"M. le président Pierre Méhaignerie. Aucun gouvernement ne peut faire abstraction de l’environnement international. Aux députés Yves Fréville et Adrien Zeller qui, en 1991, demandaient le plafonnement des niches fiscales, le gouvernement socialiste de l’époque avait répondu que cela serait fait dans le prochain budget. Il n’en a rien été, car aucun gouvernement ne peut s’abstenir de comparer la situation de la France à celle des autres pays. J’espère que la convergence de vues entre les États-Unis et l’Union européenne nous permettra de faire davantage mais, dans l’intervalle, nous devons agir prudemment et ne pas céder à un populisme facile. Dois-je rappeler l’absence de la Suisse et du Luxembourg à la réunion relative aux paradis fiscaux qui s’est tenue aujourd’hui à Paris ? M. Juncker est pourtant à la fois président de l’Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg…" (1)
M.Méhaignerie ramène ici les socialistes à leur réalité et rappelle la nécessaire convergence internationale sur les niches fiscales. Certes, il ne faut pas céder au populisme facile non plus mais de là à créer une niche fiscale par renvoi d’ascenceur à un ami puissant qui vous le rendra...Cette attitude ne peut qu’alimenter le populisme des opposants, voire le rendre légitime !
(1) Extrait du débat sur le rapport de M. Yves Bur sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 (n°1157), n° 1211 tome I, Recettes et équilibre général http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r1211-ti.asp