« Quand on importe plus qu’on exporte on s’appauvri au contraire car la planche à billet ce n’est pas la France qui la tient »
-> Déjà, la BCE dépend de l’état Français en partie. Ensuite, la « planche a billet », c’est une manière simplifiée de présenter la chose. Quand on paye des marchandises réelles avec des dettes, c’est la même chose (regardez le principe de création monétaire, c’est corrélé à la dette). Et donc, cela tient tant que notre promesse de rembourser nos dettes est forte. Mais le jour ou on dira « bon, désolé, on ne peux plus rembourser nos dettes », vous croyez que les chinois vont venir récupérer ce qu’ils nous ont vendu ? On aura gardé la marchandise, ils n’auront que de la rancune, on se sera enrichi (bon, c’est pas sur qu’ils ne viennent pas nous casser la figure quand même, mais c’est une autre histoire).
« Quand les importations sont dues à des transfert industriels (délocalisations) ,on s’appauvrit en savoir faire »
-> non, car ce sont des savoir faire à faible valeur ajoutée. Si nous laissons tomber « ce qui ne rapporte pas » pour nous concentrer sur ce qui rapporte, nous échangeons des faibles salaires contre des salaires plus élevés. Je pense que ceux qui travaillent dans l’industrie du luxe gagnent mieux leur vie que ceux qui fabriques des boulons, mais je peux me tromper. Nous ne pouvons plus tout faire, nous ne sommes que 65 millions (à l’échelle de l’Europe, nous pouvons mieux couvrir l’ensemble des besoins, et d’ailleurs la balance commerciale de la zone euro est bénéficiaire). La France doit donc se spécialiser dans ce qui lui correspond le mieux, par rapport à sa culture, à ses atouts géographiques, ...
« L’exemple des smartphones est faux »
-> je l’ai donné pour des ordres de grandeur. Déjà entre Apple et Samsung la marge de l’entreprise est différente. Mais on pourrait tout aussi bien prendre le même exemple sur un vêtement de marque vendu 100 euros en France, quelle est la part pour le créateur, le couturier, le fabricant de fils, la distribution, l’état ? En gros, 20 euros pour l’état, 48 euros pour le revendeur, 16 pour le créateur (qui est occidental le plus souvent), 5 euros pour le couturier chinois, et 11 euros pour le fabricant de la matière première (les états unis produisent 20% du coton mondial). La part de la Chine est la aussi très faible par rapport au prix final.
Maintenant quand vous dites qu’Apple embauche des ingénieurs chinois et ne paye pas d’impôts aux USA. Et alors ? S’ils sont plus performants que les nôtres (car Apple a avant tout besoin d’ingénieurs performants pour survivre, donc ils ne les choisissent pas à la légère), c’est aux nôtres de se bouger le c.l pour redevenir performants (et j’en connais suffisamment pour voir que ce qu’ils imaginent de leurs performances est loin de la réalité), pas à espérer qu’ils vont le devenir parce qu’on aura mis des protections aux frontières (super, on aura des brêles qui fabriquent de la m..de, mais au moins, elle sera française, c’est sur, ça va être le bonheur). Et s’ils payent leurs impôts ailleurs (ou pas, parce qu’ils mettent leurs profits la ou il n’y a pas d’impôts), est-ce à nos pays de baisser les impôts sur les entreprises ou doit on aller « casser la gu..le » à ceux qui n’en mettent pas assez ? Car l’impôt sur les entreprises est une absurdité. Taxer les revenus des gens, oui (donc, taxe sur les dividendes, ça tomber bien, les actionnaires d’Apple sont américains), taxer des multi nationales, c’est ne rien comprendre à l’évolution du monde.