Article intéressant et question importante.
Je n’ai pas vu le film en question ; s’il ressemble de près ou de loin à celui proposé sur le site reopen911.org je comprends qu’on se pose des questions.
Sans vouloir débattre du contenu, autant je n’ai aucune opinion définitive sur la raison de l’effondrement des tours, autant je n’avalerai jamais l’histoire de l’avion sur le Pentagone. N’importe quel physicien amateur démonterait la thèse (fumeuse dirais je pour faire dans l’humour) officielle. Et à partir du moment où il y a déjà UN mensonge à la base d’un dossier, TOUT le dossier est susceptible d’être remis en cause ... n’importe quel juriste amateur le démontrerait aussi.
Mais l’important c’est la question posée par l’article. A-t-on le droit de poser des questions sur des sujets sensibles ?
Je suis de ceux qui pensent que oui. Et je crois même que c’est nécessaire, pour éviter les manipulations historiques.
Ceux qui prétendent le contraire sont, de mon point de vue, aux antipodes du réalisme. Vouloir interdire les questions, l’expression contradictoire, au motif qu’elles favoriseraient le développement de thèses « malsaines » (de TOUT poil) me parait totalement contre productif.
En effet, ces thèses, si elles sont malsaines, profiteront JUSTEMENT de cette censure et seront d’autant plus facilement propagées qu’elles seront « victimisées » par la censure. L’histoire nous le démontre à chaque fois (il suffit de se souvenir des efforts de l’inquisition chrétienne et du résultat pour s’en convaincre). L’absence d’interdiction certes ne les empêchera pas de se développer mais au moins on ne leur permettra pas de s’inventer une légitimité de victime.
Et si ces thèses ne sont pas malsaines, les interdire favorisera les manipulations de tout poil (d’Etat, médiatique, etc etc etc).
J’ajouterai que le droit à l’expression est l’un des plus fondamentaux de l’humain ; l’ironie veut qu’un grand Etat qui s’est posé comme défenseur de ce principe et l’a gravé dans sa constitution le foule au pied aujourd’hui.
Mais attention : celui qui se pose comme le défenseur de ce point de vue (ce que je fais) doit avoir à l’esprit que cette attitude doit être adoptée dans tous les cas. Que ce soit dans le cas du 11-9-01, que ce soit pour la problématique révisionniste, que ce soit pour un débat sur le référundum européen, que ce soit pour le rôle de la colonisation de tel ou tel Etat dans l’histoire par un autre, que ce soit pour les tenants et aboutissants d’un génocide dans un pays quel qu’il soit ... attitude qui ne sera pas toujours commode à conserver suivant les convictions politiques, les appartenances ethniques ou religieuses, les engagements associatifs de chacun.