Sur la salafiyya (retour à l’Esprit et non à la
Lettre) et ses avatars post-modernes :
il y a divergence radicale jusqu’à faire des dits salafistes contemporains des
antithèses et opposés autant idéologiques que religieux des initiateurs de la salafiyya
durant le mouvement Nahda : c’est en cela qu’attribuer à la burka une
dimension stricto sensu ou religieuse ou idéologique est non simplement un
raccourci trompeur mais une simplification erronée : la burka qu’elle soit
dans les rues européennes, maghrébines ou ailleurs que dans son espace d’origine
est un pur produit de cette mécanique globale dite mondialisation. Mécanique
qui engendre et exclusion et fragmentation à l’échelle autant locale que
globale : et voit l’émergence de cultes de type synthétique (artificiel) : véritables
bric-à-brac politico-idéologico-religieux qui manipulent, détournent,
transforment les référents religieux : à la manière dont le
national-socialisme détourna pour exemple le référent national ou culturel.
Bref nous avons
une mécanique d’exclusion/fragmentation avec pour conséquence première :
désorganisation sociale (que ce soit au Nord ou au Sud) : elle-même support
au développement de cultes de crises ou des système projectifs issus de
tensions culturelles : conséquent à ce processus global s’attaquant autant
aux frontières réelles (physiques) que culturelles.
Ces divers cultes
ou systèmes, sont conçus donc en réaction : permettant à leurs adhérents/disciples/fidèles
de s’identifier à un certain dispositif de valeurs : dispositif stricto
sensu anti-culturel puisque issu de constructions artificielles n’ayant aucun
problème à occulter leurs contradictions internes propres. Tendance générale au
syncrétisme de ces cultes liée à la diversité des origines des éléments qui les
constituent (exemple : récupération du concept chiite de martyre dans les
mouvements sunnites radicaux), pour sortir du cadre islamique : cette
construction de cultes syncrétiques/synthétiques résulte donc d’éléments collecté
dans le domaine religieux (croyances et artefacts) : exemple retour du
paganisme, folklore, spiritisme ré-actualisés au travers de rituels dans le
cadre de notre post-modernité et de l’avènement de la technocratie
post-idéologique.
Les mouvances
radicales de l’islam contemporain (exemple : les Frères Musulmans eux sont
antérieurs et dans la continuité de la Nahda ; les mouvements dits jihadistes
qui intègrent a priori le support
médiatique (et donc l’impact global généré) à leurs actions eux sont
définitivement des produits contemporains : avec manipulation/détournement
du référent religieux) opèrent de la même façon : tant qu’elles seront
analysées ou perçues comme relevant d’une mécanique interne au monde musulman :
toute interprétation et compréhension s’avèrera erronée : elles sont des
sous-produits de cette mécanique globale affectant l’ensemble des espaces
culturels/civilisationnels sans exception aucune : chacun de ces espaces
adoptant des stratégies d’adaptation
différentes ou produisant des réactions de tout type ou échelle.
La burka doit s’inscrire
dans cette perspective mais encore plus important les réactions à la dite burka
ainsi que son usage politique : la peur a été utilisé depuis des siècles
dans le cadre des stratégies d’influence persuasive : l’intériorisation
persuasive étant le but escompté ainsi autant les cœurs que les esprits de la
population-cible seront sous contrôle : la burka aujourd’hui certes,
demain : quoi donc ? l’essentiel étant à retenir que si nos
politiques avaient une quelconque honnêteté : ce sont nos relations avec
les sponsors de l’islam radical qu’il faudrait non seulement considérer mais
surtout reconsidérer : car ils sont les producteurs autant idéologiques qu’économiques
de ces cultes/mouvances contemporains (et par conséquent de la burka en
dehors de son espace culturel/traditionnel) : et ils n’ont absolument aucun
problème à détourner leur propre religion pour des fins sans aucune
nature/finalité spirituelle : bref à l’image de leurs alliés occidentaux : à savoir en fonction du principe démocratique
de représentation : NOUS.