J’ai vraiment le sentiment que l’on se délecte d’une culture de l’impuissance : les gouvernants ne peuvent rien faire car il y a les traités de libre-échange, il y a l’Europe, etc. Alors à quoi servent-ils à part assurer la basses police dans une préfecture de l’Euroland ? Quand j’ai interpellé la mairie de Paris sur les mesures à prendre pour enrayer la flambée de l’immobilier qui chassait même les classes moyennes supérierues de Paris la réponse a été : « Mais on ne peut rien faire pour encadrer, taxer les revenus spéculatifs, etc. cest au niveau du Parlement que ça se passe ». Et là on me dira « c’est l’Europe » ; Quand retrouvera-t-on, tranquillement, la certitude que la politique c’est de se mettre en accord sur un type de société désiré et tout faire pour la mettre en oeuvre. Il est parfaitement possible de boycotter les importations de textiles chinois en exigeant que les droits de douane otent une partie de leur avantage de prix ; Rien ne nous oblige à ouvrir grandes les portes de nos marchés à des pays encore dictatoriaux, dont les monnaies ne sont pas convertibles,la main-d’oeuvre quasi esclave, et l’ouverture à nos entreprises soumise à un agrément préalable. De même il est possible de réinstaller les « vrais gens » dans les centres villes en usant de la carotte et du bâton fiscal. Il est possible aussi de décider que des patrons-voyous à 100 millions d’euros de stock-options doivent être suffisamment taxés pour qu’ils retrouvent une taille humaine. Il est possible aussi d’interdire aux fonds d’investissement d’effectuer des rachats à effet de levier (les LBO) en usant des lois anti-trusts qui existent, en en votant d’autres, et de donner, par exemple, aux salariés le droit d’être consultés aussi en cas d’OPA. Il suffit d’avoir la volonté politique, et tout ce que je détaille, loin d’être des slogans d’alters ou de trotskards en folie, n’est pas plus extrême que la politique gaulliste d’antan. Comme je le répète à l’envi, les philosophes du XVIIe siècle nous ont appris que la seul justification de l’Etat c’st la protection qu’il doit offrir à ses administrés contre la loi de la nature, c’est à dire, de la jungle. l’heure actuell, tout en maintenant sous perfusion les plus pauvres, l’Etat ne protège que la frange supérieure. Ou plus exactement il lui laisse le gouvernement économique du monde, voire le gouvernement tout court.