Ainsi l’opposition, parti socialiste en
tête, persiste dans la seule tactique dont elle se soit montrée
capable durant tout le quinquennat – mis à part voter contre ou
s’abstenir –, consistant en attaques personnelles contre le chef de
l’État. Il devient cocasse de voir l’obstination avec laquelle
elle le stigmatise, sans le moindre égard pour une présomption
d’innocence dont elle ne manque pas de réclamer haut et fort le
respect pour ses affidés, alors que dans le même temps le PS accuse
l’UMP de vouloir lier Hollande aux affaires DSK pour en faire un
pare-feu.
Cette stratégie appelle quelques
remarques auxquelles les média devraient réfléchir, s’ils
n’étaient pas aveuglés par leur parti-pris :
- L’opinion, dans sa grande majorité,
n’est pas absurde au point d’ignorer que le contre-feu est en réalité
le fait d’un PS cherchant désespérément à opposer des doutes à
des faits. Les turpitudes et malversations de trop nombreux ténors
socialistes n’ont en effet, elles, rien d’hypothétique.
- Les sympathies des media allant
majoritairement au candidat socialiste (70 à 80% des journalistes et
autres informateurs seraient inféodées à la pensée unique), ses
partisans s’en trouvent largement mieux informés et plus inquiets
que ceux de l’UMP, dont les leaders font au contraire preuve d’une
réserve remarquable à l’égard des affaires touchant leur principal
adversaire. Ils sont d’ailleurs paradoxalement servis en cela par une
presse qui préfèrent limiter par son mutisme la publicité faite à
des affaires embarrassant l’opposition. Le premier venu peut en tout
cas juger du silence dans lequel dorment bien des dossiers impliquant
des socialistes.
- De manière plus générale,
l’opinion, de gauche comme de droite, est ainsi rappelée à la
réalité : celle d’une opposition qui, briguant le mandat suprême,
toujours aussi impuissante à formuler des propositions sensées en
rapport avec la conjoncture, s’en tient à son péché mignon qu’est
un dénigrement n’ayant rien à voir avec la situation de crise à
laquelle est confronté le pays.
Accumuler les mensonges et les répéter n’en fait pas des vérités.