Quel théâtre d’ombres !
Le témoignage de Bonnet est une caricature.
Il dit qu’il ne sait pas qu’Yvan Colonna est le tireur. Heureusement !
Il prétend que des éléments de proximité de Colonna avec Ferrandi, le chef du commando, lui donnaient le sentiment dès 1998 de la crédibilité de l’implication de Colonna dans le commando. Léger.
Hier soir aux assises un policier corse Colombani a déclaré que la police savait que Colonna était coupable depuis décembre 1998. Elle faisait des écoutes pour son propre compte qui ne sont pas dans la procédure.Scandaleux..
Bonnet a parlé des documents qu’il aurait remis fin 1998 au procureur de Paris mettant en cause le chef du commando Ferrandi, mais pas Yvan Colonna. Soit. Il lui aurait dit avec des détails qu’il révèle à l’audience de manière théâtrale (match de volley ball et absence imprévue d’Erignac) qu’il y aurait eu une 1ère tentative d’assassinat en janvier 1998. Pourquoi la police n’a pas vérifié ? Si c’est vrai, était- ce exactement le même commando que le jour de l’assassinat ? Invraisemblable amateurisme de l’enquête.
Ce qui ne colle pas du tout, mais alors pas du tout c’est pourquoi la police a fait des interpellations en mai 1999 seulement. Les enquêteurs disaient n’avoir rien contre Colonna. Hier soir, le policier corse a affirmé que Colonna était coupable depuis décembre 1998 !
Comme le disent les avocats de Colonna, c’est bien l’affaire des paillotes qui a forcé le pouvoir à déclencher les interpellations 6 mois après les tuyaux non exploités de Bonnet. Et il est bien possible que pendant les gardes à vue le nom de Colonna ait été soufflé sans preuve par des enquêteurs. Révoltant.
La cerise sur le gâteau, c’est quand on apprend que la cour d’appel de Marseille a donné raison quelques années plus tard au ministre de l’intérieur qui refusait d’exécuter la condamnation financière de l’affaire des paillotes. Motif : infraction fantaisiste… Ubuesque.
Justice glauque, terriblement glauque….