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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 28 février 2013 16:26

    *******Que se passerait-il si on s’en passait une fois l’addiction installée ?

    De nos jours, pas sitôt nés nos enfants sont sous perfusion 3G... la tyrannie de l’Empire de demain. Le Dieu d’Abraham (et les autres) seront détrônés, remplacés par un plus moderne : le Dieu « Écran ». Beaucoup plus hypnotique que le catéchisme et autre Ancien Testament... Mais il relie les esprits des humains entre eux (les corps ne sont que fantasmés) ; c’est la nouvelle religion, désincarnée, fantomatique, spectrale, ectoplasmique, zombique. C’est ça qu’on appelle le virtuel, non ?********


    Au fond, la désincarnation ne me semble pas nouvelle

    Ça fait 2500 ans que grandit l’idée que la pensée est plus grande que notre corps, que nos jambes, que nos mains
    Tant qu’il y avait une hiérarchie obligeant des laboratores à nourrir les oratores et bellatores avec leurs mains, ce phénomène est resté limité à l’élite penséiste

    Mais depuis l’égalitarisme, chacun se voit, comme Voltaire, plus grand que ne l’est son corps
     
    Si je vois dans un premier temps une impossibilité que 7 milliards d’individus dotés d’un esprit Dugué mais sans mains ni pieds puissent survivre 24h, j’envisage qu’une évolution vers notre sortie du corps biologique soit possible
     
    (Ne perdons pas de vue que notre corps bio oblige à des millions de volailles de vaches et de bananes)

    La puce n’entrera pas dans nous
    Notre ipséité entrera dans la puce

    Une fois dans la puce, nous n’aurons besoin que des très faibles courants électriques naturels (sols arbres) et nous serons aussi bien en terre.
    Les bestioles enfin débarrassées de nous nous pisseront dessus sans que ça nous en bouge une

    Chacun de nous sera un On et n’aura aucun besoin de communiquer avec quoi que ce soit d’autre que ses propres productions intellectuelles 



  • easy easy 28 février 2013 15:47
    *********
    Dès lors si tout cela est inoffensif (pas de sang bel et bien versé), si tout cela ne débouche sur rien de concret, ce n’est qu’un constat qui ne peut être porté sur la vie trépidante de l’Agora qu’à cet instant T, pas un attribut définitif de la marche de ce « forum multi blog ».

    A tout le moins il y a des fantômes bien concrets derrière tout ça qui ne sont pas que le produit des fantasmes de chaque auteur dans son petit coin à lui ********


    En effet Shawford

    La tentation est toujours là pour certain marchands de faire de leur stand un blog, de trier plus nettement leur clientèle et de viser alors une coagulation pour la diriger en cerceuil volant kantagais vers une cible

    L’effet sera alors d’autant plus dévastateur qu’il sera considéré que ce stand-blog n’étant pas privé, il aura été vu et parcouru par tous, donc validé par tous en son activité.
    Ce qui produirait l’effet total du cerceuil katangais puisqu’il y a tout le village qui, sans intervenir directement dessus, suit l’opération depuis le départ, donc le valide, donc le légalise 

    J’ai posé le principe de l’avatar, de l’arène où se battent des avatars 
    Mais ça n’empêche que certains peuvent avoir en tête des cibles très précises et avatarisent alors peu. Ils n’attaquent pas un nuage, mais bien une ou des personnes particulières.

    Le risque n’est donc pas nul que ça conduise un jour à un véritable drame





  • easy easy 28 février 2013 15:28

    ****La quête ultime — selon moi — en serait un désir archaïque de consensus****

    Le moindre mot, même Ouille, est fruit de consensus

    Parler est donc pétrir de la matière consensuelle

    Mais chaque mot n’exprime que le point pertinent-saillant d’un sentiment ou d’une sensation qui est en réalité bien plus précise

    Quand je touche mon pied, j’ai une sensation pensée très précise -je le reconnaîtrais entre mille- mais pour le dire, je vais utiliser des mots d’allure précise, d’acception précise, qui ne colleront pas et de loin, avec mes sensations

    Comme le recours à des mots précis ne permet d’exprimer que des imprécisions, peut-être recherchons nous à dire nos sentiments et sensations précises en combinant les mots (ce que fait un oenologue) 
    Nous voilà donc à parler pour dire les non-mots avec les mots

    Or, si les mots sont automatiquement consensuels, s’ils disent les points saillants et que ces pointes ont le droit d’être dites, tout ce que nous voulons dire d’autre, tout ce que nous ressentons vraiment et qui est donc hors-les mots, nous semble être hors-la-loi

    La recherche du consensus serait la recherche d’un consensus non pas sur les pointes que représentent les mots existants mais uniquement sur les non-mots que nous essayons de cerner en jouant de combinaisons de mots

    Pour dire le centre de gravité d’un triangle, que je sens ou pressens mais dont aucune convention n’a encore dit le mot, je vais en parler en parlant des côtés, des médianes. Je vais parvenir à dire un tabou en tournant autour




    Et bien il me semble que s’il y a des raisons de croire que nous cherchons tous le consensus pour dire enfin des jusque là non nommés, je vois aussi de grandes angoisses à oser cette démarche.


    Là intervient la construction psy de l’individu.
    Sur le point de son autorité

    J’ai le courage de dire un non-dit à condition de n’être suivi que par très peu de gens
    (Sur le plan privé, il n’y a que la vie hors-les-mots qui m’excite)

    J’aurais paniqué si, en disant ce que Hitler, Copernic, Lincoln, Darwin, ont osé dire, j’avais vu les gens y coaguler

    Je suis très Viet sur ce plan. 
     
    Un Viet tremble à l’idée de nommer lui-même un animal jusque là inconnu.
    Ici, un savant découvre quelque chose et ne voit aucun problème à lui coller un nom depuis son labo, sans consulter la masse. Ici, chacun se permet d’inventer des mots
    "Tiens, ce matin je vais nommer universellement La Mer de la Tranquillitéé 

     
    Je veux bien que quelqu’un reprenne une minuscule idée de moi mais je panique quand trop de gens la reprennent car je vois le risque qu’elle se réalise et que par effet de dominos, la situation soit chambloulée. 

    Je veux bien avoir des amis d’accord avec moi mais surtout pas plus de monde
    Je ne suis donc jamais monté sur une tribune et je ne veux pas parler à la télé
    Les Viets sont de piètres orateurs, ils n’aiment pas être des locomotives ou des paratonnerres

    Alors recherche de consensus oui mais de quelle envergure ? 
    Pour moi c’est petite, très petite



  • easy easy 28 février 2013 12:14


    ****** En plus des lames, vous signalez ici les piques, et votre nouvelle les met également en scène :
    c’est comme au tir à l’arc : les premières fois, on atteint rarement le cœur de la cible ! Question d’expérience.

    Et vous évitez le substantif « flèche »... en le remplaçant par « on », puis vous trahissez votre phobie de l’objet qui pourrait pénétrer sous votre peau... on atteint rarement le cœur... (de la cible !)

    Qui a dit que « notre inconscient est structuré comme notre langage » ? Le plus mal aimé des philosophes du XXe siècle, Jacques Lacan.

    Pourtant, à y regarder avec toute l’attention requise, écouter la parole du parlant conduit assurément au cœur de son inconscient. Et c’est finalement ça qui produit la « littérature » : celui qui parle à celui qui écoute. Ou le contraire, selon que l’on est tour à tour lecteur ou écrivain. *****


    Votre remarque pertinente m’inspire un commentaire digressif par rapport au papier (qui me laisse indifférent)
     


    Il y a, dans le sport, le phénomène de la ligne d’arrivée. Vous le savez tous, si, dans les dernières secondes, on déplaçait la ligne d’arrivée d’un seul mètre, le coureur hurlerait l’injustice.
    Il a tellement mis d’effort pour produire un fait pertinent qu’il n’a plus la force d’envisager à une autre pertinence.
    Je tiens ça, je livre vite ça
    C’est suffisamment pertinent pour établir la pertinence de mon entreprise

    (Un type serait porté par la retenue plus que par la précipitation, il refuserait de livrer au monde un biplan monomoteur et attendrait d’avoir trouvé l’Airbus)



    Avec notre Moi devenu plus indépendant (ce qui ne veut pas dire systématiquement autoritaire) nous sommes devenus des résultatistes-vite de moi
    « Je (tout seul, indépendant) dois produire un résultat démontrant la pertinence de Moi-seul et cela le plus vite possible »
     
    Chacun, aussi bien le coureur que le public que le journaliste commentateur, court à produire un résultat soliste (parfois groupe-public de salle), pertinent, rapide.

