étudiants que le CPE est resté lettre morte, il oublie que ce sont les syndicats qui ont mis le CNE dans les chiottes d’où il n’aurait jamais du sortir.

                                                          Wywy oublie que ses grands parents se sont battus pour qu’aujourd’hui on vive mieux, et en crachant sur les grèvistes on crache sur nos aïeux.

                                                          Wywy oublie que lui aussi aurait pu rentrer dans la fonction publique, la jalousie ne règle rien, tout au contraire.


                                                        • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 13:26

                                                          Wywy oublie vite, il oublie que c’est parceque des agents de la SNCF, de l’EDF et autres fonctionnaires se sont battus aux côtés des étudiants que le CPE est resté lettre morte, il oublie que ce sont les syndicats qui ont mis le CNE dans les chiottes d’où il n’aurait jamais du sortir.

                                                          Wywy oublie que ses grands parents se sont battus pour qu’aujourd’hui on vive mieux, et en crachant sur les grèvistes on crache sur nos aïeux.

                                                          Wywy oublie que lui aussi aurait pu rentrer dans la fonction publique, la jalousie ne règle rien, tout au contraire.


                                                        • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 13:44

                                                          La meilleure manière de rendre pérenne les retraites est à l’opposé de l’idéologie du pouvoir, il faut que le capital soit soumis à cotisation.

                                                          D’autre part une voix qui n’est absoluement pas explorée et pourtant équitable dans l’idée, serait de plafonner les retraites à un montant équivalent à deux fois le salaire médian, nul n’a besoin de retraite supérieure en tenant compte que d’importants frais disparaissent au départ en retraite et que la productivité sur-rémunérée en temps de travail n’a plus lieu d’être après.


                                                        • Christophe Christophe 16 novembre 2007 20:39

                                                          @Wywy,

                                                          Mais Wywy ne méprise pas son prochain, il ne traite pas de lache l’homme qui renonce a ses rêveries pour subvenir a ses besoins et ceux des siens.

                                                          Mais Wywy est libre de faire ce que bon lui semble, même si cela consiste à effacer son être pour avoir !

                                                          Car il sait que comme lui, des millions et des millions d’autres femmes et hommes sont ainsi et il se sent plus proches de ceux que vous nommez lâche, que moi j’appel braves, que de ceux qui se sachant courageux, prennent en otage les lâches, pour satisfaire leurs revendications.

                                                          Il n’est nulle question de lâcheté, mais de laisser chacun faire ses choix et les assumer. N’est-ce pas là une vision libérale, certes pas économique mais libérale tout de même !

                                                          Quant à prendre en otage les usagers, Wywy me fait rigoler pour cette belle image propagandiste. Bien sûr que pour vous c’est une contingence, mais le but de ceux que vous nommez braves n’est pas de vous ennuyer, c’est ce que nous appelons un effet de bord.

                                                          Wywy pense que si le courage social consite a défendre ses propres intéret en allant a l’encontre d’un plus faible que lui.

                                                          Il faudrait que Wywy se réveille et pas seulement à 16 heures. Wywy vit dans un système régit par des règles, principalement économique, qui mettent sur un piedestal le fait de se battre pour ses propres intérâts, même à l’encontre des autres, et c’est plus facile à l’encontre des plus faibles.

                                                          Il ne peu décemment pas appelé cela du courage mais de l’ethnocentrisme. Alors, il préfère être dans le camp des lâches. Il préfère encore renoncer a cette dignité pour peu qu’il lui en reste et fouiller dans des poubelles pour s’y nourir, que de voler, tué, menacé, brutaliser son prochain pour y parvenir.

                                                          Vous allez très loin dans les qualificatifs de ceux qui vous ennuient, plus proche des procès d’intention. Mais si vous n’aviez que ces armes pour vous défendre, que feriez-vous ?

                                                          Parce qu’il sait tout lache qu’il est, que si il agissait ainsi, il ne ferait pas que renoncer a sa dignité d’homme. Il l’a perdrait définitivement. Il s’abaisserait au rang plus bas que miséreux.

                                                          Donc Wywy tend la joue gauche lorsqu’il reçoit une giffle sur la joue droite. Ceci est respectable, mais le monde qui vous entoure vous donnera beaucoup de giffles.

                                                          Autrement Wywy se demande pourquoi ces braves qui empêchent le lache qu’il est d’aller travailler pour subvenir a ses besoins, sont incapables de mettre en avant des modes de protestation créatif et réellement innovant, comme rendre les transports gratuits pour tous ses usagers, mais il est vrai que c’est interdit par la loi et transgresser une loi qui ne gênerait que les plus riche, ca réclamerait une certaine dose de courage a des non libéral qui eux savent assumer leurs actes et responsabilités.

                                                          Malheureusement la portée ne serait pas la même et comme vous le dites, une structure officielle ne peut se mettre, normalement, en situation d’illégalité.

                                                          Mais non, dans le fond il est tellement plus simple de la faire assumer a ceux qui ne peuvent se défendre. La liberté telle que vous la pratiquez est ainsi, elle consiste surtout a faire assumer a d’autres ce que vous êtes et ce que vous faites.

                                                          Là Wywy fait un procès d’intention, à nouveau. D’autre part, en aucun cas vous n’êtes censé assumer ce que vous subissez.

                                                          Je n’en veux pas de cette liberté, je la quitte, je préfère être esclave, que libre de cette manière. D’ailleurs n’oubliez pas vos classiques, relisez Platon qui nous apprend qui du maitre et de l’esclave est vraiment l’esclave de l’autre.

                                                          Appliquez cela plutôt au monde financier, mais de grâce, votre dépendance aux transports n’est pas de la responsabilité de celui qui conduit l’objet qui vous transporte.

                                                          J’ai lu Platon (La République, Les lois, ...), mais pour ce point précis, je préfère Hegel et sa dialectique du maître et de l’esclave dans la phénoménologie de l’esprit. Mais si vous souhaitez mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, je vous recommande Aristote (La politique). Sachant qu’Aristote et Platon s’opposaient, il est évident qu’il peut y avoir incompréhension.

                                                          Cordialement.

                                                          P.S. : Sachez que pour ma part, il n’y avait aucun sous-entendu de lacheté ou courage ; la philosophie m’a au moins appris qu’entre le noir et le blanc il existe une foultitude de gris ; ce qui s’approche d’un adage asiatique.


                                                        • Johan Johan 17 novembre 2007 01:38

                                                          A Wywy,

                                                          Je ne voulais pas vous offenser, tout au plus vous provoquer.

                                                          Je me souviens d’un passage de Maupassant. Pourquoi les serveurs sont ils aussi arrogants ? Pas parce qu’ils se disent que leur patron ou leur client ne mérite pas son pognon, mais qu’ils se préparent pour quand ils seront riches à leur tour.

                                                          Plutôt que de chercher à améliorer le sort des exploités pour plus de justice, après tout c’est vrai que vous trimez pour des clous, vous cherchez seulement à entrer dans la caste des exploiteurs, et à abuser à votre tour de votre pouvoir.

                                                          Bien sûr qu’il est honorable de bosser pour sa famille, ou même pour soi. Bien sûr qu’il est digne de subvenir à ses besoins, même si l’on doit faire un travail difficile pour un patron ingrat. Bien sûr que vous faites partie si j’en crois vos dire, de ceux qui sont les plus exploités. Et votre exploitation n’est pas uniquement réservée aux sans diplômes : combien d’ingénieurs facturés 12 500e sont payés 2300e ?

                                                          Mais bon sang, quelle mouche vous a piqué pour en vouloir aux cheminots, qui ne sont pas beaucoup mieux lotis que vous, et qui ont passé une sélection rigoureuse pour pratiquer leur boulot ? Pourtant il y en a des privilégiés. En France la réussite est encore pour une grande part réservée aux « bien nés », ou aux protégés des puissants.

                                                          En économie, tout le monde dépend de tout le monde. Dites vous que le boulanger en grève prend ses clients en otage ? Et le pompiste ? Et la caissière ? Et le taxi ? Et le technicien de votre fournisseur d’accès internet ? Et l’agriculteur ?

                                                          Tous les produits dont nous avons besoin sont faits par des salariés qui peuvent améliorer leur sort par le conflit avec leur employeur. Soit un conflit individuel (« patron : augmentez moi ou je quitte à boite / ou je travaillerai moins »), soit collectif (« patron : augmentez nous ou on arrête de bosser et vous allez perdre de l’argent »). Quand il n’y a pas d’autre patron que l’Etat, il n’y a pas le choix : la menace de partir ferait rire. Votre patron ne vous paiera pas plus parce qu’il sait que le salaire de l’employé restauration c’est le SMIC, et encore, il ne compte pas les heures. Il vous faut des conventions collectives, il vous faut l’aide de l’inspection du travail, il vous faut des syndicats qui viendront vous épauler au prud’hommes.

                                                          C’est bien (et indispensable pour une société) de vous démener personnellement pour réussir. Comprenez aussi que les progrès sociaux sont plus faciles à obtenir collectivement.

                                                          Je ne comprends pas qu’on soit combatif d’un côté et résigné de l’autre. Quel gâchis !

                                                          Je comprends aussi que les syndicats actuels soient décourageants, ce n’est pas pour vous narguer que je vous ai parlé de monter un syndicat, je pense qu’on en a vraiment besoin. Tout le monde n’a pas la capacité de monter un projet d’entreprise à la fin de son travail.

                                                          Notre modèle social avait comme principal ascenseur social le secteur public. Ces soit disant « privilèges » le sont ils encore quand on voit la difficulté des concours d’entrée ? Le salaire de la fonction publique n’est pas mirobolant. Par contre la qualité de vie, en particulier en ce qui concerne la sécurité de l’emploi, est plus grande. Est si compliqué de comprendre que c’est cela que les français attendent, et à quoi ils ont droit ?

                                                          Précarisé, le privé a cessé de se battre pour ses salaires, pour ses droits. S’étonne t il aujourd’hui de ne pas progresser ? Veut il aujourd’hui que ceux qui se sont mobilisé rétrogradent ?


                                                        • Wywy Wywy 17 novembre 2007 05:23

                                                          @Christophe

                                                          Mais Wywy est libre de faire ce que bon lui semble, même si cela consiste à effacer son être pour avoir !

                                                          Chacun son expérience et sa conception des choses, Wywy le sait et ne traitera pas pour autant autrui de lache ou d’autres chose simplement parce qu’il a fait des choix différents des siens, c’est ici déjà que nous nous démarquons vous et moi. Ceux qui peuvent se permettre de faire de telle choix grand bien leur fasse, c’est un luxe que beaucoup ne sont pas en mesure de se permettre, car je vous le rappel, mourir de faim n’est pas une liberté. Si l’avoir sans l’être est une perverssion, l’être sans l’avoir est une illusion, un souvenir, n’ayant aucune subtance, et les souvenirs et les illusions sont vouées a sombrer dans l’oubli. Vous commetez le crime inverse que vous dénoncez en faisant passé l’un avant l’autre. L’un comme l’autre sont indisociable et comme dans un couple équilibrée, il ne peut pas y avoir de rapport de force, de majorité de l’une sur l’autre, ou il n’y aura pas de pérénité ni pour l’un, ni pour l’autre, ni pour l’ensemble de l’un et de l’autre.

