Par cette missive pleine d’esprit Monsieur de Bailly nous ravit à quelques égards. Son discernement et ses lumières dans cette répartition de grâces nous égaille, et réveille en Notre Si Raffiné Personne l’envie de parcourir à nouveau les susdits écrits des Chroniques du règne de Nicolas 1er.
Extrait des Chroniques (Tome Premier) :
« Rien, cependant, rien ne disposait à de pareils honneurs Notre Trépidant Souverain. Il avait en effet connu l’enfance malaisée des fils d’immigrés, à la périphérie de notre capitale, dans une banlieue aux murs salis par les vapeurs automobiles et mal pourvue en logements sociaux. A Neuilly.
Ainsi commença dans la plus parfaite modestie la légende de ce Chef Rutilant qui sentit monter en lui, très tôt et jusqu’à la migraine, le sang bouillonnant de ses ancêtres. Son père venait de Budapest et, pendant l’hiver glacial de 1948, on le vit dormir à même une grille du métro parisien, toutefois près de l’Arc de Triomphe.
Epoque bénie ! Clémente République ! Désireux de regrouper une famille autour de lui mais sans vrai travail et sans un sou, ce père serait aujourd’hui reconduit en autocar à la frontière hongroise. Le cours de l’Histoire en eût été changé. »