Je crois que le pays vit une crise ... d’incompétence !

Je suis sidéré de voir que pas un seul parti n’a de vraie vision claire, d’analyse de la situation et de proposition qui se tienne.

Pour l’extrême droite, c’est simple. Il suffit de fermer les frontières aux humains, et l’économie se redressera.

Pour l’UMP et le MEDEF, il suffit de diminuer le coût du travail, et le problème est résolu.

Pour le PS... la situation se redressera forcément un jour d’elle-même.

Pour le FDG, il suffit de redonner des salaires élevés, et l’économie repartira d’elle-même grâce à ce flux monétaire.

Pour les Ecolos, il suffit de diminuer notre consommation énergétique, et la terre est sauvée.

Pour la gauche abstentionniste, il suffit de quitter l’Europe.

Pour le NPA, il suffit d’abolir le capitalisme.

Je ne vois aucune vision d’ensemble qui intègre la complexité, et les effets pervers de chaque mesure, lorsqu’elle est tout simplement possible. Et surtout, je ne vois aucune analyse que détermine les causes profondes de la crise que nous vivons, qui est, cette fois c’est certain, une crise non pas conjoncturelle, mais de civilisation.

Donc, à gauche comme à droite, chacun voit le petit bout du côté de sa vérité, sans appréhender l’ensemble.

A gauche surtout, l’archipélisation en chapelles, sous-chapelles, tactiques, contretactiques (ne parlons pas de stratégie - plutôt de tragédie), oppositions de principe, n’a pas de sens. Il s’agirait enfin d’élaborer un vrai projet de société qui puisse répondre au défi d’un effondrement probable, et peut—être rapide, de nos Etats, de l’Europe, du système de démocratie représentative, du système économique actuel.

Il s’agit ni plus ni moins d’élaborer un nouveau paradigme sociétal. Et cela, aucun individu seul, ou entouré de conseillés avisés à garder leur place auprès du gourou, ou de l’hyper-communiquant, ne saurait le faire.

Il faut de plus s’attaquer justement à ce système de communication qui ne fait qu’anesthésier la société pour qu’elle ne regarde jamais le réel en face.

Donc ces pourcentages n’ont aucune validité en rien, car basés sur des idées fausses tenues par des incompétents, ou des ecrocs, pour une population anesthésiée et abrutie par la téléorganisation.

Il n’y a plus de démocratie car il n’y a plus d’élection car il n’y a plus de choix entre des idées claires et cohérentes. Il n’y a plus qu’un spectacle lamentable joué par des acteurs minables devant des ahuris.

Le seul résultat de ce spectacle est que tout continuera comme avant quoiqu’il arrive.