                                                          Il n’est nulle question de lâcheté, mais de laisser chacun faire ses choix et les assumer. N’est-ce pas là une vision libérale, certes pas économique mais libérale tout de même !

                                                          Le fait de faire un choix et d’en assumer les conséquences n’est nullement une vision économique ou libérale, pas plus que socialiste ou que sais-je, c’est une valeur morale qui transcende ces idéologies ou cette science. Dans votre obsession de l’amalgamer a tout et n’importe quoi un simple mot qui vous rebutent, vous ne voyez pas qu’en faisant cela vous lui donnez plus de valeurs et de subtance qu’il n’en a. Vous semblez être de ceux qui critique le discours économique dominant, libérale, de manière obtue. Mais ne voyez donc vous pas, que si ce discours triomphe partout, que c’est peut être parce que sa critique a échoué partout, critique que vous incarnez. Ne saisissez vous pas qu’en faisant cela vous ne faites que renforcer la coyance en la cloture de l’ordre économique sur lui même. Créeons donc une autre science économique, plus douce, plus responsable, plus humaine, plus rationnelle plus scientifique. Tout ces multiples projets ont avortés a ce jour. Plutot que de tenter d’élaborer des alternatives aussi fracassantes que décevantes, replacez l’économique sous une perspective moins essentialiste. Peut être que ce déplacement du regard qui se veut modeste, ne vous fera rien gagner, mais peut être que vous y trouverez le principal.

                                                          Quant à prendre en otage les usagers, Wywy me fait rigoler pour cette belle image propagandiste. Bien sûr que pour vous c’est une contingence, mais le but de ceux que vous nommez braves n’est pas de vous ennuyer, c’est ce que nous appelons un effet de bord.

                                                          Un effet de bord... comme les dommages collatéraux de la guerre en Irak. Tuons les tous pour les sauvés, ou nous sauvés. Dieu reconnaitra les siens. Si mes analogies sont poussées a l’extrème c’est pour mettre en valeur la logique que vous défendez, l’une et l’autre se valent, la seule différence, ce sont les conséquences.

                                                          Il faudrait que Wywy se réveille et pas seulement à 16 heures. Wywy vit dans un système régit par des règles, principalement économique, qui mettent sur un piedestal le fait de se battre pour ses propres intérâts, même à l’encontre des autres, et c’est plus facile à l’encontre des plus faibles.

                                                          Voyez, l’expression parfaite de ce que je disais plus tot, votre erreur, c’est que c’est vous, qui mettez sur un piédestal les règles écnomiques, par votre paroles, vous vous denefinissez, ou contre elles, ou avec elles, jamais ailleurs, cela revient toujours a lui donner la primautée. Si c’est seulement par elles, que vous agissez, vous n’agissez pas réelement vous ne faites que réagir à (...) Donc pour moi ce n’est pas parce que c’est plus facile de s’en prendre aux faibles qu’il faille le faire, même pour se défendre, car c’est la négation de ce qu’ils sont, et la négation de ce que je suis. La loi du plus fort sur le plus faible ne fait pas parti de min vocable. Et au final ca ne fait que servir ceux que vous combattez, encore une fois vous renforcez le système que vous dénoncez, en le combattant de la mauvaise manière.

                                                          Vous allez très loin dans les qualificatifs de ceux qui vous ennuient, plus proche des procès d’intention. Mais si vous n’aviez que ces armes pour vous défendre, que feriez-vous ?

                                                          Et bien puisque vous ne saisissez les choses qu’en terme d’affrontements, et de réthorique guèrrière, j’en ferais de même. Si je n’ai que ces armes pour me battre et si ces armes ne font que blesser des personnes qui n’ont rien avoir avec mon combat. Alors je jetterais ces armes et les renierais. Car se battre avec les armes qui ne blesse pas son ennemi, mais blesse les faibles, ceux qui ne se battent pas, ceux que je juge lache de ne pas se battre avec moi, vous créez de fait une solidarité entre votre ennemi et ce faible, ce lache. L’ennemi de mon ennemi est mon ami.

                                                          Donc Wywy tend la joue gauche lorsqu’il reçoit une giffle sur la joue droite. Ceci est respectable, mais le monde qui vous entoure vous donnera beaucoup de giffles.

                                                          Non Wywy évite la suivante, Wywy ne se veut pas martyr portant la souffrance du monde sur ses épaules, il ne veut pas que l’on s’appitoye sur son sort. C’est sa dignité a lui. Ce que je dénonce ici, c’est la forme de chantage émotionnelle que l’auteur a inclus en en tête de son article et qui pour moi n’est recevable en aucun cas comme un argumentaire pertinent et achevé justifiant des actions qu’il réalise ou qu’il ne réalise pas mais dont il se dit solidaire. Si vous justifiez vos actes sur le choc émotionelle que provoque telle ou telle misère, vous abbattez toutes les limites de la morale, car si beaucoup peuvent faire le meilleur pour préserver ce qu’il y a de juste, rappelez vous aussi que d’autres justifie le pire pour ce qu’il juge être le meilleur. Voulez-vous un exemple concret de l’actualité le reflétant, autre que les grèves ? Arche de Zoé. Prenons en otage des enfants, maquillons de faux sang leurs bras, pour leur permettre d’échapper a la pauvreté qui nous insuporte. Car il n’existe qu’une seul manière pour un enfant de s’épanouir, c’est dans le mode de vie a occidental. Pour moi le pauvre n’est pas celui qu’on croit. Peut être parce que je l’ai vécue, approchée sa misère, je sais la reconnaitre.

                                                          Malheureusement la portée ne serait pas la même et comme vous le dites, une structure officielle ne peut se mettre, normalement, en situation d’illégalité.

                                                          Mais si vous mesurez la valeur d’un acte a sa portée, vous établissez une échelle quantitative et qualitative de celle ci. Echelle relative surtout. Diminuez l’acte a l’effet de l’acte est une erreur, car admettons que, si je fais l’acte de vous faire un don, vous jugerez meilleur l’acte d’un autre qui vous fera deux dons. Car cela vous rendra plus heureux d’en posséder deux que un, et trois que deux. Votre vision est faussée la hiérarchisation de la portée de l’acte. Et pour reprendre votre terminologie guerrière, vous vous battez avec les armes que celui que vous qualifiez votre adversaire vous autorise a vous servir, vous n’êtes donc que son pantin. Déja vous réduisez votre lutte a un simple rapport de force, mais en plus vous fermez votre rapport de force a toute idée d’action asymétrique. Je ne peu pas croire que vous ne distinguez pas vous mêmes les limites de ce raisonnement.

                                                          Là Wywy fait un procès d’intention, à nouveau. D’autre part, en aucun cas vous n’êtes censé assumer ce que vous subissez.

                                                          Et bien je n’ai jamais rien dit de telle. Et merci de le reconnaitre. Car faire, ou tenter de faire assumer a d’autres ce que l’on fait, ne signifie pas que l’autre assume ce qu’on lui fait subir. Il peut le subir, s’en désolidarisez sans remords, ni culpabilité de le faire. D’ailleurs c’est ce que j’ai fais, j’ai subis, m’en suis désolidarisé.

                                                          Appliquez cela plutôt au monde financier, mais de grâce, votre dépendance aux transports n’est pas de la responsabilité de celui qui conduit l’objet qui vous transporte.

                                                          Mais je l’applique a tous les niveaux de mon existence, je reste cohérent avec moi même. Etant dépendant de mon objet de transport, dont celui qui conduit cet objet se désolidarise de ceux qu’il transporte, je me désolidarise de lui et de l’objet et me payent un vélo. C’est plus fatigant et plus long, mais j’en tire une plus grande indépendance, et un bien de plus qui m’apportera probablement plus de bienfait. Voyez, plutot que de m’enfermez dans des confrontations stériles visant a chercher des responsables a mon malheur, je cherche des solutions pour accroitre mon bonheur.

                                                          J’ai lu Platon (La République, Les lois, ...), mais pour ce point précis, je préfère Hegel et sa dialectique du maître et de l’esclave dans la phénoménologie de l’esprit. Mais si vous souhaitez mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, je vous recommande Aristote (La politique). Sachant qu’Aristote et Platon s’opposaient, il est évident qu’il peut y avoir incompréhension.

                                                          Grand bien vous en fasse, je ne peu en dire autant hors mis pour la république et je le regrette. Donc je ne pourrais remettre en cause votre capacité de compréhension de leurs réflexions, ce dont visiblement vous ne vous privez pas de votre côté. Et quand bien même les aurais-je lu, je ne le ferais pas non plus. Je me contente de me fier a mon raisonnement et si il se trouve que celui m’amène vers de mauvaises routes, alors j’en assumerais les conséquences sans honte, sans plainte et n’en ferait pas porté la responsabilité a autrui. Je ferais face a elle comme l’humble lache servile que je suis. (C’est une fin en queue de poisson, je sais que vous ne me pensez ni lache ni servile)

                                                          P.S. : Sachez que pour ma part, il n’y avait aucun sous-entendu de lacheté ou courage ; la philosophie m’a au moins appris qu’entre le noir et le blanc il existe une foultitude de gris ; ce qui s’approche d’un adage asiatique.

                                                          PS : Quand a moi la philosophie m’a appris qu’entre le noir et le blanc il existe une foultitude de couleurs dans mon monde gris, et mes crayons couvrent un large panel de teinte. smiley

                                                          PPS : Navré je ne sais pas faire les italiques. Alors je fais des ___________________________________________________________  smiley


                                                        • Wywy Wywy 17 novembre 2007 05:26

                                                          Arf tout est mélanger, dsl.


                                                        • Wywy Wywy 17 novembre 2007 05:28

                                                          @Johan

                                                          Oh quand a moi même si j’ai par moment des sursauts de succeptibilité. Je ne suis pas rancunier, j’en ai vu bien d’autres des provocations et chaque fois que je me suis laissé embarqué dedans, j’étais le seul perdant. Alors j’ai appris a gerer mes émotions, de les changer en une action positive.

