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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Santini annonce la mort des départements...

Santini annonce la mort des départements...

On savait que Bernard Attali ne donnait pas cher de leur peau dans son rapport pour "libérer la croissance". On savait aussi que leurs numéros avaient bien failli disparaître, le 1er janvier 2009, des plaques d’immatriculation des voitures françaises. Mais on se rassurait en lisant que Nicolas Sarkozy himself avait écarté toute idée de suppression des départements. Ouf, le chef de l’Etat français serait donc le bouclier (hum... désolé, je sais, c’est un peu connoté, mais j’y peux rien, c’est parti tout seul) derrière lequel les pauvres petits départements apeurés (et en majorité de gauche) pourraient s’abriter.

Soulagés de savoir que l’un des symboles de la Révolution de 1789 serait épargné par la machine réformiste nicolaïesque à concasser (les pieds) tous azimuts, on s’était rendormi benoîtement (sur ce sujet-là, seulement, bien entendu).

Quelle ne fut donc pas notre stupeur à la lecture de cet article, paru, dans l’indifférence générale, dans le numéro 308 en date du jeudi 4 septembre dernier, du quotidien gratuit "Matin Plus", dans lequel M. André Santini, secrétaire d’Etat à la Fonction publique, annonce benoîtement que le président de la République va mener à bien le projet de "fusion des Conseils généraux et des Conseils régionaux, ce que veulent les Français" ? Etonnant que personne n’en parle...

Il y aura(it) beaucoup à dire sur ce sujet, mais comme je n’ai pas le temps de développer maintenant (j’ai d’autres trucs à faire, eh ouais !), vous voudrez bien m’excuser, je le ferai sans doute au fur et à mesure de mes disponibilités, dans les commentaires. Un axe par commentaire, ça serait même plus efficace pour la compréhension des enjeux.

Ceux qui le souhaitent peuvent m’envoyer un message, je leur enverrai l’article par messagerie électronique.

Le passage intéressant est à la toute fin de l’article.

Admirez au passage le titre, il y a tout lieu de croire qu’il s’agit, encore une fois, d’une belle démonstration de mise ne pratique de la Novlangue chère à Georges Orwell.

Merci de votre indulgence et ne perdez pas l’espoir, je n’en ai qu’un !

PS : je prends encore trois secondes pour vous dire que Matin Direct est alimenté par les papiers écrits par la rédaction du Monde. Le grand journal du soir ne pourra donc pas me faire croire que les propos de Santini sont restés ignorés de sa rédaction. Etonnant aussi qu’il n’y ait pas eu une dépêche AFP sur le sujet... En résumé, pour moi, c’est un beau "ballon d’essai".


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52 réactions à cet article    


  • saint_sebastien saint_sebastien 11 septembre 2008 16:23

    ça c’est la victoire de l’europe qui pronne un régionalisme à l’allemande et l’éclatement des nations , diviser pour mieux reigner...


    • Reflex Reflex 11 septembre 2008 18:01

      Voyons St-Sébastien (ou sait bastion), on écrit "araignée" lorsque l’insecte se promène dans le plafond anticommunautaire…


    • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 11 septembre 2008 20:51

      Bruxman : vous avez sans doute raison sur la fin. Mais ne vous arrêtez pas en si bon chemin, il faut aussi penser à s’expatrier en dehors du système solaire et, ça, vous me semblez le négliger... je vous trouve assez frileux et replié sur vous-même finalement... :)

      Pour moi, le problème n’est pas de faire tomber ou pas, maintenant ou plus tard, quelque frontière que ce soit, qu’elle se situe entre Etats ou à l’intérieur de ceux-ci.

      Le problème se situe à mon avis dans le processus démocratique (adémocratique ?) mis en oeuvre pour y arriver.

      Si une évolution résulte du choix d’une majorité d’entre nous, qui, jusqu’à preuve du contraire, sommes membre d’une Nation dotée d’une Constitution, ok !

      Mais ce dont vous me parlez n’est ni plus ni moins que la marque d’un accaparement du pouvoir par une élite mondialisée qui fait fi de ce qu’elle doit à la communauté dont elle est issue (les étudiants de MBA sont plus rares, il me semble, dans les pays ou la puissance publique est débile - débile au sens d’affaiblie. J’en conclus que c’est parce qu’il y a eu à un moment donné, dans les pays où il existe un pouvoir public structuré et développé, une aptitude élevée à mettre en place un système d’éducation poussée que certains peuvent s’adonner à la joie d’accumuler des Miles et de convoler avec des humains des antipodes).

      Il s’agit, pour ceux qui ont les moyens de tenir les leviers du pouvoir ou d’influencer ceux qui les tiennent, de faire preuve du minimum de respect qui s’impose, envers les modes de vie et les opinions des autres, leurs voisins, leurs frères, leurs contribuables, leurs salariés, leurs épargnants, leurs consommateurs, leurs clients, leurs amis, leurs collègues de travail, anciens camarades de classe, supporters, militants, en un mot : concitoyens.

      La démocratie est-elle un si grand frein pour certains qu’il faille la mettre hors jeu dés lors qu’il s’agit de décider de grandes choses. Est-elle une chose si peu naturelle pour la majorité d’entre nous qu’il faille voter le retour à l’état de nature ? Pour la plus grande satisfaction de tous ou presque ?

      Les MBAbles me rappellent trop Marie Antoinette pour que je leur en veuille. C’est vrai, ils ont raison, quoi : tous ces pauvres qui ne prennent jamais l’avion, ils nous emm...ent avec leurs craintes stupides et leur attachement à leur petit pays tout riquiqui, ils n’ont qu’à prendre l’hélico, aha !...


    • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 11 septembre 2008 21:36

      On peut peut-être aussi y voir la défiance allemande envers la Nation et son corollaire, le nationalisme ;

      de même qu’on peut sentir dans les discours privés des élites une peur mêlée de mépris pour la "plèbe", cette masse imprévisible, "ingouvernable" comme disaient les socialistes français en avril 2002, cette foule qui se plaint tout le temps, a le QI d’un moineau et est capable de porter au pinnacle les pires engeances (avec en fond d’écran du logiciel sciences-po/ENA/ENM l’avénement démocratique d’Hitler comme cas d’école et "le monde est désormais une hétérogénéité complexe et multipolaire" comme crédo).

      Si on ne dépasse pas ça, on reste une petite Marie-Antoinette trop sûre d’elle pour comprendre ce qui va lui arriver.


    • Marc Bruxman 12 septembre 2008 00:57

      Bruxman : vous avez sans doute raison sur la fin. Mais ne vous arrêtez pas en si bon chemin, il faut aussi penser à s’expatrier en dehors du système solaire et, ça, vous me semblez le négliger... je vous trouve assez frileux et replié sur vous-même finalement... :)

      Lol ! Si seulement je pouvais aller y faire un p’tit voyage dans l’espace ;) Donnez moi la fortune de Mr Shuttleworth et je vais dés demain en Russie acheter un billet ;)

      Si une évolution résulte du choix d’une majorité d’entre nous, qui, jusqu’à preuve du contraire, sommes membre d’une Nation dotée d’une Constitution, ok !


      Si la dite supression est anticonstitutionelle, elle ne sera pas validée par le conseil constitutionnel et vous serez sauvé. Si il faut amender la constitution il faudra un vote du congrès. 

      Mais ce dont vous me parlez n’est ni plus ni moins que la marque d’un accaparement du pouvoir par une élite mondialisée qui fait fi de ce qu’elle doit à la communauté dont elle est issue (les étudiants de MBA sont plus rares, il me semble, dans les pays ou la puissance publique est débile - débile au sens d’affaiblie. J’en conclus que c’est parce qu’il y a eu à un moment donné, dans les pays où il existe un pouvoir public structuré et développé, une aptitude élevée à mettre en place un système d’éducation poussée que certains peuvent s’adonner à la joie d’accumuler des Miles et de convoler avec des humains des antipodes).

      Pour les origines c’est réelement très large. Ce qui change par contre c’est que dans les pays "riches" on a des étudiants de classes moyennes qui parfois accédent à ce type d’études alors que les pays du tiers monde y envoient beaucoup d’étudiants mais ils sont souvent issus de classes très très favorisées. 

      A noter que certains pays d’europe du nord financent une partie des frais de scolarités des "grands" MBA américains en échange d’un retour au pays des étudiants à la fin de leurs études. Aux derniéres nouvelles, la France ne le fais pas et il faut trouver une entreprise qui vous sponsorise ou être très riche. Il y a des boites qui sont réputées payer ce type d’études aux cadres qu’elles jugent à haut potentiel. (Vous devez quelques années à la boite en échange et pouvez vous faire transférer ou bon vous semble dans le monde si vous négociez bien). 

