@fouad,
les ratés occidentaux en Palestine / Israël depuis près d’un siècle ont au départ été effectivement d’ordre géopolitique. tour à tour, Britanniques, Américains, Français et même Jordaniens ont trahi les espoirs et gâché des occasions de résolution durable par lâcheté ou pour de sordides calculs à court terme.
le facteur économique a souvent joué à travers une rivalité régionale aigüe dans la perspective d’un après guerre de plus en plus retardé.
le facteur religieux, enfin, a été exacerbé depuis 1947-48, avec plusieurs vagues culminantes jusqu’à l’impasse actuelle.
pendant longtemps, on avait affaire à des minorités intégristes bien connues et restreintes au sein de chaque bloc. la violence reflétait un schéma assez clair : d’un côté les attentats, de l’autre une puissance militaire souvent engagée dans des guerres, parfois dans des opérations commando ciblées, et à l’occasion dérapant dans des carnages civils orchestrés (Sharon déjà, impliqué sur Sabra et Chatila).
ce sont bien les fondamentalistes qui ont mis un terme au processus de paix et à la réconciliation du début des années 90 : côté Israëlien en assassinant Rabin et en exacerbant le sentiment d’injustice pour déclencher les intifada, côté Islamistes (bien au-delà des Palestiniens) en torpillant Arafat et les efforts de structuration d’une Palestine apaisée, et bien sûr côté Américain avec l’arrivée au pouvoir d’un fondamentaliste illuminé dont toute l’oeuvre a consisté à pousser la région vers le chaos dans l’espoir du retour du Christ.
je ne mets pas tout le monde dans le même panier. tous les faucons israëliens et américains ne sont pas des fondamentalistes : certains neocons ont été instrumentalisés, et les ultranationalistes se contentent pour la plupart de la solution "pakistan - bangladesh" *. Mais l’agenda est bel est bien fixé par les theocons aujourd’hui.
* cf