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Commentaire de Éric Guéguen

sur Assassinat de l'institutrice d'Albi : Un acte de violence isolé ?


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Éric Guéguen Éric Guéguen 9 juillet 2014 17:56

Je suis d’accord avec ce que vous dites et déplorez. En particulier sur le rôle systématiquement néfaste des médias et de leur propension à jouer les Tintin reporter, quand ce n’est pas Colombo. Certains faits divers devraient être préservés de l’avis du tout-venant qui, fédéré en une masse réputée apte à juger de tout et en tous lieux, nuit souvent aux enquêtes par l’entremise des médias.

Cela dit, il n’est pas non plus mauvais que les gens soient informés qu’en 2014, on peut encore, en exerçant honnêtement et de bon cœur sa profession, croiser le chemin d’un monstre social (que celui-ci soit taré ou cruel). Les mesures à prendre contre ça me paraissent bien plus urgentes que toute autre (vis-à-vis de l’emploi, de la santé ou des prestations sociales). C’est la base de toute vie en société : ne pas être la proie d’un prédateur. Et que la victime passe systématiquement aux oubliettes alors que, le temps aidant, le bourreau devient, lui, peu à peu victime à son tour, ce tout aussi systématiquement, c’est une chose immonde à mes yeux.

Enfin, il est dommage que cela ne soit pas envisageable, mais une enquête sur l’évolution du nombre d’esprits dérangés dans nos sociétés serait bienvenue. On m’objectera que sont répertoriées aujourd’hui plus de tares qu’autrefois, et donc que le nombre de personnes concernées augmente en conséquence, mais j’ai l’impression, l’impression seulement, que certains comportements criminels sont tout à fait inédits à notre époque. Il est des horreurs - comme le viol d’un enfant de six ans par un enfant de huit ans - que nous avons promus au nom de je ne sais quel progrès de commande arc-bouté à une perte générale de repères, de valeurs, de principes.


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