@J. Grau
Bonjour,
Comme le précise Léon l’ouvrage est ardu et, à l’instar du Capital de Marx, très peu (dont moi) l’ont lu du premier au dernier caractère. Cependant pour vous faciliter la tâche, je vous recommande de passer directement au chapitre XXIV dont j’apprécie particulièrement au sein de ce dernier ce petit passage :
Notre critique de la théorie classique admise a consisté moins à relever des erreurs logiques dans son analyse qu’à mettre en évidence le fait que ses hypothèses implicites ne sont jamais ou presque jamais vérifiées et que par suite elle se trouve incapable de résoudre les problèmes économiques du monde concret.
Ca c’est la macro-économie à coup de marteau pour paraphraser un philosophe moustachu d’outre-Rhin...
Le bonhomme était loin d’être un adorateur de l’étatisme absolu comme ses détracteurs tenteront de le faire passer par la suite. Au contraire il était fort conscient qu’il fallait être souple pour une efficacité accrue :
Aussi pensons-nous qu’une assez large socialisation de l’investissement s’avèrera le seul moyen d’assurer approximativement le plein emploi, ce qui ne veut pas dire qu’il faille exclure les compromis et les formules de toutes sortes qui permettent à l’État de coopérer avec l’initiative privée... Les mesures indispensables de socialisation peuvent d’ailleurs être appliquées d’une façon graduelle et sans bouleverser les traditions générales de la société.
Cordialement