    Mais l’utilité profonde du franchissement de la ligne en 10 secondes....où est-elle ?

    Oui, l’athlète a couru les 100 m en 10 secondes, c’est un fait indéniable (et qui est lui-lui)
    Oui le public a livré immédiatement ses applaudissements (qui est Lui-Lui)
    Oui le commentateur a livré une performance journalistique indéniable (qui est lui-lui)

    Mais ces trois livraisons très pertinentes en termes olympiques ont quoi de méta pertinent ?
    (Surtout, si l’on repense qu’à la limite Coubertin ne nous aurait relancés dessus rien que pour nous détourner de la guerre)

    Doit-on, en tant que journaliste détecteur de faits saillants, se précipiter vers le micro pour annoncer « Il a fait 10 secondes’’
    Ou doit-on dire »Il a fait 10 secondes dans le contexte qui....bla bli bla blo dans le méta contexte qui bla bla bla blo « . Ce qui exigerait bien plus de temps ?

    Il serait par exemple possible de dire que l’athlète l’a fait devant des concurrents névrosés de la performance physique ; devant des spectateurs qui attendaient une élégance de course, une éthique sportive ; en considérant sa famille fière de lui ; en considérant son peuple fier de lui ; en considérant le Coubertinisme ; en considérant l’écologie ; en considérant le cosmos ; en considérant tout ce qu’il peut faire de positif pour tout ça
    (au seul détriment de ses concurrents)

    Il serait également possible de dire, si on en perçoit des arguments, qu’il n’a eu en tête que de planter un certain concurrent qu’il jalousait ; de se prouver que... ; de prouver à son père que ...


    Au fond, les motivations du performeur sont insondables (Ce n’est pas ce qu’il en dira au micro qui en feront le tour). La seule chose de sûre qu’on puisse dire c’est la performance et son effet sur nous à qui il offre de la constater. 
    Etant alors entendu que cet effet sur sa mère n’est pas le même effet que sur moi. 



    A qui écrit Fergus ?
    A nous, qu’il ne fréquente pas ? 

    Il n’écrit que pour des personnes qu’il connaît en chair et en os et qui jouent dans sa vie privée
    Ses élisions de flèche et de peau démontrent surtout qu’il ne veut choquer ni ces personnes ni nous, en ce papier et sur ce sujet du percement.
    Sur un autre papier, il visera d’autres personnes et aura peut-être envie de les choquer
    Mais s’il ne bouscule personne sur le percement des chairs (tant chacun conviendra que le sujet lui est sensible) peut-être bouscule-t-il quelqu’un sur un autre thème ?
    Il y a forcément quelque chose dans ce qu’il a dit qui bouscule quelqu’un quelque part
     

    A quoi servons-nous alors, nous les inconnus qui le lisons ?
    D’interlocuteur prétexte et validateur.
    Comme la validation est importante face aux fantômes à qui il s’adresse, il se débrouille pour dire ce qu’il a à dire de toujours choquant, de toujours renversant, de toujours bouleversant aux yeux de ces fantômes mais pas trop pour nous, les anonymes, afin que nous validions la communication

    Ses élisions servent à ne pas nous heurter afin que nous sympathisions, afin que nous validions
    Mais tout en ne bousculant personne, ni nous ni ses fantômes sur le point hyper commun du percement de la peau, il y a quelque chose dans ce texte qu’il m’est impossible de voir qui sert à bousculer ses fantômes.
    (Et je pourrais pour ma part être bouleversé pour x raisons par d’autres choses dites ici et complètement hors-objectifs de Fergus, qui en serait alors tout étonné et contrit)

    Si je ne suis pas son fantôme, je ne peux pas voir l’objet réel de ce papier
    Comme je ne suis le fantôme d’aucun des auteurs de ce site, je ne vois jamais les objectifs profonds des auteurs et je ne suis que leur faire-valoir. 