                                                          Quand au mot de Maupassant, je l’aime beaucoup. Il y a du vrai, mais comme pour tout on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac, Maupassant lui même devait l’admettre. En tout cas, ca me rappel une anecdote. Après ma période d’essai, les responsables de mon restaurant plus ses trois managers m’ont pris a part, pour un debrieffing des semaines passées. Bien qu’ils étaient très satisfait de mon travail, il me reprochait, de ne pas être plus communicatif avec mes collègues, ce que beaucoup interprétaient par de l’arrogance. Surpris ma première réaction fut de rire. Donc je leur expliquait que c’était tout le contraire, que compte tenu de ma faible expérience, de ma totalité absence de preuve de qualification due aux diplomes, je n’avais pas interet a la ramener et contester ce que l’on me disait. Que j’étais impressionner par mes collègues plus qualifiés que moi, que j’essayais de me concentrer sur ce qu’ils disaient pour ne pas commettre d’erreur et ne pas devenir une charge qu’on finirait par remplacer. Que si je ne parlais pas, c’était parce que je préférais écouter les conseils des autres.

                                                          Puis je ne partage pas votre vision manichéenne et a l’emporte pièce des choses. Etre créateur d’une entreprise ne fait, et ne fera pas nécessairement de vous un exploitant. Je considère qu’offrir la possibilté a des gens de vivre de leur propre travail même maigre que soit les revenus qu’il lui apporte en contrepartie est a méprisez et catégorisez de la sorte. Donc en effet je ne cherche pas améliorer le sort des autres exploités dans l’immédiat, cause noble que je respecte, car je me prépare pour quand je le pourrais. En effet aujourd’hui, je pense l’être moi même, dès lors comment puis-je dire a d’autres, ce qu’il faut faire, si je n’arrive même pas a sortir de ma propre condition par mes propres moyens. De quel autorité disposerai-je pour parler ? D’aucune. Je n’ai que ma propre expérience, mon propre vécu pour juger de cela, et je la sait encore trop pauvre pour m’affranchir de cette condition. Donc oui je suis lache de ne pas vouloir obtenir tout tout de suite. Je suis lache de ne pas aspirer a de révolution rouge, bleu, orange, carré rond. Car les révolutions pour ce que j’en sais non servie qu’a remplacer des privilégiées par d’autres privilégiées.

                                                          Et bien sur que je trouve indigne qu’un diplomé soit payé si mal, je trouve cela d’autant plus outrageant, car il a bossé dur pour obtenir son diplome et n’a pas la juste récompense qu’il mérite. Mais que puis-je faire ? l’empecher d’aller travailler pour qu’il puisse toucher meilleurs rétribution. C’est contreproductif en tout point, pendant que je fais cela je ne subviens pas a mes besoins, je l’empeche de subvenir aux siens, je le rend encore plus dépendant de celui qu’il exploite et ne lui apporte aucune garantie que ce que je fais menera a quelque chose. Brillante affaire ... ou bien je vote et apporte mon soutien a des hommes représentant le mieux mes interets et agissant de la manière la plus constructive pour les défendre. Je me bats moi même au quotidien, pour me sortir de ma condition, et avec l’espoir d’un jour y arriver et d’aider d’autres a le faire.

                                                          Bien sur que non je n’en veux pas au cheminot, je juge simplement qu’ils se trompent radicalement de méthode. Comment voulez obtenir l’aval de quelqu’un en le nuisant, êtes vous sadique. Je te piétinne la tête et dit merci. Je le subis parce que je n’ai pas le choix, si j’ai le choix je ne le subirais plus. C’est comme l’irrespect chronique de mon employeur, je le subis parce que je n’ai pas le choix, mais je fais en sorte d’obtenir ce choix. Je ne mesure pas mes privilèges a l’aune de celles du voisin. Je ne peux décemment pas reprocher a un bien né, d’être bien né. Il a pas choisi, je ne peux pas l’en blamer. Ce n’est pas parce qu’il est bien né et moi moins bien que je dois passer mon temps a obtenir de lui une partie de ce qu’il possède, cela vire a l’obssession. Déjà si je partage l’idée que la possession a outrance est un bienfait pour mon être, ce qui n’est pas le cas. Alors j’agirais pour arriver a sa réalisation.

                                                          Certes la notion d’interdépendance est fondamental en économie, mais interdépendance cela implique qu’il y ait un choix. Dans le cas du boulanger, si son client n’a que le pain du boulanger pour se nourir et n’a d’autres choix, oui le boulanger le prend en otage. Ne voyez vous pas que c’est ce que je m’efforce de dire. Qu’a partir de l’instant ou vous empecher tout choix a autrui de ne pas le faire subir vos revendications, vos colère bonne ou mauvaise, vous devenez son a bourreau. Hors beaucoup n’ont pas d’autres choix que de travailler ou de crevé. L’idée que la grève doit nuire pour être réelement efficace est une idiotie. La grève pourrait servir a bénéficier a la majorité, plutot qu’a lui nuire. Voilà l’essence de la démarche asymétrique. Cela me fait penser a ces etudiants qui ont crée un site ou l’argent de la publiscité recolté sert a lancé des campagnes de distribution d’argent. Au lieu de barbouiller les publicités dans la rues, ce qui est marrant mais peu productif, sauf en terme de création artistique avant gardiste. ils se servent du système, pour l’exploiter dans l’interet du plus grand nombre. Et ainsi ils en démontrent l’absurdité.

                                                          Quand au reste je vais abréger, ma réponse car je suis vraiment fatigué, je dirais juste que oui je suis d’accord avec vous, nous avons besoin de syndicat, de délégué, de prud’hommes, mais ces organismes sont la pour faire respescter les normes social dans une ensemble plus vaste que leur secteur professionnel. Pour ce qui est des progrès sociaux je les jugent inapte a satisfaire cette demande vu leur mode de fonctionnement et préfere me tourner vers des entités collectives capable de répondre a ces besoins, l’entreprise est aussi une entité collective capable d’y repondre si on la patience nécéssaire pour y mettre au point ses propres modes de fonctionnement.

                                                          Cordialement.


                                                        • Johan Johan 17 novembre 2007 15:57

                                                          A Wywy,

                                                          Vos paroles sont pleines de bon sens.

                                                          Bien sûr qu’il ne faut pas en vouloir à celui qui est bien né de ce seul fait. Ça n’empêche pas de chercher à améliorer le système.

                                                          L’assurance chômage permet non seulement à l’employé de pouvoir menacer son employeur abusif d’un départ, et notre modèle social s’est longtemps appuyé sur la fonction publique pour assurer la promotion sociale. La possibilité de travailler pour le public est aussi un instrument de progrès social.

                                                          Bien sûr que l’entreprise est vitale pour une économie. C’est un vecteur de progrès technique, d’emploi, de sociabilisation etc... Avant tout c’est un vecteur de profit (ce qui est bien) qui doit être encadré par la loi et des relations sociales.

                                                          Je pense comme vous que les syndicats et les représentants doivent assurer des services utiles. Parmi ces services, certains habituellement assurés par des entreprises (travail temporaire par exemple), qui n’assument pas aujourd’hui leur fonction de manière socialement acceptable. J’ai même écrit un article à ce sujet.

                                                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30579

                                                          Pour comprendre la grève actuelle, trois éléments clé :

                                                          1 Le passage aux 40 annuités est une obligation juridique imposée par l’UE. Personne n’en parle car le Président veut faire passer le nouveau traité en douceur.

                                                          2 Ce passage va s’accompagner d’une augmentation de salaires. Plus, la pression sera forte, plus l’augmentation substantielle.

                                                          3 Les dirigeants syndicaux sont corrompus et prêts à lâcher l’affaire rapidement. A l’origine, une seule journée de mobilisation leur aurait suffit. Progressivement la base s’est radicalisée et le syndicat SUD veut laminer ses rivaux, c’est pourquoi la grève sera jusqu’au boutiste.

                                                          En ce qui concerne la possibilité de monter une entreprise éthique, quelque soit son domaine d’activité, est possible mais très difficile. Les PME ont des prêts à des taux très élevés, et voient leur bail menacé d’un rachat. Les entreprises par action sont à la merci d’une OPA si leur rentabilité n’est pas hyper élevée. Pourquoi les entreprises qui dégagent de gros profits licencieraient elles, autrement ?

                                                          Donc je vous souhaite bon courage, et j’espère que votre volonté et votre détermination suffiront pour mener votre projet comme vous le souhaitez.

                                                          Amicalement


                                                        • Johan Johan 17 novembre 2007 15:58

                                                          PS :

                                                          Moi aussi j’ai eu cette remarque concernant mon « arrogance » alors que j’écoutais et que j’apprenais. smiley


                                                        • Christophe Christophe 17 novembre 2007 16:17

                                                          @Wywy,

                                                          Bonjour,

                                                          Tout d’abord, sachez que j’apprécie cette discution, mais je vous demande une chose. Ce n’est pas parce que je tente d’expliquer le pourquoi de certaines choses que je le pratique ! Parfois même je tends à essayer d’expliquer ce que je me refuserai de faire ; cela consiste à essayer de comprendre comment et pourquoi des êtres humains peuvent se comporter au regard des faits constatés ; c’est aussi admettre la diversité du monde, que ce que chacun pense individuellement ne peut être pris comme vérité absolue et que chacun se forge autant par lui-même que par les autres. Dans votre propos précédent, vous parliez d’ethnocentrie, mais il faut tout autant dénoncer l’égocentrie ; l’égo n’étant qu’une ethno atomique !

                                                          Il faut tout autant se méfier des mots et de la pondération en terme sémantique des nuances que nous tentons d’insérer dans le discours.

                                                          Chacun son expérience et sa conception des choses, Wywy le sait et ne traitera pas pour autant autrui de lache ou d’autres chose simplement parce qu’il a fait des choix différents des siens, c’est ici déjà que nous nous démarquons vous et moi.

                                                          Wywy semble ommettre que dans le texte, il existe justement des pondérateurs et semble bien basculer, à partir d’un terme pris isolément, vers son contraire. Le manque de courage n’est pas de la lâcheté, comme les termes même si précédent l’être et l’avoir devrait laisser penser qu’entre l’être et l’avoir, il existe un nombre quasiment infini de pondération de l’un et de l’autre. C’est peut-être là que nous divergeons.

                                                          Ceux qui peuvent se permettre de faire de telle choix grand bien leur fasse, c’est un luxe que beaucoup ne sont pas en mesure de se permettre, car je vous le rappel, mourir de faim n’est pas une liberté.

                                                          Mais tout à fait, mourir de faim n’est en aucas cas une liberté ; d’ailleurs la misère restreint la liberté. Et c’est sans aucun doute l’un des points sur lesquels ceux qui le décident peuvent se battre, car la liberté individuelle n’a de sens qu’au regard de la liberté des autres ; puisque la liberté n’a de sens que dans une société, sans société, c’est la liberté absolue !

                                                          Si l’avoir sans l’être est une perverssion, l’être sans l’avoir est une illusion, un souvenir, n’ayant aucune subtance, et les souvenirs et les illusions sont vouées a sombrer dans l’oubli.

                                                          Tout est question d’équilibre, et chacun définit ce qui lui convient en la matière. Mais être n’est pas uniquement une question spirituelle, elle est aussi vue par le biais du lien entre le monde de la pensée et celui de l’action.

