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Commentaire de arnaudguilhem

sur La Flandre et L'extrême droite. On y danse, on y danse tous en rond


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arnaudguilhem 13 février 2013 04:24

L’extrême droite flamande gagne du terrain en Belgique et ailleurs sur les ruines d’une classe politique qui se corrompt faute d’avoir quelque chose à offrir. S’il est plus avancé dans certains pays, le processus est néanmoins tout à fait global. Il résulte de l’abandon délibéré des leviers économiques du pouvoir, et partant du pouvoir tout court, par les états au profit d’instances non représentatives. Les premiers partis à être affectés sont très naturellement ceux qui se présentaient jusqu’à présent comme réformistes. La raison en est très simple : il n’y a plus rien à réformer dans un système économique libéré de toute contrainte. Les réformes mises en œuvre ça et là ne consistent plus qu’à transférer aux intérêts particuliers ce qui peut encore l’être et à opérer de remaniements du droit public pénal ou civil pour peu qu’ils n’affectent en rien les intérêts économiques de l’oligarchie. Ceci entraîne mécaniquement la dissolution progressive des nations et un repli identitaire fondé sur une représentation erronée de la nation comme communauté linguistique et culturelle, voire religieuse et/ou ethnique. La confusion entre les concepts d’identité nationale et d’identité culturelle est évidemment dangereuse mais elle contribue au processus autant qu’elle en résulte et n’est par conséquent en rien contrariée par ceux qui l’ont enclenché. L’identité culturelle, linguistique, religieuse ou ethnique, si elle existe, est transnationale. L’identité nationale ne repose pour sa part que sur le caractère particulier des institutions et du droit qui en résulte. L’abolition de la nation n’est par conséquent rien de moins que l’abolition du droit tout court puisque la nation n’est en définitive que l’espace juridique au sein duquel les droits s’exercent. Les transferts de compétences opérés en France sous l’égide de l’Union Européenne dans le cadre imposé d’une « Europe des régions » procèdent des mêmes principes que sont le repli, la mise en concurrence et l’abolition de l’égalité de droit.


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