Bonjour,
j’ai lu avec intérêt les réactions à cet article sur le programme de F Fillon et, une fois de plus, je suis étonné de voir l’usage fait de ces espaces d’échange. En particulier, je regrette les échanges qui deviennent personnels, et aboutissent à s’envoyer des noms d’oiseaux, au lieu de discuter, avec vigueur pourquoi pas, des idées. Si nous partageons une envie que les politiciens joueurs de flûte rendent le pouvoir à d’autres ou même aux citoyens, ce n’est pas en nous insultant les uns les autres que nous allons y arriver.
Sur la claque, je peux comprendre que certains aient le sang chaud, mais cela ne sert vraiment à rien (et ne fait que semer plus de haine pour demain), pas plus je pense que de se contenter de la solution des urnes, dont on voit bien depuis des décennies qu’elle ne s’exerce hélas que dans un espace contrôlé par les médias et les joueurs en place. Pour ma part, je suis un croyant dans l’action citoyenne de contre pouvoir terrain, et de contre propositions portées par des associations ou des mouvements spontanés portés par des leaders venus du terrain.
J’aimerais inviter les participants à cesser les échanges à tonalité personnelle, et à se concentrer sur les idées, et surtout les propositions de solution.
Pour ce qui est de l’austérité, je pense que c’est une notion mal adaptée, utilisée par facilité par des commentateurs qui ont intérêt à faire dans le binaire. Certainement je pense que nous avons trop de dettes que nous donnons à hériter à nos enfants. Et nier ce fardeau pour dire « continuons à dépenser sans compter par rapport à ce que nous gagnons » est une folie, de même que le simpliste « faisons payer les riches », car le montant cumulé de leur patrimoine ne suffirait pas à effacer cette dette, ce qui montre bien que nous devons tous contribuer à ne pas aggraver la peine publique impliquée à nos enfants. Mais la bonne nouvelle c’est qu’il y a de très nombreuses sources d’efficacité, sans forcément dégrader le service public, ce qui rend moins douloureux les adaptations de contenu de ce service. La réalité pince, regardons la en face, et affrontons la ensemble.