      Les MBA sont clairement les formations les plus internationales. Malheureusement les écoles d’ingénieurs n’ont pas su ou pas voulu réaliser ce melting pot qui serait très profitable aux étudiants. Reste Erasmus, les stages à l’étranger et les camarades de promo expats pour découvrir le monde. Ce qui est déja pas si mal. 

      Il s’agit, pour ceux qui ont les moyens de tenir les leviers du pouvoir ou d’influencer ceux qui les tiennent, de faire preuve du minimum de respect qui s’impose, envers les modes de vie et les opinions des autres, leurs voisins, leurs frères, leurs contribuables, leurs salariés, leurs épargnants, leurs consommateurs, leurs clients, leurs amis, leurs collègues de travail, anciens camarades de classe, supporters, militants, en un mot : concitoyens.

      Chaque groupe social tente de tirer la couverture vers lui que ce soit les pécheurs, les agriculteurs, les ouvriers, les cadres, ou cette fameuse élite internationale. Après généralement plus on est pu

      La démocratie est-elle un si grand frein pour certains qu’il faille la mettre hors jeu dés lors qu’il s’agit de décider de grandes choses. Est-elle une chose si peu naturelle pour la majorité d’entre nous qu’il faille voter le retour à l’état de nature ? Pour la plus grande satisfaction de tous ou presque ?

      La démocratie ne signifie pas que le peuple est consulté sur chaque réforme. Et cela ne serait d’ailleurs pas souhaitable. Par contre la démocratie nous garantit de pouvoir virer les dirigeants dont on est pas satisfaits. 

      Parfois il y a des mesures impopulaires à prendre pour le bien de tous. C’est le courage des dirigeants que de prendre ces mesures malgré l’opposition. Et lorsque c’est un succés, le peuple finit par être reconaissant. 

      Les MBAbles me rappellent trop Marie Antoinette pour que je leur en veuille. C’est vrai, ils ont raison, quoi : tous ces pauvres qui ne prennent jamais l’avion, ils nous emm...ent avec leurs craintes stupides et leur attachement à leur petit pays tout riquiqui, ils n’ont qu’à prendre l’hélico, aha !...

      Ca n’a rien à voir. Mais il est vrai qu’en voyageant (je ne suis pas dans le cas MBA personellement mais j’ai bougé hors de France) tu vois le monde autrement. Et qu’après tu as l’impression d’assister à une tragédie grecque quand tu vois les gens réclamer des mesures qui au final vont se retourner contre eux. 



    • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 03:32

      J’ai vécu en dehors de la France quelques années, le retour a été assez pathétique (quelle tristesse, ici !), mais il faut bien un jour où l’autre se résoudre à admettre qu’on n’est pas le mieux placé pour régenter la vie familiale quand on passe sa vie dans les hôtels. Je veux dire par là que pour traiter efficacement et sans se planter un problème, il faut se mettre en capacité d’en maîtriser tous les aspects, ce qui passe notamment à mon avis par le fait de partager la vie de ceux qui en souffrent (= il faut prendre les décisions de l’intérieur, sinon, ça s’apparente à du colonialisme et à de la domination).

      Je ne crois pas qu’il faille jamais faire l’économie du courage politique, lequel courage ne consiste pas à s’arc-bouter coûte que coûte sur des réformes pour les faire passer en force en se disant "les français me remercieront" (ceux qui survivront !)

      Le courage politique passe à mon sens par le fait d’admettre que nulle théorie économique, fusse-t-elle "libérale" n’a valeur de parole d’évangile, et de se souvenir du fait que l’idéologie guette trés souvent ceux-là même qui acusent leurs adversaire de la pratiquer.

      Les dogmes n’ont jamais permis à une société de se renouveler. La démolition des institutions laissera un désert peut-être trés beau à voir de loin mais sans saveur pour ceux qui l’arpenteront.

      Je crois à la vertu de l’éducation et du respect, l’autre doit être traité en adulte et si on ne l’estime pas assez adulte pour exercer son devoir de citoyen, alors c’est que le système a failli et qu’il doit d’urgence être amélioré, quoi qu’il dusse en coûter.

      Abandonnez ça et dites moi ensuite quel plaisir il peut y avoir à vouloir encore vivre dans la sociétét des hommes ?


    • Bof 12 septembre 2008 15:11

      @par Üriniglirimirnäglü (IP:xxx.x7.218.23) le 12 septembre 2008 à 03H32:Vous écrivez ; " Je ne crois pas qu’il faille jamais faire l’économie du courage politique, lequel courage ne consiste pas à s’arc-bouter coûte que coûte sur des réformes pour les faire passer en force en se disant "les français me remercieront" (ceux qui survivront !)" ...et bien, si l’on continue le raisonnement, nous avons viré nos petits cultivateurs et épiciers et le président de la République de l’ époque s’en est venté publiquement pour les trois millions de fermes. Ce fut pour lui une preuve de son efficacité à la tête de l’état et une raison profonde pour lui e se représenter...les occupants des fermes sont partis s’établir sur nos trottoirs de grands villes....nous avons viré nos petits industriels au temps de la splendeur Française de Monsieur Tapie...nous venons de virer nos riches (avec les impôts )qui sont le long de rues comme en Belgique où ils sont nommés "SDF" ( Sans difficultés Financières avec un humour revanchard) ...ALORS, le COURAGE veut que l’ on vire tout ce qui nous coute cher maintenant et qui est complètement inutile.

       Ainsi , il nous reste pour les décisions principales , l’Europe car nous l’avons signé ! Il est inutile de voter et faire voter des lois inutiles et inapplicables...puisque notre Justice ne peut en tenir compte.
       Puis, nous arrivons à notre président avec son staf pour ce qui concerne la France et pour nous défendre .
       Puis la région avec un préfet à sa tête afin d’être certain de l’obéissance et de l’efficacité.
       Puis la communauté de commune et le comité des fêtes pour les quartiers de ville et les villages.

      Pourquoi conserver des organismes de gestion, de législation inutiles ? Pour la gestion, nous avons nos dettes et il faudrait plutôt penser à les rembourser ; Pour les lois, nous avons signé que nous appliquerions celles de l’Europe....il faut donc en tirer les conclusions logiques et annoncées avant la signature . Il devient donc urgent de supprimer notre organisation de riche avec les départements , les cantons, les conseils généraux ,notre système législatif entier ( les modifications seront votées au niveau présidentiel ou/et régional et nos communes qui ne font que prouver l’ utilité de la présence de tout ce qui est complètement inutile.Il fallait y penser et oser imposer cette organisation. Le courage est présent alors, appliquons puisque l’état de nos finances et maintenant des Français le demande.


    • HELIOS HELIOS 11 septembre 2008 16:26

      J’avais un petit faible pour André Santini, que je trouvais plutôt sensé et moins politicien que les autres.
      Souvent le bon sens qu’il affichait me semblait de bon aloi.

      En realité, ce monsieur etait un mimetique. il ne disais rien qui fache uniquement parce que son entourage n’avit rien a dire. Comme pour tout homme politique qui se respecte, l’habit a bien deux cotés et il nous avait montré que l’exterieur. l’opportunité aidant, il nous montre mainetnant l’interieur.

      Qu’inporte le sujet, qu’importe l’interêt, qu’importe tout d’ailleurs, du moment qu’il croit exister. N’aurait-il pas pu defendre quelque concept inytelligent, qui aide l’ensemble des citoyens, non, son propos est bien de se faire remarquer, quel qu’en soit le prix ou le sujet.

      L’attaque sur les departements, est devenu maintenant evidente. S’il s’agissait de faire l’economie de prefet au moins, mais non, cela n’aura pas lieu. ce qu’il va changer ce sont les contraintes nouvelles que devra subir la population, tant réelle qu’imaginaire. Pendant qu’on s’occupe de ça, le RSA sera payé par tous ceux qui n’ont pas grand chose.
       
      Plus de departement cela veut dire aussi que ce qui n’etait pas possible depuis Paris va le devenir, et ce ne sera pas pour aider la population locale, croyez moi.

      Mr Santini, vous me decevez..




      • foufouille foufouille 11 septembre 2008 17:41

        si les regions devenaient independante et qu’on avait des gouverneur et des sheriff, etc elut par le peuple en contrepartie, ca serait interessant en contrepartie


        • Reflex Reflex 11 septembre 2008 18:04

          Bien vu cow-boy. Dis, tu n’aurais pas des accointances avec la gouverneure de l’Alaska ? Ou la NRA ?


        • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 11 septembre 2008 21:19

          Foufouille

          Si on fiaisait un peu "d’institutionatique-fiction", pour voir :

          Dans une perspective d’harmonisation des institutions locales en Europe (je ne peux pas imaginer que personne à Bruxelles n’y pense), les régions fusionneraient, non seulement avec les départements mais aussi entre elles. En France, on pourrait avoir deux Euro-régions au Nord de la Loire, deux ou trois au Sud, à cheval sur les frontières actuelles avec nos pays voisins.

          Le conseil euro-régional, législatif local, désignerait son président et ses ministres. Ses compétences pourraient être plus ou moins étendues (chais pas moi, type Länder allemands, Etats US, cantons suisses, collectivités d’outre mer françaises, parlements grands bretons, généralités espagnoles... c’est pas les modèles qui manquent).
          Le préfet de région disparaîtrait (à coup sûr en cas de dissolution de l’Etat) ou deviendrait une sorte de gouverneur nommé par le pouvoir central (Etat - ou même UE... après tout) pour contrôler la bonne administration de la région et bâtir les politiques contractuelles permettant de s’assurer de la bonne coordination des actions des différentes régions dans les domaines "nationaux" ou de l’UE (comme c’est déjà le cas actuellement).
          Le président de région pourrait avoir un statut de ministre, de premier ministre ou de président d’exécutif...
          (bon, c’est un peu le bazar mon film, mais si des spécialistes de droit constit comparé peuvent apporter des précisions, ça pourrait se révéler intéressant).

          Je suis persuadés que les gens ne sont pas bornés, si on leur explique les choses, si on les laisse en discuter, y réfléchir, partager les infos, peser le pour et le contre (et, éventuellement, bien entendu, aussi, in fine, le droit de s’y opposer en connaissance de cause). Le tout étant d’ouvrir des perspectives claires, pas centrées sur des épiphénomènes ou des enc...ges de mouche qui ne font du bien qu’aux dix experts mondiaux de la discipline.

          Mais surtout, il ne faut pas négliger une chose importante : tout changement doit avoir lieu dans l’intérêt général et avec l’assentiment de la majorité, obtenu dans la transparence et l’hônneteté intellectuelle.

          Tout le contraire de ce qui se passe depuis Maastricht, en somme.


        • foufouille foufouille 11 septembre 2008 22:34

          juste des regions avec des gouverneurs elus. ca serait deja mieux........


        • PUCK 11 septembre 2008 22:56

          Pour parler court ,je dirai que c’est plutot une bonne nouvelle ,non ? et des économies en perspective .


        • PUCK 12 septembre 2008 16:58

          @ Parkway .

          Les fameux 15 M d’euros ont surtout servi à défiscaliser les heures sup et à exonérer les successions entre conjoints .Le bouclier fiscal n’a pratiquement pas servi .

          Pourquoi ne parlez vous pas des 15 M d’euros et plus que coutent CHAQUE ANNEE les 35 heures depuis leur création ? La superbe logique qui nous a conduit à payer pour produire moins ,donc ,diminuer PIB donc ,croissance


        • bof 11 septembre 2008 18:23

          "Soulagés de savoir que l’un des symboles de la Révolution de 1789 serait épargné par la machine réformiste" ; pourquoi donc ? 

          Vous y tenez tant que ça, à ces départements ? Faut m’expliquer à quoi ça sert, alors.
          Fournir des sièges électifs aux pros de la politique, OK. Et à part ça ?


          • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 11 septembre 2008 21:25

            @BOF

            Si tel est le voeux de la majorité et si cette majorité peut expliquer et convaincre qu’il en va de l’intérêt général, pourquoi pas.

            Mais en l’absence de cap clairement indiqué et au vu de la manière dont les pions sont avancés (en lousdé), permettez-moi de douter des bienfaits et de craindre les méfaits d’une telle réforme.


          • Le Canard républicain le canard républicain 12 septembre 2008 15:43

            Bonjour.
            Les départements furent créés le 26 février 1790 par l’Assemblée constituante afin de remplacer les provinces de France jugées contraires à l’homogénéité de la Nation. " Balayées les provinces avec leurs privilèges ; il n’y aura plus rien que des "départements" égaux en droit. " ( J.-J. Chevalier)
            Les départements furent nommés non pas d’après des critères historiques, pour ne pas rappeler le découpage en provinces de l’Ancien Régime, mais purement géographiques (noms de rivières, de montagnes, etc.).
            Depuis plusieurs années -avec une accélération phénomènale depuis quelques mois-, les acquis révolutionnaires et républicains (laïcité, égalité devant la loi, démocratie, liberté, abolition des privilèges, etc) sont attaqués.
            Nous sommes devant une poussée contre-révolutionnaire.
            Aujourd’hui, dans les faits, la République française est morte !
            Le département, ce n’est pas un symbole. Ce fut un acte de portée politique.
            Je pense -tout du moins je l’espère - que beaucoup de lecteurs d’agoravox sont attachés à la République.

            " Le véritable clivage de notre politique opposera alors - il oppose déjà en réalité - ceux qui veulent continuer notre république indivisible, laïque, démocratique et sociale, à ceux qui persisteront à vouloir se soumettre et à nous soumettre au « consensus de Bruxelles ». " François Bunner, président du Rassemblement des Citoyens pour la République.


          • Aleexaandre 11 septembre 2008 18:56

            Je ne vois pas non plus ce qui vous chagrine dans cette histoire. Si la disparition des départements permet de faire des économies, alors pourquoi pas ? On a pas mal d’échelons administratifs en France, et ça plombe le budget de l’Etat.


            • Asp Explorer Asp Explorer 11 septembre 2008 23:36

              Ben dans ce cas là, pourquoi pas supprimer plutôt les régions ?


            • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 00:33

              La décentralisation s’est faite en jugeant que certaines matières devaient être traitées au plus près des citoyens et d’autres d’un peu plus loin.

              Si on pense ne serait-ce qu’aux principe d’égalité de traitement, d’égalité devant les charges publiques et d’égalité devant la loi, on peut imaginer par exemple, que le vote des régimes d’aide directes aux entreprises ne se fasse pas au niveau de la commune (bonjour les risques et la tentation de corruption) mais au niveau de la région (car les entreprises, en tous cas celles de taille moyenne ou petite, seront suffisamment nombreuses à être concernées pour qu’un réglement impartial puisse leur être appliqué et qu’on puisse mettre en place un système qui garantit que la concurrence ne sera pas faussée).

              Supprimer la région, ce srait rapprocher un certain nombre de décisions du terrain. Peut-être que ce serait pas mal pour certains sujets. Pour d’autres, en revanche, ça pourrait créer plus de problèmes que ça n’en résoudrait.

              Je pense qu’il est important d’avoir un jugement mesuré en toutes choses, et notamment en matière d’institutions.

              On peut par contre à mon sens être beaucoup plus tranché en ce qui concerne la nécessité de la satisfaction par les responsables politiques et administratifs d’exigences telles que la transparence, l’honnêteté, le courage.


            • Marc Bruxman 11 septembre 2008 19:42

              ça c’est la victoire de l’europe qui pronne un régionalisme à l’allemande et l’éclatement des nations , diviser pour mieux reigner...

              C’est dans l’ére du temps et ca a du sens. 

              Ca a du sens dans les deux sens d’ailleurs :

              • D’une part ca permettra de faire des économies sur l’administration et d’enlever un peu de mauvaise graisse à notre état. Ca ne réglera pas tous les problèmes mais quelques uns. 
              • D’autre part, on sait que la construction de l’europe est nécéssaire car les nations grossissent. C’est l’ére du temps. Etats-Unis, Chine, Inde, Russie, et nous ont fait quoi avec nos 60 millions d’habitants ? 
              Parallélement le public a évolué :
              • Des millions de français ont voyagés en europe et de par le monde. Et ils commencent généralement à s’appercevoir qu’il n’y a que peu de différences entre un Français et un Belge par exemple. Et le parisien pourrait même se dire que le Bruxellois est un être différent de lui, mais guére plus que ne l’est le Marseillais ;) (Sans rancune pour Marseille ! Ce n’est pas parce que c’est différent que l’on n’aimes pas, bien au contraire... Par contre Parisien et Marseillais se sentiront à l’étranger en Chine (à moins d’y avoir de la famille).
              • Il y a parallélement de plus en plus une élite internationale qui parle le même langue, se contrefout un peu des histoires de "passeport" et qui souhaite juste se donner les moyens de réussir. Cette élite est très consciente que les frontiéres de nos nations européenes sont trop petites et qu’il faut donner de l’air. Et il y a de toute façon déja un pacquet de mariages internationaux avec des invités du monde entier. Souvent des gens qui se sont rencontrés en MBA ou lors d’études supérieures. Ces gens sont aux postes de décisions économiques et ont souvent de bonnes connexions politiques. Ils poussent en ce sens. 
              La politique change aussi :
              • En France on n’arrive plus à maintenir la "narration" (ref à Neil Postman) qui maintient la cohésion sociale. Qu’est ce qui définit un Français ? La liberté ? Mais on est libre ailleurs en europe aussi ! Le système social ? L’europe du nord en a un tout aussi bon que le notre. La guerre de 39-45 ? Pendant longtemps oui, De Gaulle et la Résistance, l’armée ont fournit un modéle et une fieretée. Ca part en sucette et la sortie de Guy Moquet du formol n’a rien arrangé. Le rapport entre le citoyen et sa nation est en train de changer. La chute des frontiéres en europe fait que l’expatriation en europe devient "naturelle" un peu comme des bretons se sont un jour expatriés pour aller peupler notre cher XIVème arrondissement. Et forcément, certains se marient avec un ou une étrangére, et cela tisse des liens. Difficile d’avoir ensuite envie de se faire de la guerre quand on a de la famille des deux cotés des bombes !
              • Nos états nations se détruisent tout seuls et s’affaiblissent inutilement. Comme par exemple la France en ne controlant pas son déficit. Avantage ? Les Etats-Unis vont tomber en premier et cela devrait motiver le gouvernement pour résorber le déficit quoi qu’il en coute et ne pas finir ruiné sous les dettes. Justement ca devient intéressant. 
              Malgrés tout ces changements, il reste des gens qui ne voyagent pas ou des gens fermés sur leurs pays qui croient que "ailleurs c’est des sauvages". C’est triste ! Et d’autres qui sont en soit très ouverts mais qui ont gardés ce petit attachment. De même qu’un catholique qui croit plus ne se fera pas excommunier, ils seront réticent à embrasser l’idée d’abandonner nos nationalités pour en construire une nouvelle. 

              Un choc fort sera nécéssaire pour créer une cohésion européenne. Un choc qui exige une collaboration immédiate de tous les pays d’europe. Le pire cas d’un tel choc pourrait être une guerre entre les pays de l’UE et une puissance étrangére. Mais par les temps qui court, la crise du crédit et ses ramifications géopolitiques vont surement nous forcer à réfléchir à la place de l’europe dans le monde. 

              Et pour les esprits chagrins, viendra probablement un temps ou le gouvernement mondial sera une réalité. Mais dans très très longtemps. Nos grandes villes sont déja très cosmopolites, des mélanges de cultures vont continuer à se faire. Et au bout d’un moment l’idée de nation paraitra saugrenue. 



              • Reflex Reflex 12 septembre 2008 09:22

                Merci, Bruxman, d’éclairer ces délires en français.

                Un malheureux Belge, expert es expériences institutionnelles…


              • polic 11 septembre 2008 20:44

                Si la dénomination DEPARTEMENT a été inventée par la révolution de 1789, ce n’était qu’un changement pour désigner les diocèces, créés par les Gallo-Romains pour administer les pagus. A leur chef-lieu, il y avait un éveché lui ausi héritier des civitas, vieille manie des romains pour régenter les territoires qu’ils avaient conquis . Bien que soumis autorités ecclésiastiques ces diocèses gardaient un caractère de gestion civile et laïque ils avaient le siège des présidiaux sorte de cour d’appel des sentences des baillages qui avaient aussi la protection et la conservation des actes-civils (naissance, mariage et décès) base de notre code civil actuel, ce présidial avait le contrôle de la perception de la dîme, il vérifiait l’authenticité des titres nobilaires des personnes et des biens. Leurs frontières, à quelques arpents près sont celles des départements . Les départements n’ont pas été construits dans le désert
                Les régions, pâles copies des provinces elles n’ont ausune consistance, historique et surtout économique. Les sujetions que nous impose l’époque actuelle, surtout climatiques excès de pluie, dont innondations ou bien sécheresse exessive m’amène à penser que s’il y a lieu de re-subdiviser la France, servons nous des limites des bassins hydrographiques des affluents de nos grans fleuves. Au total 8 à 9 régions suffiraient et elles auraient plus de compétence et d’autorité tant économique qu’humaine.


                • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 11 septembre 2008 20:57

                  Prolic : il me semble que ça correspondrait en effet au projet européen.

                  Cependant, êtes-vous prêt à changer de cadre référence aussi radicalement, alors même que vous en soulignez l’antique origine ?

                  Et pensez-vous que la majorité des gens habitant ce pays soit prête à s’adapter à un tel changement, sans conséquences néfaste sur la qualité de la vie en société ? (je pense par exemple aux effets désastreux des redécoupages effectués en Afrique coloniale)


                • Marc Bruxman 12 septembre 2008 00:22


                  Cependant, êtes-vous prêt à changer de cadre référence aussi radicalement, alors même que vous en soulignez l’antique origine ?


                  Bien pour mon cas je répondrai oui. Mais il est vrai que j’ai tellement déménagé étant jeune et après que je n’ai pas vraiment de département d’attache. J’essaie juste de profiter de l’endroit ou je suis, de ses produits du terroir et coutumes lorsque j’y suis. Et j’en emporte un peu dans l’endroit suivant. Mon port d’attache le plus proche serait Paris et son XIIIème arrondissement. Mais après, construire une identité "locale" en ile de france c’est baléze comme chacun sait. Et c’est plus un attachement à certains habitants et certains commerce qu’un ancrage régional comme les gens de province l’entendent. 

                  Et pensez-vous que la majorité des gens habitant ce pays soit prête à s’adapter à un tel changement, sans conséquences néfaste sur la qualité de la vie en société ? (je pense par exemple aux effets désastreux des redécoupages effectués en Afrique coloniale)


                  Oulah ! Rien que ca ? En affrique coloniale on a mis ensemble des gens qui ne pouvaient pas forcément se blairer. On en est très loin en France. Cela fait longtemps que Dromois et Ardéchois par exemple ne se jettent plus dans le rhone. (Une vieille rivalité liée à la religion existe entre les deux départements et il parait que par le passé ce n’était pas très cordial). 

                  Ca ne changera probablement rien à la qualité de vie. Par contre c’est un symbole d’appartenance mais ce n’est pas parce qu’il n’y a plus d’entité administrative que vous perdrez votre identité. Lorsque j’apprécie une région de France ce n’est pas l’administration qui m’intéresse mais les gens, le patrimoine, le terroir, l’architecture. Et tout ca ne changera pas parce que l’on supprime une administration. 

                  Je ne crois pas que la vie locale changera beaucoup après cette supression administrative. Je suis même sur qu’on produira toujours du vin d’Arbois dans le Jura et que je continuerai à m’y arréter pour acheter des bouteilles quand je passe dans la région. (De même que d’autres produits régionaux que je ne trouve pas à Paris) et pareil pour les autres régions que j’ai eu la chance de connaitre un peu mieux. 



                • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 03:12

                  @Bruxman

                  Le vin d’arbois ne serait pas subventionné par le Conseil général du Jura, par hasard ? ;)

                  Je pense qu’il est utile de faire la différence entre l’administration présente sur un territoire et qui ne lui apporte rien d’autre que le pouvoir d’achat de ses agents, celle dédiée à la mise en valeur, au soutien ou à l’administration de ce territoire et celle dédiée au contrôle des activités administratives situées dans ce territoire. L’impact de la présence en un point du territoire de ces trois types d’administrations et donc la conséquence de leur déménagement/réduction de voilure n’est pas exactement le même.

