Pour commencer, arrêtons cette confusion entre le piratage et le partage. Les gens qui partagent les oeuvres n’en retirent pas d’argent, et un téléchargement n’égale pas une vente perdue... Surtout quand il s’agit des oeuvres qui ne sont plus disponibles depuis des lustres à l’achat.
Consommant très peu de musique, je me suis cependant intéressée aux chiffres. Pour un disque,
Sur les 20 € donnés au caissier, nous avons en fait donné en moyenne :
8,69€ à la maison de disque,
3,68€ au magasin et aux grossistes,
3,18€ aux artistes interprètes,
1,17€ aux paroliers et compositeurs
et enfin, 3,28€ pour la TVA de 19,6%.
http://www.numerama.com/magazine/d/8051-prix-des-cd-ou-va-votre-argent.html
Sur un livre, l’auteur touche 10%... et encore ce n’est pas toujours le cas, voir ici :
http://www.lafabriquedulivre.com/arbout-combiengagneunecrivain1.html
VOD : l’épisode d’une série coûte 3 euros. Une série de 15 épisodes coûte alors 45 euros - plus cher qu’un DVD ! Et en plus, les fichiers sont de qualité médiocre (je suis polie) et bourrés de DRM - on ne peut même pas les regarder sur la télé.
Les gens commencent à en avoir marre d’être pris pour une vache (débile) à lait.
Alors, vu que le support est fourni par celui qui a téléchargé le fichier, je veux bien verser leur part aux chanteurs, paroliers, écrivains etc. - mais seulement leur part. Je ne veux pas nourrir les parasites, déjà très riches, qui exploitent lesdits artistes. L’utilité de l’HADOPI (qui est en soi un scandale, car elle fait « fi » de la présomption d’innocence) serait de créer un site où on pourrait rémunérer directement les artistes... Mais cette loi, tout comme bien d’autres, ont été créées par et pour ces soi-disant « ayant droits ».
Quant à Megaupload, sa fermeture est comparable avec la fermeture d’une banque où quelques clients auraient déposé l’argent indûment gagné. Et tant pis pour les autres, yaveka ne pas mettre le leur dans cette banque...