                                                          Vous commetez le crime inverse que vous dénoncez en faisant passé l’un avant l’autre. L’un comme l’autre sont indisociable et comme dans un couple équilibrée, il ne peut pas y avoir de rapport de force, de majorité de l’une sur l’autre, ou il n’y aura pas de pérénité ni pour l’un, ni pour l’autre, ni pour l’ensemble de l’un et de l’autre.

                                                          Finalement, nous sommes assez d’accord sur ce point !

                                                          Le fait de faire un choix et d’en assumer les conséquences n’est nullement une vision économique ou libérale, pas plus que socialiste ou que sais-je, c’est une valeur morale qui transcende ces idéologies ou cette science.

                                                          Cette valeur morale est rattaché au fondement philosophique de liberté ; elle en est même l’une des bases. Je reconnais que nous avons tendance à faire usage de termes qui peuvent sembler restreindre la portée des valeurs que nous souhaitons exprimer, mais c’est un principe naturel humain surtout dans le cadre de la communication.

                                                          Dans votre obsession de l’amalgamer a tout et n’importe quoi un simple mot qui vous rebutent, vous ne voyez pas qu’en faisant cela vous lui donnez plus de valeurs et de subtance qu’il n’en a. Vous semblez être de ceux qui critique le discours économique dominant, libérale, de manière obtue.

                                                          Peut-être ! Mais le discours de l’économie libérale n’a rien de libéral au sens premier. Je ne conteste pas le bien fondé du libéralisme économique, je conteste qu’il représente LE libéralisme ; encore ce sens des nuances ! Mais c’est sans aucun doute obtu ! smiley

                                                          Mais ne voyez donc vous pas, que si ce discours triomphe partout, que c’est peut être parce que sa critique a échoué partout, critique que vous incarnez. Ne saisissez vous pas qu’en faisant cela vous ne faites que renforcer la coyance en la cloture de l’ordre économique sur lui même.

                                                          Rien que le terme triomphe me semble bien peu nuancé. Oui il y a des critiques irrecevables, comme il existe des critiques recevables. La problèmatique, à mon sens, consiste à ne jamais se satisfaire d’un quelconque triomphe qui, comme vous le dites précédemment, n’est qu’une illusion. D’autre part, il n’est nul besoin de faire en sorte que le libéralisme économique se ferme sur lui-même, c’est déjà le cas et il fait tout pour cela. Bien au contraire, je critique plus cela et prône l’ouverture, vous pourrez le constater en lisant cet article.

                                                          Créeons donc une autre science économique, plus douce, plus responsable, plus humaine, plus rationnelle plus scientifique. Tout ces multiples projets ont avortés a ce jour. Plutot que de tenter d’élaborer des alternatives aussi fracassantes que décevantes, replacez l’économique sous une perspective moins essentialiste. Peut être que ce déplacement du regard qui se veut modeste, ne vous fera rien gagner, mais peut être que vous y trouverez le principal.

                                                          Je crois que le lien que je vous ai fourni devrait répondre à votre remarque. Mais en effet, la préoccupation qui m’anime est plus axée sur l’intégration d’une science économique dans un ensemble constitutif de notre environnement de vie. L’activité économique est naturelle chez l’homme, donc il serait idiot de rejeter ce fait, enfin il me semble.

                                                          Un effet de bord... comme les dommages collatéraux de la guerre en Irak. Tuons les tous pour les sauvés, ou nous sauvés. Dieu reconnaitra les siens. Si mes analogies sont poussées a l’extrème c’est pour mettre en valeur la logique que vous défendez, l’une et l’autre se valent, la seule différence, ce sont les conséquences.

                                                          La plus grosses différence entre les faits et votre analogie, c’est que la guerre est un choix, une volonté d’une des partie, donc une responsabilité directe donc non atténuée. Pour ce qui concerne les transports, le choix repose sur une grève ou non pour défendre ou non ses intérêts. C’est la grève qui engendre la contingence des usagers. Dès lors, qui est responsable de cette grève ; certes les grévistes en ont une part, mais sont-ils les seuls ?

                                                          Voyez, l’expression parfaite de ce que je disais plus tot, votre erreur, c’est que c’est vous, qui mettez sur un piédestal les règles écnomiques, par votre paroles, vous vous denefinissez, ou contre elles, ou avec elles, jamais ailleurs, cela revient toujours a lui donner la primautée. Si c’est seulement par elles, que vous agissez, vous n’agissez pas réelement vous ne faites que réagir à (...) Donc pour moi ce n’est pas parce que c’est plus facile de s’en prendre aux faibles qu’il faille le faire, même pour se défendre, car c’est la négation de ce qu’ils sont, et la négation de ce que je suis. La loi du plus fort sur le plus faible ne fait pas parti de min vocable. Et au final ca ne fait que servir ceux que vous combattez, encore une fois vous renforcez le système que vous dénoncez, en le combattant de la mauvaise manière.

                                                          Bien au contraire, je ne fonctionne pas toujours de cette façon, je l’évite autant que faire ce peu ! Mais vous êtes en train de contredire toutes les études anthropologiques, vous considérez que l’homme peut influencer son environnement de vie mais que l’environnement de vie n’influence pas l’homme. Pourtant la relation est bijective ; nous portons une part de liberté individuelle et une part de conformisme.

                                                          Et bien puisque vous ne saisissez les choses qu’en terme d’affrontements, et de réthorique guèrrière, j’en ferais de même.

                                                          Toujours dans la nuance. Si il est possible d’être paisible, le plus souvent d’ailleurs, il est des moments dans la vie où il faut savoir se battre.

                                                          Si je n’ai que ces armes pour me battre et si ces armes ne font que blesser des personnes qui n’ont rien avoir avec mon combat. Alors je jetterais ces armes et les renierais. Car se battre avec les armes qui ne blesse pas son ennemi, mais blesse les faibles, ceux qui ne se battent pas, ceux que je juge lache de ne pas se battre avec moi, vous créez de fait une solidarité entre votre ennemi et ce faible, ce lache. L’ennemi de mon ennemi est mon ami.

                                                          Donc, si je comprends bien, si combattre votre ennemi poserait problème à des faibles, vous jetteriez tout autant les armes. Encore une fois, essayez de le voir par une indirection, pas par une action directe.

                                                          Non Wywy évite la suivante, Wywy ne se veut pas martyr portant la souffrance du monde sur ses épaules, il ne veut pas que l’on s’appitoye sur son sort. C’est sa dignité a lui. Ce que je dénonce ici, c’est la forme de chantage émotionnelle que l’auteur a inclus en en tête de son article et qui pour moi n’est recevable en aucun cas comme un argumentaire pertinent et achevé justifiant des actions qu’il réalise ou qu’il ne réalise pas mais dont il se dit solidaire. Si vous justifiez vos actes sur le choc émotionelle que provoque telle ou telle misère, vous abbattez toutes les limites de la morale, car si beaucoup peuvent faire le meilleur pour préserver ce qu’il y a de juste, rappelez vous aussi que d’autres justifie le pire pour ce qu’il juge être le meilleur. Voulez-vous un exemple concret de l’actualité le reflétant, autre que les grèves ? Arche de Zoé. Prenons en otage des enfants, maquillons de faux sang leurs bras, pour leur permettre d’échapper a la pauvreté qui nous insuporte. Car il n’existe qu’une seul manière pour un enfant de s’épanouir, c’est dans le mode de vie a occidental. Pour moi le pauvre n’est pas celui qu’on croit. Peut être parce que je l’ai vécue, approchée sa misère, je sais la reconnaitre.

                                                          Sur le plan de l’émotionnel, nous sommes d’accord. Mais que voulez-vous, c’est à la mode aujourd’hui !!! smiley

                                                          Mais si vous mesurez la valeur d’un acte a sa portée, vous établissez une échelle quantitative et qualitative de celle ci. Echelle relative surtout. Diminuez l’acte a l’effet de l’acte est une erreur, car admettons que, si je fais l’acte de vous faire un don, vous jugerez meilleur l’acte d’un autre qui vous fera deux dons. Car cela vous rendra plus heureux d’en posséder deux que un, et trois que deux. Votre vision est faussée la hiérarchisation de la portée de l’acte. Et pour reprendre votre terminologie guerrière, vous vous battez avec les armes que celui que vous qualifiez votre adversaire vous autorise a vous servir, vous n’êtes donc que son pantin. Déja vous réduisez votre lutte a un simple rapport de force, mais en plus vous fermez votre rapport de force a toute idée d’action asymétrique. Je ne peu pas croire que vous ne distinguez pas vous mêmes les limites de ce raisonnement.

                                                          Pourquoi, vous commettez des actes sans en mesurer la portée, les conséquences a priori ? C’est un principe premier de la notion de responsabilité, car une fois l’acte commis, il faut assumer les conséquence que sa forme aura provoquée. En effet, avant d’agir, je tends à mesurer les conséquence et donc la portée de mes actes. J’ai même longuement sensibilisé les adolescents des Collèges en ce sens ; car l’adolescent commet quelques fois des actes dont il ne mesure pas les conséquences et cela conduit parfois à la catastrophe.

                                                          Votre comparatif basé sur de l’avoir est peu recevable, je ne pense pas en ces teermes ; quelques soit le nombre de cadeaux, c’est la relation dans le don qui importe, relation entre le donneur et le receveur. Le reste est sans importance.

                                                          Et bien je n’ai jamais rien dit de telle. Et merci de le reconnaitre. Car faire, ou tenter de faire assumer a d’autres ce que l’on fait, ne signifie pas que l’autre assume ce qu’on lui fait subir. Il peut le subir, s’en désolidarisez sans remords, ni culpabilité de le faire. D’ailleurs c’est ce que j’ai fais, j’ai subis, m’en suis désolidarisé.

                                                          Non, vous réagissez aussi par opposition ; ils vous prennent en otage !

                                                          Mais je l’applique a tous les niveaux de mon existence, je reste cohérent avec moi même. Etant dépendant de mon objet de transport, dont celui qui conduit cet objet se désolidarise de ceux qu’il transporte, je me désolidarise de lui et de l’objet et me payent un vélo. C’est plus fatigant et plus long, mais j’en tire une plus grande indépendance, et un bien de plus qui m’apportera probablement plus de bienfait. Voyez, plutot que de m’enfermez dans des confrontations stériles visant a chercher des responsables a mon malheur, je cherche des solutions pour accroitre mon bonheur.

                                                          Mais vous accusez quand même, non ???

                                                          Grand bien vous en fasse, je ne peu en dire autant hors mis pour la république et je le regrette. Donc je ne pourrais remettre en cause votre capacité de compréhension de leurs réflexions, ce dont visiblement vous ne vous privez pas de votre côté. Et quand bien même les aurais-je lu, je ne le ferais pas non plus. Je me contente de me fier a mon raisonnement et si il se trouve que celui m’amène vers de mauvaises routes, alors j’en assumerais les conséquences sans honte, sans plainte et n’en ferait pas porté la responsabilité a autrui.

                                                          Cher Wywy, je n’exprime nullement que vous ayez ou non la capcité de comprendre. J’exprime simplement que sachant qu’historiquement (voir les écrit de Diogène Laerce par exemple) Aristote s’est toujours opposé à son maître Platon ; donc que l’approche de l’un et de l’autre ne sont guère complémentaires mais bien opposées.

                                                          Je ferais face a elle comme l’humble lache servile que je suis. (C’est une fin en queue de poisson, je sais que vous ne me pensez ni lache ni servile)

                                                          Nous faisons tous face à ce qui nous est imposé. Vous admettez vous-mêmes que nous influençons notre environnement de vie en fonction des contraintes qui nous sont posées. Nous adaptons tous notre façon d’agir en fonction à la fois de ce nous pensons et de ce qui nous est permis de faire. Cela n’a rien de servil car la liberté absolue est une pure utopie.

                                                          PS : Navré je ne sais pas faire les italiques. Alors je fais des

                                                          Pour l’italique, utilisez une accolade ouvrante au début du texte que vous souhaitez voir apparaître en italique et le une accolade fermante à la fin.

                                                          Pour une meilleure lisibilité, il faut introduire une ligne vierge entre chaque paragraphe ; mais cela ne concerne bien sûr que des contraintes techniques.


                                                        • Wywy Wywy 18 novembre 2007 04:58

                                                          @Johan

                                                          Tout d’abord merci pour ces échanges, j’apprécie la teneur du dialogue dans son ensemble. Car je le juge constructif sur bien des aspects. Cela vaut mieux que de se jeter mutuellement des vérités a la figure, du moins ce que l’on juge comme telles. Ensuite merci pour le lien concernant votre article que j’ai attentivement lu. J’ai donc pu constater que nous sommes d’accord sur l’essentiel. Je considère depuis un certain temps déjà, que le mode d’action syndicaliste, aussi que certaine forme d’action politique est complètement dépassée. Et je prône, enfin je le prône pas vraiment, je le crois juste, qu’il est nécéssaire d’évoluer vers un mode d’action plus constructif. Et la démarche proactive d’une collectivité est précisemment en quoi je me reconnais. Avant tout établissement de dogme économique dominant.

                                                          La démarche du syndicat agricole de vendre au consommateur leurs produits en est un exemple parfait. Même symbolique, pour moi cette démarche est autrement plus génératrice de consensus. Qu’un bête blocage des autoroutes par un syndicat d’agriculteur. Car le seul qui y perd dans l’histoire, c’est le distributeur qui achète a bas cout au producteur, en se faisant une marge bénéficiaire supérieur au producteur lui même. Pour revenir a la grève dans les transports, ce que je demande aux grevistes n’est pas arrêté de faire grève, si il juge justifié cette grève pour la préservation de leur conditions. Noté par ailleurs qu’a aucun moment je n’ai critiqué les fondamentaux de cette grève. Mais juste son mode d’action qui joue en sa propre défaveur dans la bataille d’opinion. Mais pour une fois je vais aussi me permettre de critiquer les raisons en plus de la méthode.

                                                          Quelle est la stratégie gouvernementale dans cette histoire ? De laisser pourrir la situation pour augmenter le ressentiment des classes moyennes, et des travailleurs pauvres qui n’ont d’autres moyen pour se déplacer que les transports, quitte a aller droit au réferundum. Et les travailleurs du rail foncent tête baissé dedans. De plus les syndicats se décridibilisent de plus en plus auprès des travailleurs. Pensez vous que cela augmentera leur nombre d’adhésion, dans un pays déjà sous représenté, les syndicalistes eux même participent au démentèlement de la représentation syndicale. Pure folie, car il est la et la seul le but recherché démolir la crédibilité des syndicats de manière durable. Et les plus riche, pourront ainsi continuer a s’enrichir. Car des syndicats complètement décrdibiliser ca aboutit a quoi ? Ca aboutit a offrir carte blanche au gouvernant pour aller vers la destructuration des institutions garantissant la solidarité interpersonnelle. Se servir de la solidarité intraprofessionnelle, pour assécher les syndicats, puis démonter la solidarité interpersonnelle voilà le but, faites courir le taureau jusqu’a épuisement, puis couper lui les oreilles et la queue tranquillement.

                                                          Pour reprendre les mots de Christophe, l’économie doit être prise dans son ensemble, y compris dans son environnement. La je sais que je vais me contredire, car je vais émettre une analyse économique. L’environnement économique est aussi une composante de l’environnement global. La véritable volonté de Sarkozy et des élites libérales hypnotisés par le modèle américain, enfin je suppose, est l’instauration d’un système social a l’anglo saxonne a la « Be rich or die ». La préservation d’un système par répartition doit nécessairement passée par des variables d’ajustement. La population vieillissante de la société, l’arrivée sur le marché de la génération obèse des Baby Boomers, celle qui a poussée ses parents a la retraite, et qui met ses enfants au chomage. Doit bien être financé par quelqu’un, empêcher cet ajustement, qui n’est pas une action irréversible dans le temps. C’est poussé les non bénéficiaire de régime spéciaux a la complémentaire de retraite privée pour assurer celle-ci.

                                                          Et la ce serait vraiment pour le cout désolidariser plus encore la société, car quand on regarde les choses avec plus de circonspection, on est forcé d’admettre que si l’économie mondiale est rentrée dans une logique d’inflation de la rentabilité, destructrice d’emploi, c’était surtout du fait de l’arrivée massive sur les marchés financiers dont l’opacité n’est plus a prouvée, des fonds de pension anglo-saxon qui réclamait toujours plus de bénéfices. je crois que j’avais lu quelque part que près de 40% des capitaux du CAC40, qui porte décidement bien son nom, était possédé par ces Hedge Funds. En quelque sorte on paye le démentelement par les élites américaine du Social Security Act de Roosevelt de 1935 mise en place postérieurement a la dépression de 1930, et l’incapacité chronique de leur gouvernant, ou incapacité voulue, a anticiper l’allongement de la durée de vie et l’arrivée massive de la génération baby boom sur le marché des retraites.

                                                          Si le nombre de cotisant lié a la part de population en age de travailler et travaillant diminuant de facon continue, on ira droit vers une banqueroute du système. Alors là tout sera permis. Pour sauver le système de la crise on calquera notre modèle sur le modèle anglo-saxon car en france on ne sait pas faire autre chose. Les crises financière a répétition ont quand même fait leur preuve que basé un système de protection sociale sur son fonctionnement est quasi suicidaire, sauf pour les mieux informés, éduqués, les plus riches en somme. Et encore une fois on renforce le système en le combattant de la mauvaise manière. Si telle est la logique voulue par tous, soit. Certains pensent que la meilleur facon de faire sauter le système est justement de le poussé a son paroxysme. Nous allons droit a la financiarisation de tous les niveaux de la société. Pour empêcher cela, il faut se battre sur l’essentiel, pas sur des variables d’ajustement, qui ne tiennent même pas en compte d’autres variable comme le gain de productivité.

                                                          Ca ne m’ennuie nullement de travailler 5 ans de plus pour payer la retraite de ma mère, parce que même si elle a bossé moins longtemps, elle a bossé dure et elle mérite une retraite digne. Ce que je juge juste et équitable envers ma mère, je le juge aussi juste pour mes autres aïeux. Tant pis si je dois en patir de cette facon, pour préserver cette solidarité intergénérationnelle, je suis prêt a faire des sacrifices, ils ont en bien fait eux. Donc préserver un modèle social solidaire, mille fois oui, mais pas le faire comme un mulet, on est tombé dans le creux de la vague vous et moi on fait parti de cette génération qui bénéficiera de moins.

                                                          Cordialement smiley


                                                        • Wywy Wywy 18 novembre 2007 05:01

                                                          @ Christophe

                                                          Tout d’abord, sachez que j’apprécie cette discution, mais je vous demande une chose. Ce n’est pas parce que je tente d’expliquer le pourquoi de certaines choses que je le pratique ! Parfois même je tends à essayer d’expliquer ce que je me refuserai de faire ; cela consiste à essayer de comprendre comment et pourquoi des êtres humains peuvent se comporter au regard des faits constatés ; c’est aussi admettre la diversité du monde, que ce que chacun pense individuellement ne peut être pris comme vérité absolue et que chacun se forge autant par lui-même que par les autres. Dans votre propos précédent, vous parliez d’ethnocentrie, mais il faut tout autant dénoncer l’égocentrie ; l’égo n’étant qu’une ethno atomique !

                                                          De même comme pour Johan, j’apprécie la discussion avec des personnes qui prennent le temps de lire vos argument et d’émettre leur avis même si il s’en en désacord, pour moi cela fait parti du processus nécéssaire a la construction d’un compromis social autour d’un sujet ne pouvant donner lieu a un argument faisant autorité sur toutes les autres car non porteur en soi d’une vérité absolue. Donc je me garde bien de l’egocentrie en manière de jugement personnel, même si l’émission d’avis trancher peut paraitre dire le contraire. Ce n’est pas le cas et je relativise mon propos et ma pensée, sinon je ne prendrai aucunement la peine de discuter. Et je me contenterais d’un bande d’idiot si vous êtes pas d’accord avec moi. Ou l’ennemi est bête il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui, et dans ma logique toute relative de construction par la proposition de scenarii alternatif, je dénonce la pertinence des confrontations stérile de ce type. Quand a votre positionnement empatique, j’avoue être quelque peu impressionner. C’est vraiment une démarche difficile et qui nécéssite une grande souplesse et ouverture morale, plasticité intelectuelle que je n’ai semble t-il pas. Ca me fait penser a Terence, esclave affranchi par son talent et son éducation on peu dire, qui dit « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger »

                                                          Il faut tout autant se méfier des mots et de la pondération en terme sémantique des nuances que nous tentons d’insérer dans le discours.

                                                          J’en conviens jusqu’a un certain point pour ce qui est du discours, car dans un contexte de dialogue et d’analyse socio sémantique sous un regard pluridisiplinaire cette pondération sémantique est vite mise a nue, pas nécessairement prise a défaut pour autant.

                                                          Wywy semble ommettre que dans le texte, il existe justement des pondérateurs et semble bien basculer, à partir d’un terme pris isolément, vers son contraire. Le manque de courage n’est pas de la lâcheté, comme les termes même si précédent l’être et l’avoir devrait laisser penser qu’entre l’être et l’avoir, il existe un nombre quasiment infini de pondération de l’un et de l’autre. C’est peut-être là que nous divergeons.