                  A 3 types correspondent des exemples comme ceux-ci :


                  - premier type : un service d’un grand ministère (ex : services des pensions du Ministère de l’Intérieur de Draguignan), un établissement public national ou une de ses antennes (ex : le CNASEA à Limoges), une garnison militaire, un tribunal, un service déconcentré de l’Etat à compétence régionale (ex : une DRIRE), ... : on en trouve un peu partout, pas seulement dans des grossses métropoles régionales, leur impact est avant tout ... économique. Les personnes qui y travaillent (on ne rit pas) sont des consommateurs relativement constants car leur salaire n’est pas trop variable et (jusqu’à il y a peu) la stabilité de l’emploi dont ils bénéficiaient les rendait plutôt confiants dans l’avenir —> volant de stabilité pour l’économie locale, tant économique que sociale, quand même tout bénéf. pour les commerçants du coin (sinon pourquoi tant de maires se lamenteraient-ils quand on leur annonce une fermeture de caserne ou de TGI, et pourquoi la délocalisation en province d’un département ministériel est elle considérée comme une perle à ne pas donner à ces cochons d’opposants ?). Le problème lorsque l’on ferme une telle implantation ? Identique à une fermeture d’usine : des fournisseurs qui pleurent (car l’Etat n’est plus le mauvais payeur qu’on pense, et en plus il achète généralement à des prix sympathiques - ça c’est assez triste pour nos impôts, mais la fonction d’acheteur est en cours de professionnalisation), des maires qui perdent des habitants, des commerçants qui font grise mine, l’activité qui se replie... bref, pas génial en terme d’aménagement du territoire. Si le service avait une fonction d’accueil, plus de km à parcourir ou un déménagement à envisager pour ceux dont l’activité consistait à travailler avec cette structure ou pour les usagers s’il y en a (tribunaux essentiellement).

                   - deuxième type : un office de tourisme, un musée local ou national, un établissement d’enseignement, la direction des affaires sociales de votre conseil général, une mairie, une direction des routes de votre conseil général, une subdivision de l’équipement - désormais gérée par le conseil général et non plus par la DDE, laquelle est recentrée sur la planification et la gestion des risques, le développement durable, etc...  : il y en a au moins un dans chaque département, voire dans chaque canton. Ces structures ne peuvent pas être ripées d’un département à un autre (aucun intérêt). On peut en déplacer une mais généralement c’est pour la mettre dans un même canton ou en regrouper deux situées dans la même ville. Les licenciements ne sont pas de mise (l’Etat rebalançant depuis 26 ans ses compétences, ses personnels et ses équipements sous-entretenus aux échelons inférieurs, les effectifs des conseils généraux ont explosé, car en plus il leur a fallu embaucher pour assumer la gestion de toutes les nouvelles obligations créées par l’inflation de normes, de directives, de lois et de réglements de ces dernières décennies, notamment en matière de sécurité ou d’assistanat). Outre l’effet soutien de l’économie (les fonctionnaires titulaires ou contractuels embauchés par les conseils généraux, les mairies ou les autres échelons du mille-feuille ne sont pas les plus mal lôtis en terme de salaires et, contrairement aux agents de l’Etat, ils n’ont pas encore peut-être vraiment commencé à s’inquiéter en masse pour leur avenir, mais ça ne va pas tarder et l’effet sur la consommation va se faire sentir là aussi), des restructurations importantes dans ces secteurs auront un effet bien réel sur la dégradation du service rendu. Le non replacement des retraités, s’il est adopté comme principe par les collectivités locales à la suite de l’Etat, nécessitera à un moment ou à un autre, que des pans entiers d’activité technique et même administrative, financière, comptable... soient délégués au privé. La note risque d’être salée et on verra sur notre feuille d’impôt qu’on se sera débarrassé d’une dette (virtuelle) Long Terme (ces fameux engagements hors bilan que constitue la somme actuarielle des salaires et des pensions des agents en poste, notion qui n’a aucun sens s’agissant d’une structure financée par l’impôt, sauf à penser que cette structure devra un jour rendre son capital à ses actionnaires, c’est à dire être dissoute...) au moyen d’un accroissement des investissements (donc de la dette bancaire) destinés à remplacer le personnel au maximum par des machines et des équipements et d’une explosion marchés publics et achats de service (par exemple sous forme d’externalisation sans appel public à la concurrence, du type ppp, ces opérations de partenariat public privé qui permettent déjà de confier aux grosses major du BTP - trois ou quatre intervennants qui se divisent le territoire - à la foi la construction et la gestion d’un équipement public) financés par une hausse des impôts qui va avoir comme effet de réduire le taux de progressivité global de l’imposition des personnes (les impôts locaux que vous payez n’augmentent pas ou en tout cas pas autant ou aussi vite que le fait l’impôt sur le revenu quand votre revenu augmente) (cela dit en passant, je suis pour la stricte proportionnalité de l’impôt sur le revenu et la suppression - remise à plat totalesur 5 ou 8 ans - de toutes les exonérations) (on pourra toujours rebâtir dessus après, en fonction des nouvelles priorités).


                  - troisième type : les services de contrôle de légalité des préfectures et des DDE, les chambres régionales des comptes, les tribunaux administratifs et leurs organismes de tutelle (cour des comptes, conseil d’Etat et cours administratives d’appel), de même que tous les services de l’Etat qui ont un rôle de contrôle administratif, c’est à dire qui contrôlent la bonne application des règles (la bouffe avariée ou pas dans les restaus, la qualité des eaux de baignades, la vitesse sur la route - grrrr... je sais - l’affichage des prix ou pas, le poids des camions - limité à 40 tonnes, sinon ça pête la route et faut se la repayer avec nos sous - la qualité des organismes de formation professionnelle, le respect des règles d’hygiène et de sécurité dans les entreprises, etc... L’effet économique joue, c’est certain, comme dans le cas des autres catégories, mais si vous fermez des services comme ça, vous ne verrez peut-être rien de changé dans l’immédiat (surtout que je sais pas si vous connaissez par exemple le nombre d’inspecteurs du travail que nous avons en France ou le nombre de délibérations des conseils municipaux, départementaux, etc... ou d’arrêtés des maires, des présidents de communautés de communes, etc... ou de marchés publics annulés par un tribunal administratif, mais ça fait peur... c’est sûr qu’en maintenant, voire plutôt même en réduisant chaque année les effectifs depuis plus de dix ans alors que le nombre de décisions prises par les collectivités locales enfle et que les règles à appliquer dans tous les domaines de la vie professionnelle et courante sont de plus en plus complexes et nombreuses, ça ne pouvait pas être bien flamboyant). De toutes façons, la tendance actuelle est à la confiance (le choc de confiance, vous voyez). La phrase c’est : il faut supprimer l’impôt papier qui casse les pieds des gens (hum... ceux qui disent ça, ils l’ont généralement voté des deux mains, ce fameux impôt papier, notamment en poussant à l’adhésion à Maastricht), il faut laisser les collectivités locales ou les particuliers prendre des initiatives - sous entendu, même celles qui enfreignent les belles règles que j’ai voté la fleur au fusil - et laisser le soin aux "tiers" de soulever éventuellement la contestation devant les juridictions concernées. Bonjour la considération pour l’égalité des citoyens devant la Loi. Ex : en matière d’urbanisme, vous aurez intérêt à laisser des webcams braquées sur le jardin de vos voisins pour y jeter un oeil à distance pendant que vous serez partis en congés l’été, histoire de les attaquer au tribunal s’il leur venait à l’idée de déposer un permis pour une tour de quinze mètres, parce que ce sera pas la DDE qui leur dira quoi que ce soit (le service de contrôle aura été réduit à peau de z..b ou délégué à une communauté de communes qui sera fermée l’été ou mieux, à un architecte, qui n’en aura rien à fare de vous aider, sachant que vous avez eu recours aux services de son concurrent pour faire construire ... bonjour l’égalité de traitement...).

                  Donc tout ça pour dire qu’un minimum de nuance s’impose lorsqu’on aborde un tel sujet.

                  Pour avoir une définition en creux de la nuance, je vous conseille d’aller faire un tour sur le site du Figaro, qui avait posé en mai 2008 la question "faut-il fusionner les départements et les régions" à ses lecteurs. C’est Panurge et compagnie, généralement en trois ou quatre lignes.
                  http://www.lefigaro.fr/ouinon/2008/05/05/01009-20080505QSTWWW00537-etes-vous-favorable-a-la-fusion-des-conseils-generaux-et-regionaux-.php


                • Aleexaandre 11 septembre 2008 22:54

                   La France est beaucoup plus homogène que l’Afrique donc je ne pense pas que cela fasse de la peine à grand monde si l’on redécoupe la carte de France...à part peut-être aux socialistes, qui représentent la majorité des élus locaux ! 


                  • Aleexaandre 11 septembre 2008 23:04

                     "Et pensez-vous que la majorité des gens habitant ce pays soit prête à s’adapter à un tel changement, sans conséquences néfaste sur la qualité de la vie en société ? "

                    Tu parles d’un changement ! Pas de quoi faire mourir mémée d’une crise cardiaque !! Il faudrait vraiment être peu ouvert d’esprit pour avoir du mal à s’adapter à cette évolution...


                  • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 00:06

                    Aleexaandre

                    Ce serait pas là le fond de la question ?

                    Le jour où l’Europe est à gauche et les régions à droite, ils supprimeront les régions, ça sera drôle comme petit jeu... Ca s’appelle plutôt jouer au c..n !



                    • thomthom 11 septembre 2008 23:42

                      très bonne initiative cete suppression des départements. il est grand temps de faire le ménage dans le mile feuilles administratif francais. !

                      on se plaint de ne pas avoir assez de sous, mais on passe notre temps à dilapider nos ressources dans des structures admiistratives poussives archaiques, multiples.... pas étonnant !

                      non mais franchement qu’est-ce qu’on en a à foutre des départements.

                      Notre lieu de vie de proximité, c’est la commune (ou même pluot la communauté d’aglomération quand il y en a)

                      Notre identité est éventuellement régionnale (pour les région à forte "personnalité"), mais surtout nationale, puis continentale

                      les départements n’ont rien à foutre là dedans.

                      - Les décisions locales importantes peuvent très bien être prises à l’échelle municipale ou régionale,

                      - les démarches administratives devraient presque toutes pouvoir se faire à distance (internet, téléphone), au moins en partie, et seules une minorité de démarches devraient imposer de se déplacer.... en mairrie uniquement (seul lieu de proximité que tout habitant peut joindre à pied, à vélo...)


                      • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 00:21

                        @Thomthom

                        On m’a toujours appris qu’il était inutile de parler des choses qu’on ne connaissait pas et dangereux de condamner sans savoir.

                        A fortiori, j’en déduis qu’il serait peut-être utile de se prononcer après avoir étudié un peu la question, non ?

                        Une question justement : à part le nombre de conseiller généraux et leurs frais généraux hyper trop élevés, que connaissez-vous de votre département ?

                        Le nombre d’assistantes sociales employées par cette structure ?
                        Le nombre de dossiers d’APA traités ?
                        Le nombre de km de routes gérés ?
                        Le nombre de collèges maintenus, construits, rénovés, etc...

                        Pensez-vous que la fusion, ou la suppression, aura un réel impact (je veux dire significatif) sur la dette publique totale ?

                        Les conseils généraux et régionaux sont de grosses structures. Il ne s’agit pas de petites communes de rien du tout. Je ne suis personnellement pas convaincu qu’on va y gagner. Les budgets vont devenir proprement colossaux... Et pour moi, c’est en détournant les plus gros fleuves qu’on remplit le plus vite ... sa poche, alors...

                        Le poids politique du président va en faire un cador national. Les députés vont devenir des élus de second rang. La personnalisation du pouvoir local, la constitution de fiefs sans contre pouvoir (l’Etat s’autosaborde et l’Europe est un peu loin pour contrôler tout ça) me semblent inévitables.

                        Bref, ce qui actuellement se joue sur plusieurs têtes sera concentré sur une seule. Un peu comme au temps des rois et des reines, bonjour les dégats quand le patron était tordu !!


                      • Marc Bruxman 12 septembre 2008 00:38

                        Le nombre d’assistantes sociales employées par cette structure ?
                        Le nombre de dossiers d’APA traités ?

                        Le nombre de collèges maintenus, construits, rénovés, etc...

                        Est ce que ces points la ne seraient pas mieux gérés par les communes ? Je veux dire un collége généralement ca dessert quelques communes qui pourraient tout à fait gérer ca localement. Ce n’est pas comme une université qui a une envergure régionale voire nationale. 

                        Le nombre de km de routes gérés ?

                        Ok, mais ca permettra peut être de mutualiser les appels d’offres. On fait un gros marché de BTP pour la rénovation des routes et au lieu d’en faire un par département y’en a un par région. On mutualise donc les efforts. 

                        Pensez-vous que la fusion, ou la suppression, aura un réel impact (je veux dire significatif) sur la dette publique totale ?

                        Ca dépend de si le gouvernement ose restructurer au passage ou si comme d’hab, il n’osera pas toucher aux employés publics en poste. Et donc la seule différence sera que des gens seront payés à ne rien foutre. 

                        Les conseils généraux et régionaux sont de grosses structures. Il ne s’agit pas de petites communes de rien du tout. Je ne suis personnellement pas convaincu qu’on va y gagner. Les budgets vont devenir proprement colossaux... Et pour moi, c’est en détournant les plus gros fleuves qu’on remplit le plus vite ... sa poche, alors...

                        Ca la corruption :( La France est un pays corrompu alors le risque existe. Et il serait temps de procéder en deux temps :
                        • Amnistier les conneries déja faites parce qu’il y en a tellement eu qu’il y a de quoi foutre 100% de la classe politique en tole. Et qu’on ne peut pas moralement condamner quelqu’un pour quelque chose que tout le monde a malheureusement fait. (Regardez les affaires de l’UIMM, celles du RPR, celles du PS, ca donne envie de gerber). 
                        • Appliquer à partir du jour de l’amnistie une tolérance zéro avec peine plancher pour les affaires de corruption. Faire comprendre très clairement qu’au premier appel d’offre frelaté, les têtes vont sauter avec démission immédiate et inéligibilité immédiate aussi plus remboursement de l’argent détourné. 
                        • Annoncer clairement ces deux mesures histoire que personne ne soit pris en traitre. 
                        Parce qu’au final pendant que l’on apprend à la télé les vols de Chirac à la mairie de paris, ceux de mitterand, ceux de l’UMP, les mutuelles étudiantes, l’UIMM.... Et bien pendant qu’on resasse ces vieilles affaires, le business continue. Alors à un moment il faut cesser de se focaliser sur le passé mais corriger le présent. Et vite !

                        Le poids politique du président va en faire un cador national. Les députés vont devenir des élus de second rang. La personnalisation du pouvoir local, la constitution de fiefs sans contre pouvoir (l’Etat s’autosaborde et l’Europe est un peu loin pour contrôler tout ça) me semblent inévitables.


                        Ca je vous rejoins en partie et cela me fait penser aux provinces chinoises. Dont le gouverneur est réelement tout puissant. Au point qu’il peut souvent s’assoir sur des lois nationales et appliquer ce qui lui juge bon pour sa province. Le PCC a tout fait pour endiguer ce phénoméne, y compris forcer un mandat court suivi d’un déménagement pour les gouverneurs. Mais rien n’y fait ! A tel point que le PCC s’est récemment appercu qu’une presse locale un peu plus libre avait du bon. Cela permet de faire remonter jusqu’à Beijing des informations que l’antenne locale du parti n’aurait pas transmises sinon. Et de sévir contre les gouverneurs indélicats. 

                        Si on gére mal on peut arriver à ca. Si on gére bien on peut arriver au cas de l’Allemagne ou les choses sont plutot bien gérées et propres. Et je préfére effectivement largement l’exemple allemand que l’exemple de nos amis chinois. 


                      • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 04:08

                        Ce que vous dites sur la Chine est trés exactement ce qu’un ami chinois m’avait appris sur les graves problèmes rencontrés dans des province éloignées de Pékin. Et tout ce mépris du peuple débouchait sur quoi : frustration, haine, violence (des attaques de péages par des villageois qui en avaient ras le bol des prébendes, des deux poids deux mesures... de vraies jacqueries modernes !)

                        La France du Nord est plus proche de l’Allemagne que de la Chine, mais pour ce qui est du Sud, à mon avis, c’est le contraire !

                        S’agissant de la corruption en France, l’exemple doit partir d’en haut et irriguer tout le pys, jusqu’à la base. Votre principe est à mon avis aussi certainement le meilleur, mais j’ai du mal à penser qu’on puisse repartir du bon pied durablement sans un joli coup de balai à un moment où à un autre...

                        Les chinois font les choses en grand : une inspection il y a un an ou deux (une centaine de hauts fonctionnaires qui débarquent dans la province) s’était soldée par des arestations et des condamnations à mort.

                        Un directeur d’agence sanitaire convaincu de s’être laissé corrompre et d’avoir laissé des taux de pollution dépasser les maxima a été décapité... glups quand même un peu ...

                        On ne devrait pas faire l’économie d’une moralisation au niveau européen et international. Un exemple trés simple : il est possible de détourner de l’argent public simultanément des deux côtés d’une frontière sans que cela puisse se voir. Il suffit en quelque sorte de se trouver un partenaire étranger et de se mettre dans le type de situation pour laquelle les lombards ont inventé la comptabilité (la circulation de monnaie scripturale permettant d’éviter les transferts d’or).
                        De la même manière, une collectivité française achète un service d’intermédiation bancaire en France et accède par ce biais aux prêts d’une banque publique allemande. L’argent allemand est versé à la collectivité, qui en utilise une partie pour payer l’intermédiaire français, lequel n’a fourni strictement aucun travail. Cet argent retourne dans la poche de l’élu de la collectivité, via la rémunération de son épouse par exemple... En Allemagne, la Banque publique rémunère un autre intermédiaire, allemand, pour le même type de prestation fictive... Si ce système est doublé par la même chose dans l’autre sens, il y a stricte compensation et enrichissement d’élus et de membres de conseils d’administration. 4 partis différents peuvent être alimentés simultanément, ce qui limite le risque de fuite... Et tout ça répété x fois, tellement il y a de collectivités endétées...

