Il est temps d’aborder sereinement notre sujet.
Je veux préciser d’emblée que je ne nourris pas une sympathie particulière pour Berlusconi, mais que j’éprouve une antipathie viscérale pour tout ce qui est de gauche.
A partir de là, je me demande si Berlusconi n’est pas le grand vainqueur des élections qu’il a, apparemment, perdues.
Alors qu’« on » prédisait son effondrement, il fait mieux que limiter la casse ; son parti reste le premier d’Italie ; Prodi se retrouve dans une position de semi-président du Conseil, intronisé par une coalition de bric et de broc, qui le soutient comme une corde soutient le pendu...
A mon avis, la Casa delle libertà a tort de contester les dépouillements, si elle le fait dans un but autre que d’amuser la galerie... Il faut laisser Prodi « gouverner », c’est-à-dire qu’il faut le laisser sombrer corps et biens.
Durement contesté sur sa gauche, à propos de la présence militaire italienne en Irak ; rudement contesté sur sa droite, en raison de ses projets d’union homosexuelle, pour s’en tenir à deux exemples, il ne tiendra pas jusqu’à la fin de cette année... Et peut-être même pas jusqu’aux vacances...
Or, son naufrage signifiera l’éloignement de la gauche italienne du pouvoir, pour les vingt ou vingt-cinq ans à venir !