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Commentaire de Wàng

sur Friedman vs Keynes


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Wàng 4 février 2012 21:23

Pour rééquilibrer ce ramassis d’inepties :

Le crime de Pinochet

Au moment où j’écris ces lignes, le général Pinochet est toujours en état d’arrestation à Londres. Le juge espagnol qui a décidé de l’inculper pour « génocide » et « crime contre l’humanité » n’a pas été désavoué par les autorités de son pays.

Des manifestants de gauche, jour après jour, se rassemblent devant le lieu de détention pour rappeler, larmoyants ou indignés, le nom des victimes. Les journalistes qui rendent compte de l’événement parlent d’une dictature sanglante qu’il ne faut pas oublier. Les politiciens de droite et de gauche interrogés renchérissent, à l’exception notable de Margaret Thatcher.

Certains rappellent, émus, le gouvernement d’Union populaire, les "espérances assassinées" et le sort tragique de Salvador Allende. ’ Quelle que soit l’issue finale de l’événement, la cause ainsi présentée parût entendue. Qui, en une époque où démocratie et droits de l’homme sont devenus des valeurs planétaires, pourrait défendre l’auteur d’un coup d’État ?

Il serait pourtant utile de rafraîchir les mémoires défaillantes...

Loin d’avoir été une cité de cocagne, le Chili à la fin des années Allende était un pays au bord de la guerre civile et qui se rapprochait à grands pas du totalitarisme marxiste et du chaos économique. A une inflation totalement emballée s’ajoutaient des difficultés d’approvisionnement alimentaire et une chute vertigineuse de la production agricole et industrielle. Les usines occupées et confisquées sous la pression de hordes armées voisinaient avec la constitution de milices parallèles, prises en main par des représentants de l’extrême gauche terroriste venus de toute l’Amérique latine.

Loin d’avoir respecté les procédures constitutionnelles, le gouvernement Allende et Allende lui-même n’ont cessé de fermer les yeux sur des exactions toujours plus nombreuses, sur l’installation d’une terreur ambiante et sur l’acceptation d’un glissement vers l’hostilité de tous contre tous.

Ce qui était à l’ordre du jour n’était plus, de quelque côté qu’on regarde, le maintien de l’État de Droit, mais une prise de pouvoir par la violence...

La gauche, bien sûr aurait préféré que cette prise de pouvoir soit opérée par des éléments de gauche-Tout ou presque était prêt pour cela.

On aurait, bien sûr, déploré les victimes, mais les grandes consciences européennes auraient eu vite fait de dire que l’avancée de l’histoire est à ce prix, et se seraient pâmées devant les portraits de Che Guevara brandis par des foules enthousiastes. On se serait aperçu, plus tard, que le pays était devenu un pays en voie de sous-développement, et quand les dirigeants, pour ne pas sombrer totalement, auraient fait appel à des investissements extérieurs pour survivre à leur propre gabegie, on se serait émerveillé de leur "esprit d’ouverture".

Malheureusement, les choses se sont passées autrement. Varmée a rétabli l’ordre. Et comme elle a rétabli l’ordre dans un pays où les armes les plus diverses circulaient, il y a eu des victimes, sans doute même des victimes innocentes. Un autre scénario que celui prévu par la gauche en a découlé. Retour, au bout de quelques années de stabilisation, à des institutions de Droit et à la démocratie.

Rétablissement de la liberté individuelle et de la liberté d’entreprendre. Le Chili est devenu un modèle économique, l’exemple vivant d’une réforme qui s’est depuis disséminée dans presque toute l’Amérique latine où les terroristes sanglants ont quasiment disparu et où des dirigeants élus ont procédé aux réformes économiques indispensables à l’avancée vers la prospérité.

En une époque où les communistes, partout sauf en France, n’osent plus revendiquer leur appellation et où, du rêve d’un monde asservi aux dogmes totalitaires, il ne reste que quelques lambeaux misérables, de Cuba à la Corée du Nord, sans doute divers nostalgiques avoués ou inavoués ne pardonnent-ils pas. Et sans doute le général qui, au Chili, a brisé leur rêve de voir l’Amérique latine devenir un grand champ d’expérimentation pour dictateurs de gauche et qui, dans le même mouvement a, le premier sur son continent, montré que la liberté économique était la meilleure garantie de vie prospère pour le plus grand nombre, est-il à leurs yeux plus impardonnable encore...

Qu’un juge, dont on devine aisément les arrière pensées politiques, tente de se faire le bras armé des nostalgiques n’est, dans la triste situation mentale de l’Europe actuelle, que fort logique.

Bien sûr, il ne faut pas le dire. Comme il ne faut pas dire vraisemblablement qu’utiliser le mot « génocide » en pareil contexte relève d’une indécence obscène et ignoble, qui place sur le même plan les concepteurs de la solution finale sous le Troisième Reich et n’importe quel militaire intervenant dans un pays au bord du gouffre. A quand l’utilisation du mot génocide pour stigmatiser les généraux français de la guerre d’Indochine ou les chefs militaires de la guerre du Golfe ?

Il ne faut pas dire non plus que le mot dictateur est appliqué à un général qui, de facto, a rétabli une démocratie menacée, alors que jamais ce mot n’est employé pour décrire les dirigeants de la République Populaire de Chine ou pour désigner Fidel Castro... Il est vrai que si les premiers comme le second ont à leur actif des centaines de milliers, voire des millions de morts, leurs intentions étaient « pures » et leurs buts dignes de "respect’, car ce qui est de gauche est toujours, par essence, « pur » et digne de « respect »...

La gauche, c’est le rêve, n’est-ce pas, et même si le rêve prend l’odeur des cadavres et le contour des camps de concentration, il faut rêver encore. La droite est ignoble par définition, et plus ignoble encore sans doute lorsqu’elle crée de la liberté et de la prospérité. La liberté et la prospérité ne sont pas un bon terreau pour développer des idées de gauche...

Pinochet est coupable, oui. Il a manqué de discernement. S’il avait pensé à gauche, il serait resté au pouvoir sans remords ni scrupules, et sans cette étrange lubie de rétablissement de la démocratie. Le Chili serait resté pauvre et bâillonné. Aux morts du coup d’État auraient pu s’ajouter des morts par centaines ou par milliers, année après année.

Il aurait été reçu partout en Europe. Nul n’aurait manifesté. Nul n’aurait trouvé à redire.Au contraire...

http://www.les4verites.com/les4verites/lesnumeros/4verites194.htm#d


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