Bonjour,
John M. Keynes, trop vite rangé dans le coffre aux vieilleries par des individus pas si bien disposés que cela envers la société, avait compris que dissocier économie et social équivalait à menacer la paix sociale à terme. Son ouvrage Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie n’était rien d’autre que cette préoccupation essentielle d’éviter une déflagration sociale.
Lorsque l’on lit les libéraux, notamment Friedrich von Hayek balayant très lestement le concept de justice sociale, on comprend mieux comment le courant libéral apparait totalement en dehors de la réalité de terrain en ne se basant que sur une frange très minoritaire de la population active pour baser ses théories. Ordre spontané ou main invisible, il est patent que le social n’apparait aucunement une préoccupation digne d’intérêt, comme si incroyablement l’un ne rejaillissait pas sur l’autre !
Mais rien n’est impossible : Maurice Allais ce si bel esprit un temps compagnon de route du libre-échange n’a-t-il pas pris conscience au fil du temps qu’il se fourvoyait avant d’opérer un changement d’orientation intellectuel ?
Lorsque personnellement j’écris que le protectionnisme est social, il n’y a nulle argutie dans mes propos : revitalisation du tissu entreprenarial local rime avec redynamisation du tissu social. Or ceci ne peut s’opérer que par la main (visible) de l’Etat selon une durée et/ou des objectifs donnés.
Cordialement