Il serait nécessaire que les partisans de l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie, et ils sont nombreux en France, ne s’imaginent pas que la crise des crédits à "subprimes", des types de crédits dont il convient de rappeler qu’ils ont été créés à la suite d’une intervention inhabituelle de l’Etat Fédéral Américain dans le système d’émission des crédits hypothécaires, va conduire à une modification quelconque du fonctionnement du système financier mondial.
D’ailleurs Paris est une place financière de second ordre, loin derrière New-York, Londres ou Tokyo, et le marché financier international fonctionne selon des normes qui n’ont peut être pas cours en France, mais qui ont cours partout ailleurs dans le monde : La liberté de commerce et d’établissement.
Par conséquent, les banques européennes continueront d’avoir accès aux produits de placements et aux titres qui sont émis sur les grandes places mondiales, et ces titres seront émis sur ces places.
Les rêgles d’émission de ces titres sont dictées par les places où ces titres sont émis.
Par conséquent, on ne touchera pas à l’indépendance de la Banque Centrale Européenne, qui n’a rien à faire avec cette histoire, et qui est protégée et garantie par l’Allemagne, protection qui est indispensable à la stabilité de l’Euro.
A noter la situation assez bizarre où l’on voit que la seule banque Française (Dexia) qui a été victime de la crise en cours ne s’occupait pas de crédits hypothécaires, mais de crédits aux collectivités locales (Municipalités notamment) et ne détenait pas de titres pourris par les crédits à subprimes !!
On nous cache quelque chose, serais-je tentez de dire ! Sans doute a-t-on profité de la crise extérieure pour recapitaliser Dexia afin de cacher à l’opinion la réalité des problèmes qui frappent cette banque, problèmes qui n’ont rien à voir avec le capitalisme sauvage, mais tout à voir avec l’insolvabilité générale des collectivités locales, en France et en Belgique !