La référence de votre article est excellente et j’en partage tout à fait l’analyse. J’ai remarqué comme vous que toute opinion qui commence à dire que la mondialisation n’a rien d’inéluctable est mise de côté et que le débat sur la mondialisation est volontairement occulté alors que c’est celui qui transforme nos vies bien plus sûrement que l’âge de la retraite ou la lutte contre les discriminations. Vous ne verrez jamais un journaliste demander à Sarkozy en quoi il est bon de mettre en concurrence libre et non faussée les employés français et ceux du Lesotho.
Vous partez, comme l’auteur de ce fil, d’un apriori anti-capitaliste que je ne partage pas. Le capitalisme entrepreneur, celui de Ford ou de l’inventeur de la Cocotte-Minute, n’est pas là à priori pour exploiter les salariés. Il apporte au contraire beaucoup à la société. C’est vrai qu’il devient rare, le capitalisme financier s’étant développé comme un cancer.
De-même vous prêtez une volonté déterministe au capitalisme (même entrepreneur) d’exploiter le monde. Là encore, je met un bémol. Les industriels maximisent leur avantage compétitifs dans un marché ouvert. C’est la seule chose qui les guide. Pire que cela, ils y sont obligés pour survivre.
L’ouverture des marchés est la faute entière et unique des politiques. Les capitalistes se plient aux lois qu’on leur impose. Quand les téléphones Bell ont été cassés en 7 compagnies aux USA, il n’y a eu ni attentats dans le métro, ni assassinats politiques commandités par les actionnaires. L’ogre est à l’Assemblée Nationale, pas dans les conseils d’administration. Bien sûr il y a toujours des cas de corruption mais le pouvoir reste entièrement aux politiques. Il est vrai qu’il y a une fascination excercée par le capitalisme international sur une classe politique qui recherche le pouvoir mondial et la République Universelle. Ainsi, le libéralisme épaule le totalitarisme. C’est l’escargot et la méduse. Ils se mangent l’un l’autre mais sont inséparables.
Les solutions sont simples. Je les ai exprimées dans d’autres commentaires sur le sujet. Elles sont d’autant plus abordables que, si peu de gens sont actionnaires et ont la possibilité d’influencer le choix des dirigeants des grandes entreprises, tous sont électeurs et peuvent influencer le choix des hommes politiques.