Bonjour !
A lire le titre de votre billet ainsi que les trois premières phrases, on s’attend à une autre analyse de la situation que celle du rapprochement que vous faites avec l’Empire romain et surtout de la nécessité pour la France de trouver un homme providentiel en tant que dirigeant suprême.
Pourquoi donc la France aurait-elle besoin d’un homme providentiel à sa tête, alors que la Constitution actuelle de la Vème République fait précisément appel à un Président omnipotent, autant dire à un monarque élu ? De fait la France est actuellement une sorte de monarchie élective et c’est peut-être précisément là, dans cet anachronisme institutionnel presque unique, qu’il faut rechercher les maux que vous décrivez.
A mon humble avis, la source du mal viendrait plutôt de la Constitution de la Vème République, totalement inadaptée à la situation actuelle, que dans la vaine recherche d’un homme providentiel, autant dire d’un monarque élu par à peine plus de la moitié des électeurs.
La Constitution actuelle date de 1958, une époque instable et troublée (Guerre d’Algérie notamment) pour la France qui détenait précisément un homme providentiel auquel il fallait tailler un costume sur mesures. Ce costume c’est la Constitution actuelle et l’homme fut le Général de Gaulle. Mais aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, la France a beaucoup changé, la situation s’est apaisée, la France est fortement intégrée à l’UE, l’économie s’est ouverte, la nature des problèmes n’est plus la même.
Aujourd’hui n’est-il pas temps de changer de Constitution pour s’adapter à notre époque ?
Pourquoi donc les Français devraient-ils aujourd’hui encore se voir confisquer leurs droits démocratiques ?
Les Français, au même titre que les autres Européens, sont des adultes parfaitement capables de discernement, ce sont des êtres matures qu’il faut associer plus étroitement aux choix politiques, qu’il faut responsabiliser. Or c’est exactement l’inverse que vous préconisez dans votre billet en appelant de vos voeux un « homme providentiel », un père de la Nation en quelque sorte.
Votre vision de la gouvernance de la France est une vision passéiste. C’est surprenant pour quelqu’un qui rentre de l’étranger.