Pendant six mois, « tout le monde » nous a seriné avec un bel entrain que Ségolène Royal « n’avait pas d’idées », puis « qu’elle n’avait pas d’expérience », et enfin « qu’elle accumulait les bourdes ». Aujourd’hui, c’est : « son programme n’est pas chiffré ». Bon, ben c’est encore un texte sur ce thème. Un de plus.
Pendant ce temps Nicolas nous balance en loucedé que son programme à lui coûtera « seulement 30 milliards », on ne rentre pas trop dans les détails, faites-lui confiance. Mais il va nous faire une promo, certainement...
Ce qui m’épate, c’est qu’il existe encore des gens pour croire que ces programmes sont des listes d’actions qui seront engagées, et que leur coût a une importance. Comme l’a montré notre ami polytecyhnicien, certains sont rédigées de manière si floue, qu’il est impossible même de se demander comment on va faire.
En fait, cette polémique tape justement dans l’angle mort de la campagne, qui exige qu’on ne parle jamais des coûts, seulement des bénéfices « promotionnés » à l’électeur. Si on se met à compter vraiment, on casse cette règle du jeu implicite, mais très rigoureuse. Merci à JDCh d’avoir examiné le cas du programme de la reine des Ségolène, mais il reste à éplucher les autres programmes, de la même façon, et pas seulement celui du maire de Neuilly. Je vous parie que tous les résultats se ressembleront : ils coûtent tous quelque chose, mais impossible de préciser combien.
Décidément, on a la campagne la plus bête du siècle.