Bonsoir,
Courir, courir encore.... voilà qui me rappelle Forrest Gump . Il y aurait à dire sur cet engrenage de la rapidité, cette pression de l’urgence.
Mais plus encore, à se demander pourquoi, comment , cette folie ne trouve personne pour refuser de s’y soumettre. Je propose deux pistes :
- la première, facile à mesurer par soi-même, consiste à faire à pied ou à bicyclette ce qu’on fait habituellement de façon motorisée... et à ressentir le mal être physique qui naît de cette lenteur insupportable, coupable, pesante, chiante diraient les modernes (même syndrome lors des premiers essais de respiration contrôlée ou de « méditation »)
- la seconde, plus stressante, plus Forrest, c’est que si la course (rat race) cesse un instant, c’est non les autres, non le temps, c’est moi qui me rattrape, et là, plus moyen d’échapper aux premières constatations du conatus. Fitoussi décrit très bien le rôle de drogue joué par l’urgence, dont on porte seul la responsabilité de la continuer.