• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JBL1960

sur La proportionnelle éloigne les élus du peuple


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

JBL1960 JBL1960 8 avril 2019 18:35

@Fergus Oui enfin lui avait pris le parti d’en rire... Coluche n’avait fait que vulgariser, fort bien d’ailleurs, l’affirmation d’Emma Goldman = If voting changed anything, They make it illegal = Si voter changeait quelque chose, ils (le 0.0001%) l’auraient rendus illégal.

Emma « La Rouge » était anarchiste, vraiment...

Dans son Abécédaire, voici ce qu’elle disait à État : « Hommes et femmes, savez-vous que l’État est votre pire ennemi ? C’est une machine qui vous écrase pour mieux soutenir vos maîtres, ceux que l’on nomme la classe dirigeante. Et comme des enfants naïfs, vous vous en remettez à vos leaders politiques. Avec votre complicité, ils s’emparent de votre confiance, mais c’est pour la vendre au plus offrant. » (Living my Life, 1932)

Et voici ce que disait Élisée Reclus, dans son Abécédaire à Voter : « Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir. » (Lettre à Jean Grave, Le Révolté, 1885)

Je crois qu’au niveau gouaille, personne n’arrive à la cheville du Père Peinard, sur la votation, piège à prolos, qui disait à la page 37 du PDF que j’ai réalisé de textes choisis, ici « Le muselage universel » de 1896 ;

Et encore, foutre, faut-il pas crier trop haut qu’ils gouvernent ! Les 300 bouffe-galette qui représentent ces 2. 300.000 votards ont en effet à balancer les 270 birbes des diverses oppositions. Seulement, y a de tels mic-macs à l’Aquarium que la plupart du temps, les députés se fichent de l’opinion de leurs électeurs autant qu’un poisson d’une pomme.

Ils votent suivant les ordres d’un ministre ou les ordres d’un distributeur de chèques. De sorte que ces 2.300.000 andouilles qui ont voté pour des bouffe-galette de la majorité, n’ont — même pas eux ! — la veine d’être représentés selon leur cœur.

En dernier ressort, c’est une douzaine de crapules qui gouvernent la France : des ministres comme Rouvier, Bailhaut ou Dupuy, des distributeurs de chèques comme Arton ou des banquiers comme Rothschild.

Voilà, voilà, voilà...

C’est pourquoi, la solution c’est plutôt NOUS, comme l’écrivait Émile dans l’Action directe, en page 53 ;

Donc, pour que cesse l’inconscient sacrifice des majorités à une minorité jouisseuse et scélérate, que faut-il ?

Qu’il se constitue une force capable de contrebalancer celle que la classe possédante et dirigeante tire de la veulerie et de l’ignorance populaires. Cette force, il appartient aux travailleurs conscients de la matérialiser : le problème consiste, pour ceux qui ont la volonté de se soustraire au joug que les majorités se créent, à réagir contre tant de passivité et à se rechercher, s’entendre, se mettre d’accord.

Cette nécessaire besogne de cohésion révolutionnaire se réalise au sein de l’organisation syndicale : là se constitue et se développe une minorité grandissante qui vise à acquérir assez de puissance pour contrebalancer, d’abord, et annihiler, ensuite, les forces d’exploitation et d’oppression.

Hé hé voui... Je l’aimais bien, moi, l’Émile...

Jo(jo) les bas bleus ! Qui porte un Gilet Jaune, aussi, car ça va très bien avec le noir et un soupçon de rouge...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès