Le ralliement de Bayrou à Hollande – ou à la gauche, selon l’opportunisme dont il a fait preuve dans le secret de sa conscience – devrait en inquiéter plus d’un et dissiper les derniers doutes.
Voilà en effet qui promet d’aggraver gravement la zizanie gouvernementale qui régnera à coup sûr si Hollande est élu. Comme si le cocktail Aubry, Joly, Mélenchon et consorts n’y suffisait pas.
Les rodomontades du père François ne suffiront pas à remplacer l’autorité qui sera nécessaire pour régler les problèmes que posera cette cohabitation, pas davantage qu’à simplement en limiter les effets calamiteux. Il est vrai qu’un Président qui se promet de présider et non de gouverner peut se considérer dispenser de ce genre de préoccupations. Mais n’est-ce pas faire descendre la question d’un étage sans y rien changer et abdiquer par avance sa propre responsabilité ? A moins que, air connu : « Responsable mais pas coupable ».