    Ce qui complique l’affaire, c’est que nos fantômes ont peut-être souvent une première consistance physique mais notre imaginaire et notre talent à projeter en produisent des avatars sous des formes plus nuageuses »Tous les fachos, tous les profs, tous les croyants, toutes les grandes gueules« parce que, c’est l’énorme avantage sur les fantômes originels, ils peuvent vraiment entendre et vraiment répliquer
    Ici, il y a vraiment des profs, vraiment des fachos, vraiment des patrons qui peuvent être bousculés et réagir (mais devant les témoins que sont les autres).
    Il y a interpellation d’avatars et prise à partie des autres comme témoins
    Il y a un triangle

    Cette avatarisation qui fait qu’un auteur finit par interpeller les avatars vraiment dialectiques qu’il produit, fait que je deviens, moi, anonyme de passage, possiblement celui qu’il interpelle.
    Si un texte ne me bouscule pas, tel celui-ci, c’est que son auteur n’a pas avatarisé ses fantômes en des personnalités dans mon genre
    Si un texte me bouscule, c’est que son auteur a avatarisé ses fantômes en des personnalités dans mon genre


    Ainsi les réponses des lecteurs, quand elles dénotent d’un bousculement, et le dialogue qui s’ensuit éventuellement avec l’auteur, sont des dialogues entre avatars de fantômes (car les lecteurs commentateurs procèdent des mêmes biais de communication)

    Des avatars imaginairement construits causent à des avatars imaginairement construits


    Il existe une autre manière de jouer à cela
    Vous la connaissez mais ne l’avez peut-être pas pratiquée
    Elle tient du cercueil volant katangais

    On se met à trois ou quatre autour d’un guéridon (le mobilier prouve nos procédés de communication)
    On écrit des lettres de chiffres de base sur la table 
    On pose un coeur de bois monté sur trois punaises arrondies afin qu’il glisse bien
    Chacun pose son index dessus

    La grande gueule qui a organisé la séance convoque des morts
      »Bonjour tonton Marcel, tu es là ?« 

    Le coeur commence à bouger sous l’effet de la fébrilité et du désir de tous, surtout du maître de séance, qu’il s’ébranle 
    A peine l’un deux force un peu plus dans la direction du Oui que les autres suivent enchantés. Chacun croit poser la force suffisante pour suivre le mouvement sans le déranger mais la somme des mini forces le fait filer vers le Oui
    C’est bon, le fantôme est là
    Suivent mille questions

    Ce principe permet de dire, de réifier une pensée bousculante (bousculant parfois un des témoins) devant des témoins, de la faire valider, sans en porter la moindre responsabilité même in petto. Car on a constaté que notre idée -que nous avons forcée avec nos muscles- a été suivie, acceptée, par d’autres.
     »J’ai certes eu l’initiative de poser cette idée mais j’ai bien fait puisque les autres n’en pensaient pas moins. Je ne suis pas spécialement responsable de ce qui a été dit devant tous"


    J’ai participé à ces coeurs volants

    Je retrouve le même principe sur ce site

    D’ici, quelqu’un peut lancer l’idée qu’il faut pendre DSK par les couilles
    Cette idée peut faire florès, peut aboutir si d’autres y ajoutent leur index
    Son initiateur ne s’en verra aucune responsabilité, plutôt une fierté
    Comme l’idée ne s’est pas concrétisée, je reste confiant sur la capacité nomique de chacun 

    Le cercueil volant kantangais atteint toujours une maison parce qu’il n’y en a que quatre qui le portent. Le reste du village acte le fait et le légalise mais n’agit pas
    Si la cible pouvait participer au portage, le cercueil ne se dirigerait pas vers sa maison
    Si tout le village le portait, le cercueil n’irait que vers le cimetière

    Ce forum est un cerceuil volant katangais porté par tout le monde. Il commence chaque matin par filer vers une maison mais finit dans les nuages

    Il permet le vidage des rancoeurs mais chacun les tamponne en s’en tamponnant et il ne produit aucun effet tangible

    Ça reste jusqu’au bout une arène où ne se bousculent que des avatars

    C’est hyper intellectuel, ça nous névrose d’intellectualités, ça nous fait perdre le sens des réalités physiques mais ça ne fait pas couler une goutte de sang

    Les blogs, sans être interdits aux quatre vents, sont plus nettement fréquentés par des gens ayant le même projet, tous poussant dans le même sens et là, ça peut déboucher sur des actions concrètes (mais menées par ce seul groupe de coagulés)

    Ici, chaque stand (auteurs qui tiennent leur place tous les matins, comme sur un marché) vire au blog, chacun avec sa clientèle, mais le brassage est large, tous les vents y passent, il n’en sort jamais rien de concret. 
     



  • easy easy 27 février 2013 23:12

    Ahhh !

    Je le sens chaud bouillant le Gaspard de cette nuit !

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