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Commentaire de Monolecte

sur Pauvre consultation


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Monolecte Monolecte 28 janvier 2018 10:37

@foufouille
Je confirme ce que dit @Fifi Brind_acier : le poids de la santé sur la dette des américain est énorme. Il faut juste comprendre qu’il n’y a aucune Sécu : donc, quand tu t’approches d’un hosto, tu as les prix des soins non mutualisés. En France, le prix « entier » d’une jambe cassée simple aux urgences, c’est entre 2000 et 3000 €, donc oui, un pansement (pas un un truc pour gosse avec Dingo dessus, mais un pansement d’infirmière auquel tu as accès après un diagnostic d’un médecin urgentiste, ça ne me semble pas excessif à 600$.

C’est précisément pour cette raison que nous avons la Sécu et qu’avant la Sécu, il n’y avait que les bourgeois qui avaient les moyens de se soigner correctement.
Si tu as une ALD, une année de prise en charge, surtout avec des médocs de pointe (genre trucs cardiaques ou Sida ou anticancéreux), ça démarre autour de 50 000 € et ça grimpe très vite dans les tours.

Mais voilà, les Américains jeunes et en bonne santé sont ravis de ne pas payer pour les autres…
Quand ils ont ensuite une famille avec des problèmes de dents et de lunettes, là, ils commencent à serrer le cul pour ne pas perdre leur bon boulot de winner et l’assurance santé d’entreprise qui va avec. Quand le père de ma famille aux USA a changé de boulot, ils se sont tous dépêché d’aller que le dentiste et l’ophtalmo, tellement ils avaient peur que la nouvelle mutuelle les couvre moins bien ou pas du tout.

Après, quand tu choppes une maladie grave, ben, t’es cuit : ta boite finira par te virer et l’assurance par t’annoncer que tu coutes trop cher. Là, tu vends ta maison et tout ce que tu avais réussi à accumuler.

La même logique pour l’éducation des enfants. Personne ne veut mettre au pot pour les gosses des autres et surtout pas des pauvres, sur fond de grosse compétition.
Du coup, une éducation qui garantit un bon boulot coute un bras. Les familles s’endettent et encore mieux, les étudiants commencent dans la vie avec des dettes énormes qui garantissent leur très grande soumission au système, à leur boite et leur manque total d’envie de solidarité.
Aujourd’hui, pour donner une petite idée, l’encours de la dette de l’éducation des ménages est supérieur à celui de la dette immobilière au début de l’année 2017 !

La fabrique des pauvres se porte aussi très bien aux USA, les pays des winners !


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