suite .......
dans la foule du peuple de droite, le 1er mai, au Trocadéro on ne
pouvait que constater l’étendue des dégâts moraux engendrés par la
campagne Sarkozy 2012. Il y a eu des incidents avec les journalistes,
certes, mais on pouvait aussi entendre des propos, sur François
Hollande, sur la gauche, sur les immigrés, sur les musulmans, sur les
journalistes, les médias que l’on entendait jusque là dans les travées
des meetings du FN.
Cette dérive verbale et idéologique n’était pas incarnée par des
désespérés économiques et sociaux de la périphérie urbaine, mais par des
Français dont l’expression, les vêtements, le maintien trahissait
l’appartenance à des catégories sociales aisées, économiquement,
socialement et culturellement. Et quand Nicolas Sarkozy affirme sur
Europe 1 « comprendre cette exaspération », il ne décourage pas cette
dérive, au contraire.
Le Nouvel Observateur