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Commentaire de François-Ferdinand De la Friche en Souche

sur Burqa, droits de la personne et leurres politiciens


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Sur la salafiyya (retour à l’Esprit et non à la Lettre) et ses avatars post-modernes :  il y a divergence radicale jusqu’à faire des dits salafistes contemporains des antithèses et opposés autant idéologiques que religieux des initiateurs de la salafiyya durant le mouvement Nahda : c’est en cela qu’attribuer à la burka une dimension stricto sensu ou religieuse ou idéologique est non simplement un raccourci trompeur mais une simplification erronée : la burka qu’elle soit dans les rues européennes, maghrébines ou ailleurs que dans son espace d’origine est un pur produit de cette mécanique globale dite mondialisation. Mécanique qui engendre et exclusion et fragmentation à l’échelle autant locale que globale : et voit l’émergence de cultes de type synthétique (artificiel) : véritables bric-à-brac politico-idéologico-religieux qui manipulent, détournent, transforment les référents religieux : à la manière dont le national-socialisme détourna pour exemple le référent national ou culturel.

 

Bref nous avons une mécanique d’exclusion/fragmentation avec pour conséquence première : désorganisation sociale (que ce soit au Nord ou au Sud) : elle-même support au développement de cultes de crises ou des système projectifs issus de tensions culturelles : conséquent à ce processus global s’attaquant autant aux frontières réelles (physiques) que culturelles.

 

Ces divers cultes ou systèmes, sont conçus donc en réaction : permettant à leurs adhérents/disciples/fidèles de s’identifier à un certain dispositif de valeurs : dispositif stricto sensu anti-culturel puisque issu de constructions artificielles n’ayant aucun problème à occulter leurs contradictions internes propres. Tendance générale au syncrétisme de ces cultes liée à la diversité des origines des éléments qui les constituent (exemple : récupération du concept chiite de martyre dans les mouvements sunnites radicaux), pour sortir du cadre islamique : cette construction de cultes syncrétiques/synthétiques résulte donc d’éléments collecté dans le domaine religieux (croyances et artefacts) : exemple retour du paganisme, folklore, spiritisme ré-actualisés au travers de rituels dans le cadre de notre post-modernité et de l’avènement de la technocratie post-idéologique.

 

Les mouvances radicales de l’islam contemporain (exemple : les Frères Musulmans eux sont antérieurs et dans la continuité de la Nahda ; les mouvements dits jihadistes qui intègrent a priori le support médiatique (et donc l’impact global généré) à leurs actions eux sont définitivement des produits contemporains : avec manipulation/détournement du référent religieux) opèrent de la même façon : tant qu’elles seront analysées ou perçues comme relevant d’une mécanique interne au monde musulman : toute interprétation et compréhension s’avèrera erronée : elles sont des sous-produits de cette mécanique globale affectant l’ensemble des espaces culturels/civilisationnels sans exception aucune : chacun de ces espaces adoptant  des stratégies d’adaptation différentes ou produisant des réactions de tout type ou échelle.

 

La burka doit s’inscrire dans cette perspective mais encore plus important les réactions à la dite burka ainsi que son usage politique : la peur a été utilisé depuis des siècles dans le cadre des stratégies d’influence persuasive : l’intériorisation persuasive étant le but escompté ainsi autant les cœurs que les esprits de la population-cible seront sous contrôle : la burka aujourd’hui certes, demain : quoi donc ? l’essentiel étant à retenir que si nos politiques avaient une quelconque honnêteté : ce sont nos relations avec les sponsors de l’islam radical qu’il faudrait non seulement considérer mais surtout reconsidérer : car ils sont les producteurs autant idéologiques qu’économiques de ces cultes/mouvances contemporains (et par conséquent de la burka en dehors de son espace culturel/traditionnel) : et ils n’ont absolument aucun problème à détourner leur propre religion pour des fins sans aucune nature/finalité spirituelle : bref à l’image de leurs alliés occidentaux : à savoir en fonction du principe démocratique de représentation : NOUS.

 


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