                        A Paris, on estimait que la surfacturation des prestations des SEML (sociétés d’économie mixte locales) atteignait 30 à 40% du temps de la mandature Chirac... Le sol de l’appartement HLM du fils Juppé était en Comblanchien et pas en marbre (les caciques en faisaient une preuve de l’exagération dont était victime Juppé), lequel Comblanchien est en fait encore plus cher que le marbre... !

                        Le public n’a pas l’apanage de la corruption et de la fraude. Si demain les routes font l’objet d’appel d’offres régionaux, bonjour les dégats. Les plus grosses boîtes se partageront encore mieux le gâteau et le contribuable sera rincé par tous les bouts...

                        Ma foi...


                      • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 04:48

                        @Bruxman

                        Je vous cite :

                        "Le nombre d’assistantes sociales employées par cette structure ?
                        Le nombre de dossiers d’APA traités ?
                        Le nombre de collèges maintenus, construits, rénovés, etc...

                        Est ce que ces points la ne seraient pas mieux gérés par les communes ? Je veux dire un collége généralement ca dessert quelques communes qui pourraient tout à fait gérer ca localement. Ce n’est pas comme une université qui a une envergure régionale voire nationale. "

                        Une commune, hors région parisienne, ça peut compter 100 habitants, comme 1000 ou 10000, 30, 50, ou 100 mille.

                        En termes de budget, un collège il me semble que c’est de l’ordre de 10 millions d’euros et des frais de fonctionnement de 10% ou plus par an. Donc la taille départementale est adaptée pour répartir le coût. Dans mon département, 51 collèges pour 700 000 habitants et 353 communes. Un collège, c’est 600, 900 élèves.
                        Trés peu de communes pourraient se payer ça. Trois seulement ont plus de 10 000 habitants.

                        Les assistantes sociales et maternelles du Conseil général : plusieurs centaines au bas mot, peut-être mille...

                        Fusionner les communes jusqu’à atteindre une taille jugée critique en terme de nombre de ménages imposables ? facile à dire, mais dans ce cas, il faudra tout de même maintenir les mairies (les transfrormer en annexe) au risque d’éloigner dramatiquement les centres de décision du terrain. La densité de population est en effet sans commune mesure en zone urbaine et en zone rurale (lapalissade).

                        Toute la politique d’aménagement du territoire est orientée dans ce sens, petit à petit, qui va chercher à diffuser l’ensemble des services offerts aux publics au plus près des lieux de vie, mais sous des formes que je qulifierais d’archaïques ou "baroques" (un peu sous dév’ en fait, si je peux me permettre) : la boulangère qui fait point poste (comme en Irlande il y a quinze ans, mais peut être même encore maintenant d’ailleurs ?), l’annexe de la mairie qui fait "femme-orchestre" (tout mal, sans filet), la borne de vidéo-rendez-vous avec lecteur de "titre fondateur" carte universelle à puce (bonjour le jour où on vous la pique, vous n’êtes plus rien) ou le camion de boucher reconverti en bureau de police-service social itinérant, pour la prise des plaintes sur la place du marché le dimanche matin après la messe et la distribution des tickets de RSA...

                        On parle de "briques de service public" structurées de telle manière qu’elles puissent être distribuées par n’importe quelles structure, y compris un distributeur affilié à un grand réseau (Edf, La Poste, FT, mais aussi pourquoi pas, Carrefour, Auchan, Renault, Mac Donald, etc...). Seule inconnue : en plus de la contribution à l’élaboration de ces briques par le biais de vos impôts, combien devrez vous payer en plus pour financer les coûts ET LES MARGES du distributeur ?

                        Posez vous la question pour les cartes grises, à partir du 1er janvier dans vos garages, concessionnaires... Si c’est "la carte grise gratuite pour tout véhicule acheté !", rassurez vous, vous pouvez vous dire qu’il y aura eu entente préalable pour ne pas casser la marge et répercuter le prix du service rendu dans le prix de vente de la bagnole. Et pour ceux qui ont une voiture d’occase... direction la préfecture de région le jour où les départements n’existeront plus...


                      • Aleexaandre 12 septembre 2008 00:27

                         Trouves-tu le système allemand déficient ?


                        • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 04:19

                          Les Länder ont une autonomie tellement importante que certains allemands se demandent si ça n’a pas été trop loin.

                          Les programmes scolaires, par exemple, pourquoi peuvent-ils différer autant. Quel intérêt ? C’est l’intérêt même de la Nation qui s’en trouve amoindri... Mais c’est sans doute ce qui est recherché, par des naïfs qui pensent que sans pays on ne se mettra plus jamais sur la g...e...


                        • Lapa Lapa 12 septembre 2008 00:32

                          un exemple qui m’a soufflé :
                          un de mes collègue avait rendez vous du côté de Rouen et n’était pas arrivé... après plus d’une heure de retard je commence à m’affoler un peu car je l’avais eu au téléphone juste avant son départ donc il se dirigeait vers le RDV. Au bout de 2h j’ai du partir en recherche d’un éventuel accident de la route (aucune nouvelle alors qu’il a un portable). j’ai donc estimé le trajet emprunté qui traversait 4 départements (pour 250 km ?). et j’ai dû appeler à chaque fois un numéro spécifique gendarmerie et un numéro spécifique police pour chaque département et réexpliquer ma recherche "enquête accident" . Souvent d’ailleurs le personnel (fort aimable au demeurant) n’avaient pas le numéro de leur collègue du département voisin.
                          Voilà la France : la séparation police / gendarmerie suivant le secteur (séparation à laquelle le citoyen lambda ne comprend rien) et en plus séparations administratives complètement arbitraires. j’imagine si mon gars avait dû se taper toute la france j’aurai dû appeler 30-40 numéros ?

                          bon la bonne nouvelle c’est qu’il a rien eu.



                          • Marc Bruxman 12 septembre 2008 00:41

                            Et c’est pareil pour tous les services publics (tribunaux, assedics, allocs, secu, FISC...) qui sont départementalisés. 

                            D’ailleurs je ne compte plus le nombre de fois ou l’on m’a envoyé dans des coins paumés du val de marne alors que j’habitais juste de l’autre coté du périph. Et que le même service public était à 10 minutes de chez moi à pied :(



                          • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 12 septembre 2008 04:16

                            Hum, oui, mais vous savez qu’il y a aussi des routiers ou des commerciaux qui traversent 4 ou 5 pays en 300 kilomètres... que faut-il faire, alors, avoir un seul standard européen pour les accidents de la route ?

                            Et vous pensez être prêt à payer combien pour monter de tels systèmes et les faire fonctionner ?

                            C’est bien joli de toujours tout voir par le petit bout de son nombril mais il ne s’agit pas uniquement de votre confort psychique dans l’affaire... Il s’agit de tout un ensemble d’enjeux, certains moins cruciaux que d’autres (vous avez passé 4 coups de fil au lieu d’un, la belle affaire ! Si ça se trouve, dans quelques années, vous n’en passerez même plus un seul, ça ne répondra plus, faute de personnel disponible !


                          • Reflex Reflex 12 septembre 2008 09:31

                            @Üriniglirimirnäglü
                            Si il n’existe pas un seul standard européen, un seul numéro peut être formé dans toute l’Union pour joindre les services de secours : le 112.
                            Merci qui ? Merci, l’Europe.


                          • Yifu66 12 septembre 2008 13:49

                            Reflex, dans l’exemple de Lapa, le 112 ne vous sera d’aucun secours si je puis dire : ce n’est pas son job.


                          • Farlowella Farlowella 12 septembre 2008 09:39

                            Je travaille ds un Conseil Général à un poste suffisamment strategique pour observer les abus et absurdités en tous genres, notamment concernant les élus :
                            Instauration de veritables baronnies locales, uniformité du profil du conseiller général (homme notable + de 50ans) frais de deplacement abusifs, indemnités au max pour le max de vice-présidents, attribution des subventions aux entreprises, communes ou associations TRES politiques, clientelisme, demagogie...

                            Mais aussi doublons avec le conseil regional en matiere economique, rivalités politiques qd departement et region sont d’etiquettes différentes, recrutement de personnel completement superflu...

