Le présupposé de l’auteur est totalement faux.

Il n’y avait aucune menace d’invasion du Donbass de la part des ukrainiens à brève échéance.

Après l’annexion de la Crimée les russes ont fait le choix d’armer et de soutenir les indépendantistes russophones du Donbass et de Lougansk qui rappelons le étaient politiquement minoritaires. Cette guerre civile méticuleusement entretenue par le Kremlin (armes, instructeurs, combattants militaires russes non officiels) a fait près de 13000 morts dans les deux camps. Des civils qui vivaient sur la complexe ligne de front qui pouvait parfois traverser un village ou un quartier résidentiel mais surtout des soldats.

Depuis deux ans les ukrainiens sont inquiets car la Russie est redevenue menaçante et les renseignements occidentaux sont pessimistes. C’est pourquoi l’armée s’est formée à la guerre défensive et s’est peu à peu préparée à un scénario d’invasion sans trop réussir à l’imaginer jusque il y a peu.

Autant dire que l’ambiance n’était pas à la reconquête du Donbass. Cet argument de la guerre préventive voulue par Poutine afin d’éviter un bain de sang fait partie des éléments de langage de la propagande russe.

Le projet russe était plus simple. Renverser le pouvoir en quelques jours et installer un gouvernement « ami », grignoter tout l’Est de l’Ukraine afin de relier la Crimée à la Russie.et contrôler ainsi la mer d’Azov.

Pour le reste Pierre fidèle à son tropisme pro-Poutine tente un article certes, moins hystérique que ceux auxquels les premiers jours de guerre nous avaient habitués mais tout aussi pernicieux quant à ses présupposés.

Pour le spectacle il reste Roman Garev pour lequel je proposerais un césar du meilleur espoir masculin catégorie propagande tant son jeu d’acteur et la variété de ses mimiques impressionnent depuis un mois.