Bravo Sai (par Saï (IP:xxx.x67.27.61) le 26 novembre 2007 à 14H32) ! Je suis tout à fait d’accord.
La culpabilisation n’a jamais autant joué qu’actuellement. Elle est partout : sur l’Afrique (Zoé), sur l’environnement (le réchauffement), sur les flux migratoires (immigration nécessaire), sur l’histoire (excuses à répétition sur sujets multiples cf. Chirac) etc.
Lorsque ma vieille maman a donné 100 euros (sur les 480 euros mensuels qu’elle perçoit en guise de retraite) aux victimes du tsunami en Asie du Sud Est, j’ai compris qu’il s’agissait de quelque chose de très profondément ancré en nous, Européens Judéo-Chrétiens. Il fallait bien qu’à un moment, de petits malins en profitent. Ces petits malins sont bien souvent les politiciens. Mais pas toujours. S’il y a en France effectivement 10 millions de stipendiés de l’argent public, voilà une source intarissable d’immobilisme.
Les communistes et la gauche en général ont joué pendant des décennies sur une autre émotion humaine : la jalousie, du style, il n’y a aucune raison que certains aient plus que les autres. On sait où cela a mené des peuples entiers.
Les ultra-libéraux jouent sur une émotion similaire mais pour produire des effets inverses : c’est l’envie. Envie de s’élever, envie de réussir, parfois aux dépends des autres, car cet effet d’ascenseur n’a jamais concerné que quelques entrepreneurs nés et pas toute une population, d’où création de forts décalages sociaux. Retour à la case « jalousie ».
Le totalitarisme mou actuel plutot à gauche, nous fait donc le coup de la culpabilité. La jalousie et l’envie, qui n’ont tout de même pas disparu totalement, n’ayant pas réussi à générer de moteurs stabilisateurs de civilisation dans le temps, du moins en Europe, ont laissé place à la culpabilité.
Celle de se sentir au chaud en hiver, d’avoir de quoi se nourrir, d’avoir un toit, d’avoir de l’argent, d’avoir un emploi, de pouvoir partir en vacances, d’avoir une voiture... A chacun de ces thèmes, une culpabilité :
- nourriture = tous ces gens qui ont faim dans le monde (qui oserait aller contre ?),
- d’avoir un emploi = tous ces chomeurs (aidons les),
- de partir en vances = tous ceux qui ne peuvent partir en vacances (des enfants !),
- d’avoir une voiture = polluer, condamner la planète (vous allez payer),
...
Au sujet de la relation parasitaire qu’entretien cette forme d’Etat avec ses sujets je vous conseille l’excellentissime Que Sais-je : « LA SCIENCE ADMINISTRATIVE » par Chevallier et Loschak, un ouvrage des années 80 écrit par deux visionnaires, universitaires. Ce qui aurait pu n’être qu’un condensat (format Que sais-je oblige) d’ apologie à l’Etat et à son administration, révèle les aspects pernicieux de la relation et qui me font immanquablement penser à la phrase de Bastiat : « L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».
A méditer.