                                                          Certes, le pondérateur dans le cas de la lacheté a su mettre a défaut la vaine tentative, dont je me servais a dessein, mais le pondérateur notera qu’une parnethèse du locuteur pondère elle même plus bas son propos(C’est une fin en queue de poisson, je sais que vous ne me pensez ni lache ni servile). Inutile donc de concentrer le dit propos a cet endroit et de l’y réduire. Quand a l’être et l’avoir mon propos consiste justement a dire que la pondération de l’un sur l’autre est nécéssaire, indispensable, dans une forme de dialectique autre que verbale. Donc si vous êtes en accord sur ce point, nous pouvons admettre qu’il n’y a pas lieu de divergence a avoir sur cet avis. De même que d’être d’avis divergent sur ce point n’est pas une contrainte au discours. Voilà ce que l’on peut qualifier nommément d’auto-pondération sémantique.

                                                          Mais tout à fait, mourir de faim n’est en aucas cas une liberté ; d’ailleurs la misère restreint la liberté. Et c’est sans aucun doute l’un des points sur lesquels ceux qui le décident peuvent se battre, car la liberté individuelle n’a de sens qu’au regard de la liberté des autres ; puisque la liberté n’a de sens que dans une société, sans société, c’est la liberté absolue !

                                                          Nous voilà semble t-il en accord sur un second point. Je m’en réjouis.

                                                          Tout est question d’équilibre, et chacun définit ce qui lui convient en la matière. Mais être n’est pas uniquement une question spirituelle, elle est aussi vue par le biais du lien entre le monde de la pensée et celui de l’action.

                                                          Ah voyez nous sommes en accord, qu’elle autre lien plus naturel entre l’homme qui pense son action que l’avoir. Sans ce dernier peu d’action possible, inutile de penser être aviateur si l’on a pas l’outil, et les compétences techniques pour l’être. A moins de lescréer soi même. Je ne favorise pas l’avoir dans ce cas, il m’est juste indispensable pour mettre mon désir d’être en accord avec la réalité de mon être. Etre humain ne peut se constituer sans l’avoir, c’est ainsi une loi naturel fondamentale, inutile d’espérer être si l’on a pas de quoi se nourir. Comme vous le dites et que je disais précédemment tout est une question d’équilibre entre les deux nécéssités. Et chacun évalue son propre équilibre sur ses terres, la se crée les tensions, car chacun est en droit d’obtenir l’avoir pour satisfaire son besoin d’être, mais si une minorité empêche une autre d’obtenir son avoir, pour ce qui lui parait comme une préservation de son propre avoir, on obtient rien d’autre qu’un conflit des êtres.

                                                          Finalement, nous sommes assez d’accord sur ce point !

                                                          Tout est consommé.

                                                          Cette valeur morale est rattaché au fondement philosophique de liberté ; elle en est même l’une des bases. Je reconnais que nous avons tendance à faire usage de termes qui peuvent sembler restreindre la portée des valeurs que nous souhaitons exprimer, mais c’est un principe naturel humain surtout dans le cadre de la communication.

                                                          C’est aussi son interet par bien des fois, l’objet de la discussion vise donc a extraire les valeurs que nous donnons a notre discours. Une sorte de destructuration de l’oral, pour recomposer le moral autour de consensus.

                                                          Peut-être ! Mais le discours de l’économie libérale n’a rien de libéral au sens premier. Je ne conteste pas le bien fondé du libéralisme économique, je conteste qu’il représente LE libéralisme ; encore ce sens des nuances ! Mais c’est sans aucun doute obtu ! smiley

                                                          Tout a fait d’accord avec cela, l’économie libérale n’a rien de libérale. Preuve en est fait de la première nation libérale au monde, ou du moins se disant, les US, il n’existe probablement pas économie plus protectioniste en affaires, le libéralisme a l’américaine ca consiste justement a servir les interets du plus fort a l’echelle de sa société et du monde(USA first, doctrine américaine sur la diplomatie)

                                                          Rien que le terme triomphe me semble bien peu nuancé. Oui il y a des critiques irrecevables, comme il existe des critiques recevables. La problèmatique, à mon sens, consiste à ne jamais se satisfaire d’un quelconque triomphe qui, comme vous le dites précédemment, n’est qu’une illusion. D’autre part, il n’est nul besoin de faire en sorte que le libéralisme économique se ferme sur lui-même, c’est déjà le cas et il fait tout pour cela. Bien au contraire, je critique plus cela et prône l’ouverture, vous pourrez le constater en lisant cet article.

                                                          Bon article. Mais ce n’est pas tant une adaptation physique a l’économique comme vous le dites, mais une vision économique a travers le prisme de la physique. Comme autrefois il y eut une vision économique a travers le prisme historique, Marx, ou naturaliste, Darwin. J’apprécie sa mise en perspective sur une échelle plus vaste que le champ de vision traditionnelle de l’économie, car elle vise justement a atténuer son discours au vu d’autres facteur qu’elle ne prend pas en compte. Il n’en reste pas moins que c’est une vision très économique apporté au monde. Vous me direz qu’on ne peut y échapper, et que la vision économique n’est pas un mal en soi, c’est vrai on ne peut pas y échapper entièrement car on doit nécessairement y revenir, si on parvient a le faire et c’est vrai qu’elle n’est pas un mal en soi. L’élaboration d’un nouveau paradigme est surment nécéssaire, mais quand au modalité d’élaboration, je juge qu’il serait pertinent de ne pas le confronter uniquement au sein d’un débat frontal et théorique. Mais aussi de le mettre en situation de réel, par l’élaboration de projets pragmatique vérifiant viabilité de l’ensemble micro-économique pour advenir a la maitrise du macro économique. Toujours la preuve et le réel, pour appuyer le propos. Encore cette histoire d’être et avoir.

                                                          Je crois que le lien que je vous ai fourni devrait répondre à votre remarque. Mais en effet, la préoccupation qui m’anime est plus axée sur l’intégration d’une science économique dans un ensemble constitutif de notre environnement de vie. L’activité économique est naturelle chez l’homme, donc il serait idiot de rejeter ce fait, enfin il me semble.

                                                          Oui et c’est justement qu’il est idiot de le rejeter dans son ensemble, rejeter les initiatives économique, qui n’a pas vocation a exploiter. Sa destructuration vise par ailleurs a la restructurer dans un ensemble naturel prenant en compte son environnement. L’activité économique étant incontournable qu’on le veuille ou pas a la constitution de l’avoir et de l’être, nous devons apprendre a en familiariser les acteurs. Acteurs qui pourront penser leur action par la suite. Même si je reconnais ne pas être complètement informer. Mon action consistera a proposer. Non pas a s’opposer ou a s’imposer.

                                                          La plus grosses différence entre les faits et votre analogie, c’est que la guerre est un choix, une volonté d’une des partie, donc une responsabilité directe donc non atténuée. Pour ce qui concerne les transports, le choix repose sur une grève ou non pour défendre ou non ses intérêts. C’est la grève qui engendre la contingence des usagers. Dès lors, qui est responsable de cette grève ; certes les grévistes en ont une part, mais sont-ils les seuls ?

                                                          Je ne vois pas la différence entre les deux analogies, car dans les deux cas l’affrontement est un choix. Pour qu’il y ait guerre il faut que l’une des partie se sachant agresser et réponde a cette agression. La responsabilité des morts n’est pas atténué par le fait que ce soit telle ou telle partie qui est primau responsable. Le choix de s’affronter sur le terrain est un choix pris a part enttière, il n’existe pas de responsabilité atténuée plus qu’une autre, la responsabilité est commune et partagée. Ou on fait le choix de rentrer dans la logique du conflit et du pire et on l’assume dans son entier, ou on fait le choix de ne pas se laisser embarquée dans cette logique et la on peu s’en dire non responsable. Car n’oublions pas que selon l’ordre relativiste, chacun s’estime dans son droit, dès lors qui serait le vrai coupable. Donc je n’ai jamais dit que les grevistes étaient seuls responsables de la grève, mais que ceux ci ne se dédouanne pas en pretextant « mais c’est eux qui ont commencé ». De même qu’il ne sert a rien de s’en prendre a un agent des transports en commun qui travaille et se fait agresser par les usagers mécontent. Il n’y est pour rien, il n’est pas redevable des actes des autres. Donc établir une hiérarchie de l’acte mènent aussi a établir une hiérarchisation des auteurs de l’acte. On peut certes établir une hiérarchisation des actes différents. Toutefois a l’intérieur d’un même acte, on ne pourra pas. Qui vole un oeuf vole un boeuf, voler un oeuf fait moins de dégat, mais cela reste un vol. L’analogie entre un affrontement sur un champ de bataille qui fait des victimes étrangères a cette guerre faite avec un affrontement sur un terrain social fait aussi des victimes étrangères a cette lutte, l’analogie se tient.

                                                          Bien au contraire, je ne fonctionne pas toujours de cette façon, je l’évite autant que faire ce peu ! Mais vous êtes en train de contredire toutes les études anthropologiques, vous considérez que l’homme peut influencer son environnement de vie mais que l’environnement de vie n’influence pas l’homme. Pourtant la relation est bijective ; nous portons une part de liberté individuelle et une part de conformisme.

                                                          Tant mieux si vous l’évitez. Néanmoins, ce n’est absolument pas un truchement sémantique de ma part, mais un point essentiel. Je n’ai jamais dit que son environnment de vie n’influencait pas l’homme qui y vivait. Je dis qu’il ne devait pas se définir qu’a partir de celui-ci, mais comme il ne sait pas s’en défaire, il se définie et se redéfinie sans cesse autour. Le souci de cet environnement la(économique), c’est qu’il l’a choisi et s’y est enfermé, donc il peu s’en défaire. Donc il peut se définir sans lui et sans ses règles, qui sont juste des lois non naturelle interdépendante, qui relèvent précisemment d’un choix collectif et individuel. L’économie n’est q’un système de loi créer par les hommes, ne l’oublions pas, un simple outil de calcul. Son ethymologie ne laisse pas de doute a ce sujet : Oikos(maison) nomos(lois,règles) Et les premiers Sapiens qui posait regard sur le monde, ne se définissait pas en terme de règles économique, elles n’éxistaient pas. On peut avoir une vision économique sur absolument tous les sujets lié a un comportement humain. Mais on ne peut définir l’objet de l’ analyse économique par les sujets qu’elle etudie. Car ces sujets peuvent être étudié autrement que par l’analyse économique. L’économie thermodynamique le reflète bien, c’est un elargissement de la vision économique a plus de variables. Dans ce contexte, si nous pouvons élargir notre vision économique, nous pouvons aussi la réduire, le nier ce serait nier sa propre capacité a évoluer. Hors l’économie évolue. L’action de dé-penser l’économie va de sens. Je ne vais pas rentrer plus dans le débat propre aux économistes et qui est passionnant.

                                                          Donc, si je comprends bien, si combattre votre ennemi poserait problème à des faibles, vous jetteriez tout autant les armes. Encore une fois, essayez de le voir par une indirection, pas par une action directe.

                                                          Justement je ne peu pas, car si je m’affranchi de cette loi morale, de ne pas impliquer un innocent dans ma lutte, pourquoi mon prochain ne se prévalerait-il pas d’agir de même. Si vous dites la vous justifiez de fait les dérives les plus odieuses. Comme l’action violente. La logique est strictement la même. La je crois que c’est un point de désacord profond. Car ce n’est pas parce que d’autres s’en affranchisse que je dois en faire de même.

                                                          Pourquoi, vous commettez des actes sans en mesurer la portée, les conséquences a priori ? C’est un principe premier de la notion de responsabilité, car une fois l’acte commis, il faut assumer les conséquence que sa forme aura provoquée. En effet, avant d’agir, je tends à mesurer les conséquence et donc la portée de mes actes. J’ai même longuement sensibilisé les adolescents des Collèges en ce sens ; car l’adolescent commet quelques fois des actes dont il ne mesure pas les conséquences et cela conduit parfois à la catastrophe.

                                                          La vous m’avez pris a défaut et je suis tenu de recomposer le discours. il est vrai qu’avant d’agir la nécéssité de mesurer les conséquences et la portée de son acte est nécéssaire. Mais je persiste a dire qu’il ne faut pas pour autant l’y réduire. Donc oui diminuez l’acte a son seul effet est une réduction. Si vous convenez que l’acte bienfaisant se vaut tout autant qu’il soit moindre qu’un autre. Vous devez convenir qu’un acte malfaisant se vaut tout autant même si il est moindre qu’un autre. De ce fait pour juger de la valeur d’un acte il faut en mesurer la portée, mais aussi l’intentionalité. D’ailleurs c’est ce que font nos juristes.

                                                          Non, vous réagissez aussi par opposition ; ils vous prennent en otage !

                                                          Oui mais la honnêtement, un peu de bonne foi. La réaction est nécessairement une action par opposition. La réaction n’est pas intrèsinquement, confrontatrice ni accusatrice.

                                                          Mais vous accusez quand même, non ? ? ?

                                                          Vous faites une réponse de normand ? Quand bien même je l’accuserais de me contraidre, qui ca ennuie ? si il sait le recovoir mon assentiment en bien, pourquoi pas en mal ?

                                                          Nous faisons tous face à ce qui nous est imposé. Vous admettez vous-mêmes que nous influençons notre environnement de vie en fonction des contraintes qui nous sont posées. Nous adaptons tous notre façon d’agir en fonction à la fois de ce nous pensons et de ce qui nous est permis de faire. Cela n’a rien de servil car la liberté absolue est une pure utopie.

                                                          Navré mais vous retoquer une coquille vide, ce n’était pas a prendre au premier degré, sauf la partie entre parenthèse.

                                                          Merci pour la discussion stimilante et l’accolade.


                                                        • Papé Papé 15 novembre 2007 06:25

                                                          Que de palabre pour ne rien dire !

                                                          Oui il faut une base commune pour les calculs disons 40 années de versement.

                                                          A partir de là chacun devrait pouvoir prendre UNE retraite à partir de 50 ans ou 25 années de cotisation, avec une minoration pour ceux qui n’ont pas cotisé 40 ans, une majoration pour les autres... et cumulable avec un autre emploi...

                                                          Comme chez les militaires... Comme les gendarmes qui à partir de 15 ans de services peuvent prétendre à une retraite PROPORTIONNELLE et cumulable avec un autre emploi (sauf dans la fonction publique).

                                                          Pour les emplois pénibles : une année de bonification tous les 5 ans, comme pour les gendarmes ! Là aussi çà reste à définir avec plus de précision, bonification plus importante pour les emplois plus pénibles, les études longues, etc...

                                                          Enfin çà c’est l’idée de base, elle reste à affiner... taux de bonus, malus...

                                                          Dans l’avenir, chacun devrait pouvoir sortir de la vie active, tenant compte de ses charges familiales, du patrimoine acquis ou hérité, qu’il préfère profiter de la vie avec un peu moins d’argent, ou continuer à travailler s’il se croit indispensable à la société active, arrondir sa retraite avec un emploi à mi-temps...

                                                          Cela encouragerait certains à quitter un emploi dans lequel ils ne sont plus compétents... Cela tordrait le coup au fait qu’il faut toujours gagner plus, même quand on est moins capable... Car entre-nous on est vraiment efficace entre 30 et 50 ans... STOP, ne hurlez pas, là aussi il faut moduler, et des deux côtés de la fourchette s’il vous plaît !

                                                          Cela libérerait des emplois de bon niveau pour les jeunes à qui on demande actuellement d’attendre que les vieux soient partis pour pouvoir faire leurs preuves ! Ce qui est la meilleure façon de n’être pas compétitif, et c’est d’ailleurs ce qu’on constate en France, en perte de vitesse constante dans le commerce extérieur. Nos jeunes compétents ne seraient pas contraint de partir à l’étranger pour s’éclater dans leur vie professionnelle...

                                                          Beaucoup de souplesse et moins de nombrilisme ! Un peu de bon sens, un dès à coudre de jugeote, un bon ordinateur, avec un bon programme de simulation pour que personne ne soit perdant...

                                                          Mais là, les vieux qui verrouillent leurs avantages acquis vont freiner des quatre fers.

                                                          Vous voulez parier ? Lisez donc les réactions smiley


                                                          • Bigre Bigre 15 novembre 2007 06:56

                                                            L’article soulève une question de salaires faibles pour un travail pénible, qui justifierait une mise à la retraite particulière.

                                                            Cela me semble pour le moins tordu ! Oui, il y a probablement des métiers pénibles où la performance physique n’est plus au rendez vous à partir d’un certain age, le secteur, l’entreprise peuvent certainement valoriser l’expérience de ces personnes ou, après bilan médical, leur proposer la retraite.

                                                            La vraie question pour moi est : pourquoi ces gens acceptent d’être mal payés pour des travaux pénibles ? Pour quoi les travaux pénibles ne sont-ils pas payés de façon à compenser l’effort.

                                                            Pour moi, le vrai combat est là !

                                                            Camarades ... réagissez ! Syndiquez vous ! Gueulez !

                                                            Globalement payer de meilleurs salaires et dépenser moins en retraite devrait être une équation équilibrée et apporter un meilleur confort de vie.


                                                            • manusan 15 novembre 2007 08:07

                                                              Quand je vois un retraité soixante-huitard qui roule jusqu’au Maroc avec un camping car de 4 tonnes, je me dis qu’il pourrait faire chauffeur routier encore quelques temps.

                                                              Et que dire des rejetons, étudiant Tanguy, déjà pré-retraité tout juste dépucelé, qui s’inquiétent pour sa retraite à 60 ans, pas encore de son prochain boulot.

                                                              moi qui balance entre deux ages (celui ou on cotise), je leur adresse à tous un message, le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est ....


                                                              • masuyer masuyer 18 novembre 2007 21:36

                                                                Manusan,

                                                                « Quand je vois un retraité soixante-huitard qui roule jusqu’au Maroc avec un camping car de 4 tonnes, je me dis qu’il pourrait faire chauffeur routier encore quelques temps. »

                                                                Vous noterez quand même que votre retraité peut s’arrêter chaque fois qu’il est fatigué ce qui n’est pas le cas du chauffeur routier.


                                                              • iris 15 novembre 2007 08:47

                                                                D’abord réformer le régime des politiques-pour montrer l’exemple- sarko a été élu avec un salaire de x-qui l’a élu pour qu’il s’augmente quand il veut et combien il veut-idem pour les députés- ils ont un contrat qu’ils modifient eux-mème quand ils le veulent-avec l’argent du contribuable-


                                                                • Lucrezia 15 novembre 2007 08:56

                                                                  Je pense que vous auriez du faire un Tour du Monde non pas en Avion, mais à pied. cela vous arait peut-être ramené à plus de réalité. En tous les cas, vous faites ICI encore, un amalgamme certainement volontaire, car la durée de cotisation de Retraite par PRINCIPE doit être égalitaire et la même pour TOUS, ensuite à ce principe il y a et il y aura des dérogations pour des métiers définis conjointement par les Branches/Syndicats et gouvernement qui bénificieront d’une réduction. Parce que honnêtement, pensez-vous que Technicien à l’Opéra de Paris, Guichetier à la SNCF ou bien d’autres métiers réservés à la Fonction Publique sont des métiers à risque ? Alors ne faudrait-il pas déclarer l’ensemble des Français travaillant, sous la catégorie travailleurs à risques ? Déjà que nous ne travaillons que 35H et que dans les métiers à risques le travail est bien souvent et déjà inférieur. Vous avancez vos idées masquées au lieu de les afficher hautement. Peut-être en avez-vous honte ? Ou bien pensez-vous qu’elles ne sont pas vraiment réalistes et par conséquent défendables ?


                                                                  • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2007 09:32

                                                                    Vous avez dit équité ? La durée de cotisation n’est pas le seul critère à prendre en compte. Pour être juste, il faut considérer l’espérance de vie à l’âge de départ en retraite.

                                                                    Or l’on sait que celle-ci varie dans des proportions relativement considérables cr qui fait que certaines catégories socio-professionnelles ont une espérance de jouissance de leur retraite double de certaines autres .

                                                                    Un départ à âge égal pour tous fait que les plus favorisés coûtent deux fois plus que les moins favorisés, qui paient donc pour les premiers. C’est cela la légitimité des régime spéciaux.

                                                                    Maintenant, d’accord que certains des critère sur lesqels ils sont fondés sont obsolètes, et il faut mettre tout sur la table, faire un Grenelle (horreur) des retraites.

                                                                    Les médias nous désinforment. Si j’ai bien compris la situation, le gouvernement veut aligner tout le monde avant de faire cette grande réforme, ce que refuse, non pas les syndicats comme on veut nous le faire croire, mais la ’base’ comme on dit, les troupes.


                                                                  • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2007 09:36

                                                                    François Fillon disait : « les français risquent d’être privés de la liberté fondamentale de circuler ».

                                                                    Si demain les salariés d’Orange, Bouygues ou autre SFR se mettent en grève, est-ce qu’il dira : les français risquent d’être privés de la liberté fondamentale de circuler ?

                                                                    Je lui propose un truc : qu’il crée une compagnie de taxis à bas coût, et qu’en même temps il impose des conditions épouvantables aux cheminots, traminots et autres métopolinots, il fera fortune. smiley


                                                                    • quetzal quetzal 15 novembre 2007 09:51

                                                                      Merci Luc Peillon pour cette article, qui explique simplement les vrais enjeux de cette réforme. Les privilèges ne sont bien sûr pas du côté de 95% des salariés, mais d’une redistribution des richesses vers les revenus financiers. Il faut effectivement éviter le nivellement par le bas pour les salariés.


