« Bref, la question éthique de l’avortement reste posée. »
Eh bien non, justement, l’avortement étant très précisément la réponse à cette question éthique, question et réponse étant, comme vous dites, très intimes, très personnelles.
Vous nous rappelez également que la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Si bien que l’état de santé de la mère, physique, mental et social, va nécessairement conditionner l’état de santé de l’enfant à venir, physiquement, mentalement et socialement.
Or éthiquement, nous sommes tous sensés vouloir la bonne santé, et de la mère et de son enfant. Raison pour laquelle l’avortement est bien une réponse éthique à cette question éthique.
Ce n’est pas l’unique réponse, il en existe d’autres, et comme vous parvenez pourtant à l’exprimer, ces autres réponses dépendent de l’état de santé de la mère, de son conjoint, de sa famille, de son vécu, de ses antécédents, de son ressenti intime et personnel.
C’est-à-dire pas nécessairement ressenti, perçu, compris ou accepté par le tout-venant, fut-il psychiatre, chercheur ou croyant...
Mettre un enfant au monde concerne deux personnes dans leur essence : la mère et l’enfant. En tant que tierce personne, vous ne devez imposer aucune réponse, si ce n’est un nombre maximum de semaine d’aménorrhée, si vous en êtes spécialiste.