                            Une fusion avec les régions, avec des antennes locales notamment pour le social (quoiqu’il pourrait être confié aux EPCI ?) me parait plutot une bonne idée...
                            Mais faire sauter autant d’avantages à des conseillers généraux qui sont parfois députés, sénateurs ou qui possedent des relations ou des reseaux à Paris me parait fort difficile.
                            dommage...


                            • Gilles Gilles 12 septembre 2008 11:48

                              farlowella

                              "Mais faire sauter autant d’avantages à des conseillers généraux qui sont parfois députés, sénateurs ou qui possedent des relations ou des reseaux à Paris me parait fort difficile."

                              Voilà la clé et pourquoi cela ne se fera pas de sitôt. Surtout qu’avec Sarko, le clientélisme et la corruption politique est élevé au rang d’Art Véritable. Exemple, le vote de la réforme constitutionelle a donné lieu à de véritables marchandage de tapis...tu votes ma réforme ou t’auras pas d’investiture et tient, je te laisserai la caserne en prime dans ta ville de péquenots...), le cumul des mandats favorisé ainsi que la sécurité des mandats bien gras des élus (un ministre peut les récupérer aprés, retraite dorée, légion d’honneur, passes droits, justice conciliante)

                              Donc, avoir à sa botte une clique stable de politiciens locaux de seconde zone, bien rémunérés, échappant au gros des impôts, recevant les honneurs, en sécurité dans leur fauteuil, votant comme il faut. Cette COURE de privilégiés vivant sur le dos du peuple, et pour la plupart totalement inutils, est indispensable à notre grande démocratie , pour que les projets du Chef aboutissent par l’achat de leur voix. Ainsi les élus des conseils généraux sont indispensables... ;d’autant plus qu’ils sont beaucoup à être députés, sénateurs, maires ou dans d’autres organes de consultation/décision


                            • LE CHAT LE CHAT 12 septembre 2008 09:48

                              Si on veut supprimer des postes inutiles et coûteux , supprimons le Senat et l’ENA .


                              • Farlowella Farlowella 12 septembre 2008 10:34

                                100% d’accord.
                                Mais ca n’empeche pas un redecoupage des collectivités locales...
                                Ajoutons à ca de la proportionnelle et l’interdiction du cumul des mandats et on se rapproche d’une democratie qui fonctionne...


                                • Gilles Gilles 12 septembre 2008 11:54

                                  Ouais et des élus issus de la vie civile et qui y retourne aprés un mandat ou deux.

                                  Il est absolument nécessaire que la vie politique soit animée par des citoyens, et pas prise en otage par des professionnels de la politique pour qui la fin justifie les moyens, et qui in fine s’accroche à leur fauteuil (comment gagner aussi bien sa vie sinon ?), s’éloignent des réalités et sont prêt à vendre père et mère pour rester en haut du panier.

                                  D’autant plus que pour être élus, ou avoir de grandes chnaces de l’être, de nos jour, il suffit bien souvent d’être présenté sous une étiquette familière aux français, sans avoir à faire réellement de la politique mais de la démagogie

                                  La proportionnelles ne changera rien. Pire même, ces rats se battront pour être en haut de la liste et être sûrs d’être élus, sans même prendre un seul mini risque. Aussi, cela servira à caser des has been dont on sait qu’ils ne foutront rien (comme pour le parlement européen)


                                • HELIOS HELIOS 12 septembre 2008 15:07

                                  il existe d’autres formes de calcul plus juste, la proportionnelle n’est pas la seule solution et elle comporte effectivement le defaut que vous dites, si on l’applique telle qu’elle est definie actuellement


                                • subwheat 12 septembre 2008 14:52

                                   Simple constat, dans les grandes entreprises, la direction organise régulièrement (3 à 4 fois par an) des déménagements internes, des redécoupages de services, des réattributions des fonctions au sein des départements (tiens, tiens).

                                  Le but ? Je l’ai appris en école de commerce de la bouche d’un prof de management : Il ne s’agit pas de chercher une meilleure organisation des effectifs (qui d’ailleurs à l’heure actuelle seraient bien plus performants en restant bosser chez eux, annihilant l’impact chronophage des réunions), non, bien au contraire, le manager cherche à désorganiser et désorienter ses effectifs. Il est maintenant prouvé que le salarié soumis à une bonne dose de stress est plus productif. Ne pas le laisser se créer de repères, d’attaches, de racines, encourager sa mobilité et le réduire en état permanent de stress (voir les délais imposés sans raisons valables) est le meilleur moyen d’obtenir de lui cette fameuse productivité dont nos dirigeants se félicitent tant !

                                  En appliquant cette méthode du "stress management" vieille comme l’invention du fouet (mais infiniment plus subtile), l’agence de com (heu pardon l’Elysée) propose la suppression de ces balises collectives que sont ce découpage datant de l’époque Gallo Romaine comme le fait si justement remarquer Polic.

                                  Certes, l’élite cosmopolite n’y a aucun attachement, ils sont plus aériens que terriens (grâce à leurs MILES smiley. Mais les habitants des départements eux-mêmes se sont forgé une part de leur identité autour de l’attachement à ce découpage. Il n’y a qu’à voir la ville de Mâcon, frontalière avec le département de l’Ain. D’un côté à l’autre de la Saône, on quitte une ville vivante sur un fleuve, pour atterrir dans un village modeste sur l’autre berge. La frontière qui y a toujours existé à empêché la ville d’exister sur l’autre rive. Je ne parle même pas des difficultés à s’accorder pour la construction d’un pont !

                                  Ce cas, illustre les lourdeurs et les limites de ce découpage. Mais si son fonctionnement opérationnel et administratif peut (doit) être amélioré et optimisé par une plus grande ouverture vers l’extérieur (et même au delà de la région et de la nation), doit-on pour autant les supprimer ?

                                  Dans ce cas, comme cela semble se dessiner, il faut s’attendre à ce que les français soient un peu débousollés.


                                  • polic 12 septembre 2008 15:48

                                    Bien entendu mon exposé était peut être un peu lapidaire, Si j’estime, que les régions n’ont guère de réalité tant économique que sociale, j e ne dis pas autant des départements qui sont quand même un échelon d’administration et de réglementation de proximité, même s’il fallait supprimer les conseils régionaux qui, comme les conseils régionaux posent problème ; ne confondons pas les fonctionnaires des préfectures avec les élus. Mais les suggestions que j’apporte ont déjà reçus un début de concrétisation par les créations de communautés de communesn des SIVOM car les liens qui les unissent, voirie, école environnement étaient régis par deux ou plusieurs départements, Certains parcs naturels sont dotés de statut, tant économique que politique régi par plusieurs préfets. De plus en 1999 sera créé les PAYS, héritage histoique ? mais surtout une légalisation des terroirs, reconnaissance d’une origine de biens et produits. Et tout ceci a été admis et les populations concernées y participent à leur aministration, bien entendu avec toute l’ardeur que l’on connait dans les démocraties

                                    - Ne confondons plus notre découpage administratif et politique avec nos voisins, les lands allemand comme les provinces espagnoles ou italiques sont d’anciens Royaumes et non des duches ou des comtés.


                                    • Christoff_M Christoff_M 14 septembre 2008 00:17

                                        Cela fait partie d’une destruction des repères et des valeurs françaises pour tranformer la France en état neutre de l’Europe étatunienne...

                                      Santini et Attali mem combat pro libéraux et européannistes agents du Bilderberg.... vous remarquez que ces types sont souvent mis en examens mais jamais condamnés....


                                      • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 30 mai 2014 00:43

                                        Que dire, en 2014, de cet article de septembre 2008 et de son sujet ?

                                        Qu’en dire, si ce n’est que 5 ans et 8 mois après le ballon d’essai lancé par Santini sous un pouvoir de droite (Président de la République française Nicolas Sarkozy), la mort des départements n’est certes pas encore advenue, mais elle figure plus que jamais à l’agenda politique.

                                        Sous un pouvoir de gauche cette fois, dont le nouveau premier ministre de l’instant (Manuel Valls) et le Président du moment (François Hollande) ont fixé l’échéance de la mort des départements à tout bientôt.

                                        Conséquence immédiate de cet alignement de la gauche sur la droite (comme dans beaucoup d’autres domaines) : le dimanche 25 mai dernier, jour d’élection des députés européens, nombreux auront été les fonctionnaires territoriaux dont la voix aura manqué à la gauche comme à la droite, soit qu’ils se seront abstenus, soit qu’ils auront voté FN.

                                        A suivre...

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