                                                                      • 2D 15 novembre 2007 10:30

                                                                        A l’auteur : j’apprecie votre coup de gueule mais je suis quand meme desappointé sur ce sujet. D’abord reconnaissons que oui vos salaries pris en exemple ont un travail penible, mais ce n’est pas le cas de tous les salaries beneficant de ces regimes speciaux. Et si vous regardez la caissiere de prisunic, elle a un travail aussi penible que votre chauffeur de bus mais elle ne beneficie pas de regime special. Ou est la justice ici ? Vous ne dites rien non plus du fait que ces regimes sont deficitaires et financés par le regime general. C’est aussi une injustice. La caissiere de prisunic et moi meme nous allons cotiser beaucoup, de plus en plus, et de plus en plus longtemps. Pour ma part, je suis cadre et je devrai travailler jusqu’à plus de 70 ans pour m’assurer une retraite complete. Mon travail n’est pas aussi penible que celui d’un chauffeur de bus, c’est vrai. Mais moi aussi je me leve prfois a 5h du matin, je ne me fais pas insulter mais je subis la pression de mes clients qui se foutent royalement de mes etats d’ame et il m’arrive de rentrer chez moi avec une boule au ventre qui ne me quitte qu’apres quelques verres de vin. Mon ulcere qui en resulte est il comlptabilisé dans votre pénibilité du travail ? J’en doute. Alors oui je reconnais que sur ce sujet je suis globalement pour un alignement. Je voie autour de moi des retraités de moins de 60 ans en peine forme et je pense a ma retraite si j’ai la chance de pouvoir en avoir une. Je serai san doute malade, vieux et fatigué, usé par le stress, ou peut etre simplement deja mort... Je ne me plains pas, mais il est egalement injuste et il faut le souligner que ces regimes speciaux soient finances par mes cotisations a moi salarié du regime general...


                                                                        • iris 15 novembre 2007 12:38

                                                                          Et que penser de négociations syndicales ? Les syndicats représentent t ils encore reellement les salaries ?? et n’ont t il pas perdu beaucoup de crédit ??Après les rumeures de caisse noir du MEDEF dans la métallurgie ?? Le syndicat sud éxiste est t il considéré comme les autres syndicats cfdt-cgt-fo etc... peut etre les permanents de ces syndicats pensent t ils + à eux qu’à leurs adhérents ?? certains dirigeant de la CFDT sont devenus patrons-ex E.MAIRE -N.COTTA-Alors quand ils étaient encore sous cfdt n ’apprenaient t ils pas leur futur métier ?? peut etre faudrait t il des réferendums pour les grèves par internet ??? car actuellement les salariés écoutent les syndicats -ne sont tils pas manipulés ??


                                                                          • therasse therasse 15 novembre 2007 21:01

                                                                            On a coutume à juste titre de présenter les sociétés libérales sous forme de pyramide.

                                                                            Depuis une dizaine d’années, on constate que la hauteur de la pyramide ne cesse de s’accroître et la base de se réduire, tant en matière de revenus qu’en matière de patrimoine.

                                                                            Les réformes fiscales, ainsi que celles relatives aux successions ne font qu’agraver la situation.

                                                                            Il me paraît évident que le démantèlement des régimes spéciaux de retraites n’est qu’une étape de plus vers la paupérisation de la base de la pyramide, car pendant que les seniors travailleront, les jeunes continueront à trainer la savatte dans les rues, à « délinquer » pour meubler ou à brûler des voitures.

                                                                            Sans compter que, comme l’appréhende à juste titre l’auteur de cet article lucidissime, tout ça n’est qu’une étape de plus vers la paupérisation des plus défavorisés.

                                                                            Et, pendant ce temps, Sarko décide une augmentation de son salaire, adressant ainsi une sorte de bras d’honneur à tous ceux qui n’ont pas compris, il y a six mois, que voter pour l’ultra-libéralisme n’était pas dans leur intérêt et aux socialistes décus qui ont préféré ne pas voter que de voter pour Ségo.

                                                                            Combien de temps faudra-t’il encore pour que tous les défavorisés sans exception, globalement la moitié inférieure de la pyramide, prennent conscience de la nécessité de redécouvrir une notion perdue de vue depuis longtemps par beaucoup : la solidarité ?

                                                                            Sans celà, point de salut !


                                                                            • Le péripate Le péripate 16 novembre 2007 09:56

                                                                              Bien sûr, toutes ces questions d’équité se pretent à débat.

                                                                              Pourtant, pour débattre utilement, une bonne information est nécessaire.

                                                                              Il y a deux points très importants qui doivent être éclaircis avant de s’étriper sur les questions de pénibilité, d’équité, etc.

                                                                              Le premier point est celui de la contrainte démographique. Vous verrez ici que le problème est généralement présenté de manière très orientée http://www.mouvements.info/spip.php?article205

                                                                              Le deuxième point est celui de la capitalisation. On pourra voir ici que la capitalisation est largement aussi sensible que la répartition aux contraintes démographiques.

                                                                              http://frederic.lordon.perso.cegetel.net/Textes/Textes_recherche/Textes_Cap it_Fin/Retraites.pdf lire les pages 8,9 et 10 sur ce sujet.


                                                                              • Emile Red Emile Red 16 novembre 2007 13:45

                                                                                La meilleure manière de rendre pérenne les retraites est à l’opposé de l’idéologie du pouvoir, il faut que le capital soit soumis à cotisation.

                                                                                D’autre part une voix qui n’est absoluement pas explorée et pourtant équitable dans l’idée, serait de plafonner les retraites à un montant équivalent à deux fois le salaire médian, nul n’a besoin de retraite supérieure en tenant compte que d’importants frais disparaissent au départ en retraite et que la productivité sur-rémunérée en temps de travail n’a plus lieu d’être après.


                                                                                • Gypse Gypse 18 novembre 2007 19:50

                                                                                  L’article est une grosse caricature, qui ressort la bonne vieille ficelle : « soutenez-nous, car sinon c’est à vous que l’on s’en prendra demain ».

                                                                                  Je veux bien que l’on discute de la pénibilité du travail de certains.

                                                                                  Mais gardons aussi un peu d’objectivité : par rapport au reste du monde, 35 heures, c’est un privilège. Et parmi les exemples de bénéficiaires de régimes spéciaux, il y a aussi des employés de bureau qui font des horaires normaux.

                                                                                  L’électricité vendue aux salariés d’EDF 10 fois moins cher qu’au consommateur lambda, les billets de train gratuits, on va aussi les généraliser ?

                                                                                  Cesser de vouloir associer les Français à vos mouvements de grève corporatistes, merci.


                                                                                  • fred44 24 août 2013 13:27

                                                                                    " Halim se lève chaque nuit à 3 heures du matin pour une prise de service à 4h10, encaisse insultes de passagers et menaces d’automobilistes : il est chauffeur de bus à la RATP. Christian, une semaine sur quatre, peut être appelé à toute heure du soir ou de la nuit, après ses heures de travail, pour une urgence à la centrale nucléaire : il est agent EDF à Nogent-sur-Seine. Philippe ne voit jamais sa femme ni ses enfants. Il travaille tous les week-ends et jours fériés, Noël et réveillons inclus. Une semaine sur deux, il finit à minuit tous les soirs : il est machiniste à la Comédie-Française. "

                                                                                    Je connais bien des métiers qui ont ce genre de contraintes et qui n’ont pas autant d’avantages : les chauffeurs routiers en activité nationale ou internationale commencent aussi tôt le matin vers 3h10/4h00, peuvent être emmenés à faire 3 week ends bloqués de suite et font en moyenne 20 week ends bloqués dans l’année (source FNTR) hors de leur domicile (donc sans pouvoir revenir chez eux) et ils n’ont pas les avantages qu’ont les chauffeurs du transport public parisien ou par exemple des transports publics nantais que je connais bien puisqu’ayant des proches travaillant chez eux ( la SEMITAN).

                                                                                    A la SEMITAN, ils sont bien au - dessus de 1400€ nets en revenu de milieu de carrière (ils en sont en moyenne selon la grille salariale négociée à 2000 à 2500 euros nets hors autres avantages comme CE/réductions tarifaires sur les transports publics /prime et heures de nuit / jours de compensation RTT RCR... Et ce salaire est pour une ville de province Nantes, alors 1400€ nets en milieu de carrière en temps plein à la RATP à Paris avec la force syndicale présente sur place (et les syndicats ont raison de défendre les salariés, étant moi-même syndiqué) , vous affabulez !!!! regardez le lien concernant la RATP (renvoyant vers la cour des comptes) qui au-delà du rapport accablant parle des différents avantages pour tous les salariés RATP.

                                                                                    http://forummarxiste.forum-actif.net/t1844-le-scandale-du-ce-de-la-ratp

                                                                                    Ce que je veux dire, c’est que bien des ouvriers/salariés ayant des contraintes équivalentes ne bénéficient pas d’avantages comme certains services publics (et les réductions sur l’électricité même en retraite ? et les châteaux du CCE d’EDF avec un budget énormissime de 1% de la masse salariale ??

                                                                                    http://www.enviro2b.com/2010/09/21/energie-le-scandale-du-ce-dedf-refait-surface/

                                                                                    Les astreintes ? j’ai moi même travaillé en astreinte dans le transport routier frigorifique (portable allumé prêt à revenir au bureau soir et week end) et j’en suis pas mort ..j’ai travaillé aux wagons lits groupe Accor (bar/restaurant des tgv) en week ends, horaires décalés et mon salaire était de 1350€ nets en début de carrière (en ayant des obligations familiales), je n’en suis pas mort et j’ai apprécié l’expérience et aurais bien voulu la poursuivre...

                                                                                    Oui , les syndicats des chauffeurs de la RATP doivent exercer le droit de retrait et exiger plus de personnel de police municipale (et pas seulement des agents de prévention de quartier) dans les endroits connus.

                                                                                    Oui les chauffeurs de la ratp et de la TAN reçoivent des insultes mais est-ce une raison pour ne pas lancer le débat sur les régimes spéciaux alors que depuis 1 an 9 millions de salariés ont perdu entre 50€/mois et 150€/mois sur les heures supplémentaires (et j’en en ai fait partie de la charette http://lentreprise.lexpress.fr/remuneration/heures-supplementaires-la-fin-des-exonerations-fiscales-et-sociales-en-cinq-questions-cles_34205.html ) ?

                                                                                    D’une manière générale :

                                                                                    Sans rajouter que notre cher président actuel comme le précédent s’est mis pieds et poings liés face à la finance européenne . Si je me mettais à sa place, ne sortirait-il pas grandi face à ses « amis » créanciers européens (et non européens) si les efforts étaient portés de manière équitable sur tous et de manière proportionnée ?

                                                                                    Et rappellons aussi que l’Etat subventionne (par l’endettement, l’impôt de tous même de ceux qui ne bénéficient pas des régimes spéciaux) les régimes spéciaux à hauteur de 6.6 milliards / an http://www.challenges.fr/observatoire-2012/20120315.CHA4336/le-boulet-des-regimes-speciaux-de-retraite.html

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