La religion, qui nous vient pourtant des âges superstitieux, avait pas mal conçu son bidule.
Le républicanisme de 1789 et de 1880, dans son empressement à démolir les vieux concepts, a eu l’impression d’avoir cerné tous les cas de figure. En fait elle se retrouve depuis des décennies, constamment prise à revers par ses fondamentaux. (L’égalité, la liberté de parole, la propriété privée, la protection de la vie privée, ...)
Le cas Zemmour vient de nous prouver les limites de la liberté de parole.
Le cas Cantat nous prouve que le révolutionnaire avait pévu qu’un pharmacien meurtrier revienne à son métier après avoir purgé sa peine, mais n’avait pas prévu qu’un jour, tant de gens puissent avoir comme métier celui de faire applaudir les foules sur leur personne et leur personnalité.
Robespierre n’avait pas prévu non plus qu’un artiste puisse se faire acclamer sur des scènes internationales, même très lointaines mais, grâce a l’écran, sous les yeux de ses nationaux ainsi que ceux de ses créanciers ou victimes.
Dans la religion, aucun domaine n’échappe à l’Oeil.
Dans le laïcisme, l’art n’a de comptes à rendre à personne. Un artiste peut donc par exemple tuer la fille très pudique d’une famille catholique et, après avoir purgé sa peine voire pendant, exposer un bocal contenant un crucifix noyé dans son urine ou écrire une chanson dont les paroles en... le christ. (En revanche, il ne devra pas en faire autant avec un emblème de ce laïcisme, avec un drapeau tricolore par exemple)
Là, on approche du moment où, si JL Trintignant apparaît en public à Avignon (sans Cantat donc), il serait hué par des gens trouvant qu’il aurait dû se faire petit.