On prête à Napoléon l’aphorisme que « L’histoire, c’est des mensonges sur lesquels on est d’accord ».
Sur le même modèle, on peut remarquer que souvent l’enseignement, c’est
des mensonges sur lesquels le ministre et les inspecteurs sont d’accord.
Ou que la Justice, c’est des mensonges sur lesquels les gens déguisés
en toges noires et jabots blancs sont d’accord (solidarité corporatiste
oblige).
Misandres professionnelles, les avocates et magistrates se servent volontiers de « l’intérêt de l’enfant » pour massacrer les pères.
Sur le modèle fourni par Napoléon, on peut remarquer sous la plume et dans la bouche de ces magistrates et avocates, « l’intérêt de l’enfant », c’est des mensonges sur lesquels elles sont d’accord.
Leur culte de l’individualisme forcené et de la félonie débridée est
strictement inégalitaire et sexiste : pour les femmes et contre les
hommes.
Mais la réalité de l’intérêt de l’enfant ?
Au cours de mon éducation sentimentale de quinquagénaire, naturellement j’ai constaté combien les veuves diffèrent du lot massif
des divorcées : contrairement à ces dernières sont encore toutes entières dans la haine
et le dénigrement de leurs ex-compagnons, les veuves se distinguent par
l’absence de la pathologie standard : elles sont capables de
reconnaître que l’autre existe, qu’il est une personne humaine (« bien que mâle »,
faut-il préciser pour les féministes qui soupçonneusement nous écoutent
derrière la porte), et qu’il a son propre point de vue, sa propre
sensualité, sa propre moralité, non moins respectables.
Il est relativement connu que la période des amours est une période
d’apprentissages et de découvertes, où l’on a l’opportunité de se
défaire de traditions familiales étouffantes, ou belliqueuses, ou
méprisantes, et acquérir à la place des habiletés relationnelles
indispensables. Il est pratiquement ignoré comment le désamour, qui
n’est jamais étudié à un niveau universitaire, est le moment de
désapprendre l’essentiel, de se bétonner et se bunkériser dans ses
pires travers ; un endommagement le plus souvent irréversible, et
encore plus s’il est répété..
Peut-on identifier les forces en présence ?
D’un côté l’intelligence de l’espèce,
avec son adaptation spéciale due à notre naissance à un état prématuré
(comparé aux autres singes), avec les contraintes spéciales dues à
l’énorme encéphalisation de nos bébés, à la croissance très lente et la
durée de l’enfance puis de l’adolescence. Elever des bébés humains,
c’est unique par la longueur et la complexité de la tâche.
Sur l’autre bord, l’instinct territorial, le désir de suprématie et ses
alliés : les cultes de l’individualisme, de la domination, du
consumérisme débridé, sans oublier le culte de la méchanceté et de la
malveillance.
Les alliés neuro-endocriniens de l’intelligence de l’espèce ?
Chargé de retrouver les quatre frères Dalton pour les ramener au
pénitencier, avec l’aide obligée de Rantanplan - le chien le plus bête
de l’Ouest - Lucky Luke ne tarde pas à découvrir que Rantanplan cherche
à fuir les Dalton, mais qu’il est utilisable quand même, à titre de boussole qui indique le Sud
(épisode Ma Dalton). Misandre professionnel, Philippe Brenot est
utilisable comme Rantanplan : à titre de boussole qui indique le Sud.
Après avoir gloussé d’aise devant les ruses que développent les autres
guenons pour une tactique d’adultères et de dissimulation aux mâles du
clan lequel au juste est le géniteur, Brenot est aux anges devant les
ruses sexuelles particulières aux femelles Sapiens sapiens : Triomphe ! Triomphe ! Triomphe ! Puis le voilà tout déstabilisé, perplexe et inquiet : Mais à quoi peut bien servir l’orgasme féminin ?
Hé oui, l’orgasme féminin peut servir à pacifier et stabiliser les
couples, il est leur plus puissant allié neuro-endocrinien, et voilà ce
que les misandres institutionnels ne peuvent tolérer. L’ocytocine est
typiquement le neuropetide des mammifères, il leur a servi d’abord en
activateur de la lactation, il intervient dans les contractions de
l’accouchement, et il intervient particulièrement dans l’orgasme chez
les primates, en particulier les humains.
Recueillis par Jay Haley, Milton Erickson donna deux cas d’une jeune
femme ou dévergondée, ou quasi prostituée qui changèrent radicalement
de mode de vie et firent un grand ménage dans leur vie : elles étaient
tombées amoureuses d’un jeune homme bien. Rien qu’à espérer, elles
découvrirent la valeur fidélité et la valeur fiabilité, des semaines ou
des mois avant même que l’ocytocine prenne sa part dans la paix et
l’attachement du futur ménage.
Tant pis pour les religieux qui professent que la Nature est parfaite
par définition, nous venons de constater une sérieuse contradiction
dans les évolutions dont nous sommes issus : d’une part un
perfectionnement des ruses sexuelles des femelles pour duper les mâles
sur la paternité, d’autre part des moyens neurologiques uniques et
spécifiques pour tenir toute sa vie un Grand Livre des loyautés dues,
et des loyautés reçues. Nos enfants y sont extrêmement sensibles ;
alors si leur existence même est due à des trahisons et des tromperies,
ils sont condamnés à le payer cher sans rien comprendre à ce qui leur
arrive, et bonjour les dégâts au long cours. Avant d’arriver à l’âge « Hyargh hyargh ! Que c’est chouette de duper et manipuler les mâles ! »,
les femelles humaines sont passées par les âges où l’on compte
énormément sur la fiabilité des autres, mâles inclusivement. Sans
parler des coûts ultérieurs de la déloyauté qu’elles avaient crue si
triomphale ; ce consumérisme cynique et éhonté, ça n’est pas là
l’investissement sain à recommander à ses amis : la connaissance va se
propager qu’on ne peut lui faire confiance en rien, les enfants
apprendront qu’on ne peut compter sur personne, et surtout pas sur leur
mère, et apprennent à ne jamais être des personnes de confiance, à ne
jamais être recommandables.
La déontologie et l’éthique en matière conjugale et en matière
familiale font l’objet de quolibets et de gausseries « Ah que c’est ringard ! » dans tous les media aux ordres, en ce Féministan du 21e siècle. Voir la suite burlesque sur Sénégalement vôtre, pack wedding. Voir les profits que font les trafiquants de stupéfiants sur le dos de nos enfants privés de père et déboussolés.
10/08 00:36 - Le Gaïagénaire
05/08 23:06 - JC_Lavau
05/08 20:15 - hans-de-lunéville
05/08 12:09 - bourrico 7
@Gibelin Oh, un primate !! Si vous n’êtes pas foutu de comprendre que l’une le (...)
05/08 11:51 - adeline
02/08 13:26 - Le Gaïagénaire
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