à pepin2pomme qui
a dit : « Ayant fait installer
des panneaux photovoltaïques sur mon toit, je suis naturellement visé par votre
post, »
Je n’ai pas ressenti que, dans le présent article, André
Pellen s’en prenait à tel ou tel producteur d’électricité.
Vous produisez de l’électricité aux conditions édictées par
l’État et vous vendez cette électricité aux tarifs fixés par décret (donc
encore par l’État), il n’y a rien à redire à cela et vous êtes irréprochablement
dans vos droits.
Mon point de vue, de consommateur et de citoyen, ne concerne
que l’État.
Et, ce point de vue, c’est que lorsque l’État fait
obligation à l’Edf d’acheter une électricité à 0,60 euros alors qu’elle peut
avoir la même à 0,04 euros, ce n’est pas normal.
Ce n’est pas normal parce que, en tant que consommateur,
cette électricité à 0,60 euros m’est revendue de façon autoritaire et que je n’ai donc pas le choix de ne pas utiliser cette
électricité à 0,60 euros bien que, compte tenu de mon état de fortune, ce soit pour
moi une dépense excessive et qu’une électricité à 0,04 euros eût tout aussi
bien fait mon affaire.
André Pellen disait que l’électricité est une marchandise
comme une autre, mais ce n’est pas tout à fait exact.
Le prix de l’électricité (comme de toute énergie) possède un
impact social très fort, puisque tout ce que nous consommons, même les produits
agricoles et l’eau courante, a besoin d’énergie pour être produit puis mis à la disposition du
consommateur.
Que la « vertitude » fasse actuellement florès, c’est
vrai. On ne peut plus rien vendre sans prétendre que c’est ou « vert »
ou « bio », même si c’est hors de propos. La mode verte en devient
dangereuse : voyez, par exemple, les prétendus « biocarburants »…
Que le gouvernement se sente donc obligé de surfer sur la
vague verte, cela me paraît évident. Seulement, de 4 à 60 centimes, je trouve que
l’écart est trop grand. C’en deviendrait burlesque si cela ne risquait pas de
tourner au drame.
Alors, oui, je crois que je devrais, en tant que citoyen et
en toute liberté, avoir le choix d’utiliser une électricité à 4 centimes ou une
électricité à 60 centimes, comme j’ai le choix d’acheter un Pauillac à 12 euros
ou à 90 euros (pour respecter les proportions j’aurais dû dire un Pauillac à 180
euros, mais je doute que mes moyens me le permettent un jour).
Qu’il y ait des amateurs d’électricité à 60 centimes avec
les moyens de se l’offrir, comme il en a pour du Pauillac à 90 euros (et même à
180) cela ne me surprend nullement et ne me chagrine pas davantage.
Mais que l’on me force à effectuer une dépense dont je n’ai ni le goût ni les moyens, là je la trouve mauvaise.
Cela dit, vous n’y êtes pour rien et je ne vous en veux pas.