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Commentaire de eau-du-robinet

sur Pourquoi croire en Fillon, ou les vertus miraculeuses de l'inexpérience ?


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eau-du-robinet eau-du-robinet 18 janvier 2017 21:05

Bonjour Daniel Roux,
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Fillon à également joué un rôle important dans l’agression d’un état souverain qui été la Libye en 2011....
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Sarkozy, Juppé, Fillon ont tous œuvré pour la guerre en Libye

Ils sont trois. Trois candidats à la primaire de la droite et du centre à avoir joué un rôle actif dans l’intervention française en Libye, en 2011. L’un était président de la République, l’autre premier ministre, le troisième venait de succéder à Michèle Alliot-Marie au ministère des affaires étrangères. Chacun à leur façon, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé ont farouchement défendu la campagne de bombardements aériens, menée avec la Grande-Bretagne de David Cameron, qui a favorisé le renversement de Mouammar Kadhafi, confronté à une rébellion armée.
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Cinq ans plus tard, Sarkozy se retrouve bien isolé. De tous les acteurs de cette guerre, il est le seul à continuer de s’en féliciter.
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Fondé sur de très nombreux documents et auditions – et notamment sur des informations confidentielles livrées par un conseiller d’Hillary Clinton, alors secrétaire d’État américaine –, ce rapport égrène la liste des vraies raisons qui auraient poussé Sarkozy à mener la guerre en Libye :
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« Le souhait d’obtenir une plus grande part de la production de pétrole libyenne »
« Accroître l’influence française en Afrique du Nord »
« Permettre aux armées françaises de réaffirmer leur position dans le monde »
« Répondre aux projets de Kadhafi de supplanter la France en Afrique francophone »
« Améliorer sa situation politique en France »
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« Quatre de ces cinq facteurs correspondaient à l’intérêt de la France. Le cinquième représentait l’intérêt politique personnel du président Sarkozy », notent les députés anglais, qui jugent « surévaluée » la menace d’un massacre de populations civiles à Benghazi. Avant d’en conclure que l’intervention militaire de 2011 « fut fondée sur des postulats erronés ». Ce document vient s’ajouter aux multiples remises en question, formulées au cours des dernières années par les plus grands dirigeants mondiaux, à commencer par Barack Obama.
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Côté français, nombreux sont ceux à admettre aujourd’hui que la guerre en Libye fut un « fiasco », pour reprendre les mots prononcés par Alain Juppé devant une poignée de journalistes lors d’un déplacement en Algérie, en février 2016. « Malheureusement ça a mal tourné. […] En Libye c’est vrai, c’est le chaos. Je le reconnais et cela nous pose évidemment problème, puisque c’est la source en grande partie du djihadisme auquel nous sommes aujourd’hui confrontés », avait-il déjà déclaré en octobre 2014, sur le plateau de l’émission “Des paroles et des actes” de France 2.
https://www.mediapart.fr/journal/france/270916/sarkozy-juppe-fillon-ont-tous-oeuvre-pour-la-guerre-en-libye?onglet=full
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Alain Juppé vs Eric Zemmour DPDA sur Kadhafi et la Libye
https://www.youtube.com/watch?v=8dEqLugaLyI&list=PL-VgbKKRMzhwSonCpv5FKkehJjRj8ocf2

Autre acteur de l’époque, autre candidat à la primaire de novembre, autre volte-face. En mars 2011, à l’Assemblée nationale, puis au Sénat, François Fillon prononçait un discours sans ambiguïté pour défendre l’intervention française en Libye, parlant de Kadhafi comme de celui qui avait « décidé de noyer dans le sang la révolte », se félicitant que Nicolas Sarkozy, « fidèle aux valeurs qui fondent notre nation, [se soit] refusé à une telle indignité », et saluant « la détermination » d’Alain Juppé.
https://www.youtube.com/watch?v=FG0PPYqS6oc
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Mais depuis quelque temps, le ton a bien changé. « Nous aurions dû nous en tenir à la résolution des Nations unies. Mais nous sommes allés bien au-delà. Ce fut une erreur d’analyse », a reconnu l’ancien premier ministre le 13 juillet, lors de la présentation de son “Programme pour la France” à la presse. « Quand on détruit un État, on arrive bien entendu au chaos. Après la destruction, il faut passer à la reconstruction. […] La vérité, c’est que nous avons été pris de court par la révolution tunisienne ; nous n’avons pas vu venir la colère populaire », a-t-il encore indiqué, pour mieux se démarquer de la gestion de la crise libyenne par celui qui est devenu son principal adversaire à la primaire.
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Ce n’est pas la première fois que François Fillon émet des réserves quant à la façon dont cette guerre a été menée. « Il y a des limites à prétendre que nous sommes toujours respectueux du droit international, contrairement aux Russes, alors qu’en réalité, nous n’avons pas toujours été irréprochables, confiait-il en mars 2015 à Society. Sur l’affaire libyenne, les Russes ont eu le sentiment d’avoir été trompés. Nous avions obtenu leur feu vert au Conseil de sécurité des Nations unies en s’engageant à ce qu’il n’y ait rien d’autre qu’une no-fly zone et ça s’est terminé par l’exécution de Kadhafi. »
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« Je me souviens d’une discussion très violente avec Poutine, ajoutait-il dans le même entretien, fin 2011 : “Je ne vous croirai plus jamais, disait-il. Vous m’avez trompé une fois, c’est terminé. – C’est faux, on s’est contenté de bombarder les colonnes de chars… – Vous avez tué Kadhafi ! – Mais ce n’est pas nous qui avons tué Kadhafi !” Bref, il m’a fait toute une démonstration : les avions français qui bloquent la colonne de Kadhafi, les forces spéciales sur le terrain… Même si ce n’est pas nous qui avons appuyé sur la gâchette, l’honnêteté m’oblige à dire que ses arguments n’étaient pas tous fallacieux. »


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