• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur Grippe H1N1 et bêtise sanitaire : le Tamiflu est superflu et nocif


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 20 août 2009 19:29

Un article sur le Tamiflu

Tamiflu, un remède pour les « pigeons »
par Serena TINARI 12 mars 2006 ( il manifesto, 8 mars 2006 )
Extraits

Un médicament de peu

Curieux destin, pour un médicament jusqu’à présent considéré par les hommes de l’art comme de la « camelote ». [...]
Jusqu’à l’arrivée de la grippe aviaire, le Tamiflu vendait peu - tellement peu que dans les salons de l’industrie pharmaceutique mondiale on murmurait que Roche pensait à le retirer du marché. Les tests effectués avant la commercialisation indiquent, en fait, qu’Oseltamivir, en jargon technique « inhibiteur de la neuraminidase » agit sur les souches « A » et « B » de la grippe - souches que seul un examen approprié peut repérer avec certitude. Absorbé dans les 48 heures suivant l’apparition des premiers symptômes, Tamiflu peut réduire la durée de la grippe d’un jour et demi. Gain modeste, pour rivaliser avec lait au miel, cataplasmes et aspirine. De fait, en guise de pilule miracle, Tamiflu avait fait un « flop ».
[...]

Est-ce un médicament efficace ?

[...] A la question clé, à savoir « est-ce un médicament efficace ? », il n’y aurait pas eu de résultats scientifiques suffisants. La critique de la newsletter suisse Infomed/Pharmakritik est douloureuse : « Sur la base des connaissances actuelles, il n’existe aucun groupe bien défini de malades de la grippe auxquels on puisse conseiller un traitement à base d’Oseltamivir ».

La revue française Prescrire (seule revue médicale indépendante en France, non financée par des laboratoires, ndt) est catégorique : « A part les effets collatéraux, on ne comprend pas ce qu’il ajoute à la thérapie symptomatique traditionnelle ».

En février 2006, The Lancet enfonce le clou. Les chercheurs du groupe Cochrane ont examiné 50 études sur l’efficacité du Tamiflu et concluent : « Elle est trop modeste pour en conseiller l’utilisation ». Mais si l’effet sur la grippe serait faible, aucun spécialiste ne peut garantir l’efficience du Tamiflu sur la grippe aviaire humaine. Avant tout, parce que c’est un virus qui n’existe pas. La souche actuelle ne se transmet pas entre êtres humains - une poignée de cas suspects ont été signalés en Asie, mais si le virus avait déjà muté, face à 180 millions de volatiles morts, les victimes humaines seraient bien plus nombreuses que la rare centaine enregistrée jusqu’à présent. Et surtout, explique de Genève le porte parole de l’OMS pour la grippe aviaire, parce que « nous n’avons pas de données cliniques pour l’affirmer ».

Un médicament sûr ?
[...]
Dans le doute, et en attendant des recherches cliniques ponctuelles, les autorités et l’industrie pharmaceutique affichent leur optimisme. Sauf au Japon : dans ce pays où la pilule précieuse a été la plus vendue, le Tamiflu a été corrélé à la mort soudaine de plusieurs enfants. Le président de l’institut de pharmaco vigilance japonais, Rokuro Hama, le répète dans tous les congrès et revues scientifiques depuis deux ans. Sur le British Medical Journal, Hama souligne que les enfants sont morts d’insuffisance respiratoire (collasso respiratorio) et cite trois études de laboratoire où « l’administration d’Oseltamivir à des bébés rats en a provoqué la mort par insuffisance respiratoire ». C’est justement sur la base de ces études qu’il n’est pas autorisé d’administrer du Tamiflu à des enfants de moins d’un an. De nombreux chercheurs, cependant, étant donnée la rareté de données cliniques, ont des doutes aussi sur la tranche des 1-12 ans. Du point de vue des autorités sanitaires, l’argument concernant les enfants est faible à cause, justement, du motif opposé. En cas de pandémie, ils constitueraient la catégorie la plus à risque. Et si le Tamiflu est le seul remède disponible, il faut pouvoir le leur donner à eux aussi. C’est la raison pour laquelle les autorités européennes et américaines en ont récemment autorisé l’usage dans un but prophylactique même sur des patients de 1 à 12 ans.



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès