@Ariane.
Bonjour,
je suis assez d’accord sur votre approche quand à la conquête de l’état d’adulte. C’est une affaire personnelle, et en fonction de l’itinéraire de chacun qui peut d’ailleurs prendre des chemins très différents.
La jeunesse qui grandit aujour’dhui n’a pas votre expérience sur les limites des comportements « libérés ». Cette expérience ne s’impose pas de l’extérieur comme une contrainte, elle se construit. C’est avec le temps qu’on apprend à reconnaître les caprices de sa propre personnalité, à force de moments de retour à soi-même répétés, c’est à dire de présence. Cela suppose de traverser avec humilité et honnêteté l’acceptation de sa propre souffrance pour ne plus aller dans le sens de la compenser, mais plutôt de ne plus l’entretenir.
Aller vers ce l’on a réellement besoin au lieu d’aller vers ce que l’on veut, c’est une transformation qui prendra du temps à l’échelle humaine. Toutes les réactions ou les volontés de corriger, de l’extérieur, par des principes moraux ou des lois contraignantes, sans qu’il n’y ait eu le chemin intérieur des personnes produit des abberrations. Aucune religion d’ailleurs n’en réchappe.
La roue de la cyclicité s’en alimente, et ce sont ces cycles sociaux qui sont évoqués dans l’article. Le rôle de la morale ambiante dans la justification de la violence qui se perpétue dans les familles (que ce soit en adhésion à cette morale ou en réaction à une absence de rapports humain véritable masqué par la morale) a une influence importante dans le conditionnement à l’adhésion des foules vers un système ou vers un autre.
Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain, Ariane, j’ai bien peur que vous n’ayez seulement réagi aux intentions que vous prêtez à l’auteur avec lequel vous avez déjà eu maille à partir. J’avoue que sa position me semble parfois un peu ambigüe, mais ca n’enlève rien à l’intérêt du sujet. Ne laissons pas la pensée partir à vau-l’eau.
Bonne journée.