Pourquoi les Occidentaux et les Américains se sont-ils
abstenus d’accuser le régime syrien d’avoir fait usage des armes
chimiques dans la Ghouta de Damas ?
« La délégation russe a fourni aux missions occidentales et américaines
lors de la réunion extraordinaire de l’Onu une version de l’attaque à
l’arme chimique survenue le 21 août dans la banlieue est de Damas »,
rapporte le quotidien libanais Assafir dans son édition de vendredi 23
août citant des sources arabes.
Cette version, qui n’a pas été rendue publique, a été étayée par des
documents et des images satellitaires des lieux de l’incident et de la
région de Ghouta.
Selon les sources, les Américains n’ont avancé aucun document qui
contredit la thèse russe vu que les images prises par les satellites US
aboutissent au même résultat : C’est l’opposition syrienne qui a
perpétré l’attaque à l’arme chimique. De ce fait, les Occidentaux n’ont
pas pointé du doigt le régime et se sont contentés de demander un
élargissement de la mission de la commission d’enquête internationale.
Une brigade relevant de l’opposition syrienne baptisée « Liwaa al-Islam » et dirigée par Zahran Allouche a tiré depuis la région de Douma le 21 août à 1h35 deux
missiles de fabrication locale et contenant des produits chimiques.
Cette brigade est l’une des plus importantes bandes armées dans la
Ghouta où environ 25 mille combattants sont déployés dans les villages
de Arbin, Zamalka, Saqba, kafarnabt, Ein Tarme et Maazamiyeh. L’un des
projectiles s’est abattu dans la région de Joubar alors que le second
est tombé dans une zone située entre Arbin et Zamalka. Le tir des
missiles est une riposte à l’opération d’envergure baptisée « Bouclier de
la ville » lancée par l’armée arabe syrienne aux entrées de Damas.
Mercredi, l’artillerie des forces gouvernementales avait commencé à 1h00
du matin à pilonner les bastions des miliciens alors que les chars et
les forces d’infanterie avaient avancé à 6h00 vers Joubar pour attaquer
les positions des groupes terroristes. Treize brigades extrémistes se
sont mises à la disposition du Front al-Nosra pour combattre l’armée
syrienne dans cette zone.
Selon des sources concordantes, les miliciens relevant du « Front de la
conquête de la capitale » se sont retirés de Joubar à 1h00 quelques
minutes avant la chute du missile sur la région. Ce qui justifie la
présence de quelques dépouilles des combattants parmi les victimes du
carnage, en comparaison avec le lourd bilan des citoyens morts.
Source : Assafir, traduit par l’équipe du site
http://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=10311&cid=309#.UhkTCn_DUek