Démangeaisons fascisantes.
On ne parle pas encore ouvertement de guerre civile,
mais on sent que cela démange certains.Il faut pourtant savoir doser et espacer les vaccinations sinon le présumé malade se rebiffe et la
grenouille saute en dehors du bocal médiatique. Mais que voulez-vous, il faut
au moins cela pour tenir une imposture jusqu’en 2027.
Un
fait divers, le ban et l’arrière ban de l’extrême-droite, Marine, Jordan et les autres accourent
et le petit Ciotti aussi, ventre à terre, comme à chaque
fois. Et bien sûr ils ne manqueront pas de le faire à la prochaine occasion. Pour
récupérer l’émotion et le malheur d’autrui, au point que, maintenant les
familles sont obligées d’appeler à la non récupération. Au nom du respect des
faits, de ce qui est dû aux victimes et à l’authenticité de la démarche de ceux
qui les soutiennent et les accompagnent sincèrement, sans ostentation. Ignoble
récupération à laquelle s’ajoute, au mépris qu’ils portent au malheur et
difficultés des gens, celui envers ceux dont ils pensent recueillir la colère
et l’émotion, convertibles, pensent-ils, en monnaie électorale.
Quand l’extrême-droite se sent obliger de lancer régulièrement
des exorcismes comme créolisation, woke , intersectionnalité, indigènes,
islamisme, je vous laisse compléter tout ce qui lui sert à l’occasion, espérant
susciter des polémiques nauséabondes
grâce aux approximations hasardeuses que
font circuler les médias. Quand l’extrême-droite se sent obliger de monnayer
son soutien à l’extrême-droite israélienne qui a égaré son pays dans une
impasse en s’aventurant sur les traces de la même infamie qui avait conduit le
peuple juif dans la désespérance ultime contre un brevet factice de combattant
de l’antisémitisme. En pensant sublimer en vertu son racisme ordinaire et originaire
vis-à-vis des musulmans, toujours
utilisé et indispensable comme rente électorale. Imaginant de surcroît pouvoir
ainsi enfin réussir, avec cette énième supercherie et pirouette, à assimiler le
soutien indéfectible de LFI envers tous
ceux qui souffrent de racisme, de discriminations
et d’injustices sociales à de l’antisémitisme. On dirait bien qu’ici Tartuffe
est son propre antidote.
Réalité
crue de l’extrême-droite poussée dans la
lumière cruelle qui ne plaît évidemment pas à ses dirigeants et élus. Ni à ceux
qui en sont les porte-parole
occasionnels et encore moins à ceux qui cette fois sont obligés de regarder en face ce qu’ils
soutiennent et ce que cela représente. Et d’assumer ou pas, de se poser des
questions ou pas. Les intérêts défendus ici et les moyens employés sont-ils
vraiment les miens ?
Merci
à l’extrême-droite d’entrouvrir ainsi le masque des apparences et de nous offrir le spectacle de l’expérimentation
et de la mise au point un peu laborieuse des arguties et mensonges, sources de ses prochaines rentes et espoirs
électoralistes, testés sous nos yeux sur
leurs compagnons de route médiatiques et politiques qui se disputent pour
savoir qui va réellement tirer les ficelles et retirer les marrons du feu dans
leur chevauchée électorale de plus en plus brinquebalante.
Ce sont en réalité des cartes que l’extrême-droite joue
en permanence au constat que décidément
la pratique démocratique qui demande de s’expliquer sur le fond de ses analyses et
propositions, une cohérence entre les votes de ses élus ici et au parlement
européen et les intérêts de ceux parmi les plus modestes dont elle a besoin vitalement de récupérer une
partie des voix, la dessert. Que la transparence et la comédie de l’honorabilité,
c’est difficile pour elle.Dès que nous faisons preuve
d’un peu de vigilance et d’attention. Le naturel d’origine revient donc.
Les sondages, injectés à la dose de 70% de
mensonges grâce à la gentillesse désintéressée des milliardaires dont le
fameux Bollloré-club, qui ont pris le
contrôle de l’essentiel des moyens d’information, engendrent une réaction
inversée, la prise de conscience des manipulés et le repérage de la ronde des manipulateurs. Alors, cédant à la
tentation permanente quasi réflexe du fait divers, le retour de la ratonnade est revenue dans
une fuite en avant qui en dit long sur l’idéologie profonde de l’extrême-droite
et la nature brinquebalante, hybride et opportuniste de son appareil.
Ne nous laissons pas prendre au piège de la diversion vis-à-vis de
ce qu’elle préfère laisser dans l’ombre qui pourrait attirer notre réflexion
sur la véritable nature de ce mouvement politique. Nous avons déjà beaucoup d’erreurs
à regretter.